- Le come-back historique des Nets et d'Angelo Russell face aux Kings
En plein milieu du mois de mars, les Nets ont réalisé un come-back qu'on pourrait qualifier " d'improbable ". Menés de 27 points à l'aurée du 4e quart-temps, à l'extérieur, la défaite semblait inéluctable pour Brooklyn. Sauf que cette équipe fougueuse, débordante de fraîcheur et de talent, n'avait décidément pas fini de nous surprendre. Son joyau d'Angelo Russell participait grandement à cette " remontada " en marquant la bagatelle de 27 points dans l'unique 4e quart-temps. Le soldat oublié Rondae Hollis-Jefferson retrouvait des couleurs en signant une prestation presque parfaite en sortie de banc. C'est d'ailleurs ce dernier qui donnait le dernier coup de lame à Sacramento dans un Golden One Center médusé. Amorphes, les Kings se demandaient bien ce qui venaient de leur arriver.
- Jeremy Lamb, une éclaircie dans une saison moribonde pour charlotte
La saison des Hornets était bien terne jusqu'à ce match à Toronto. Les blessures, les contrats exorbitants, le possible départ de Kemba Walker durant la prochaine free-agency, les fans de Charlotte broyaient du noir. Tout le contraire de Jeremy Lamb ! Au beau milieu du bourbier, le remplaçant promulgué titulaire réalisait la meilleure saison de sa carrière. Dans un match où Kemba Walker se trouait au niveau de l'adresse, les Hornets pouvaient compter sur sa jeunesse. Miles Bridges montrait quelques fulgurances et permettait à Charlotte de s'accrocher. Jusqu'à lors impeccable, Kawhi Leonard donnait une ultime chance aux Hornets de pouvoir resortir vainqueur de la Scotiabank Arena. Avec moins de 3 secondes à jouer, Pascal Siakam parvenait à gêner la remise en jeu, repoussant Jeremy Lamb jusqu'au milieu du terrain. L'arrière longiline n'avait pu le temps de tergiverser et décocher un tir lunaire. Aussi incertain que cela puisse paraître, ce dernier finissait sa course dans le cercle, avec l'aide de la planche. En pleine lutte pour l'accession aux playoffs, Charlotte voulait voir un signe dans ce buzzer-beater de Jeremy Lamb. Malheureusement, le miracle n'eut lieu que l'espace d'une soirée canadienne.
- Westbrook redéfinit la notion de triple-double
Russell Westbrook n'en finit plus d'affoler les compteurs. Après une saison record terminé en triple-double de moyenne, le Brodie battait de nouveau un record dans la catégorie statistique qu'il aime tant. À quelques semaines des joutes printanières, les Lakers étaient quelque peu absents face à un Thunder en préparation pour sa seconde campagne de playoffs avec le duo Westbrook/George. En démonstration, Westbrook empilait les rebonds et les passes comme des perles sur un collier. À un peu plus de 3 minutes de la fin, il ne manquait que 3 petits rebonds à Westbrook pour réaliser une performance hors du commun : un triple-double avec 20 points, 20 rebonds et 20 passes. Une formalité pour le marsupial qui rejoignait ainsi Will Chamberlain, le seul à avoir réaliser pareil accomplissement dans l'histoire de la NBA. Une production divine dédiée à son ami Nipsey Hussle, décédé quelques heures auparavant.
- Une ultime danse pour la dernière de l'année
Dwyane Wade l'avait annoncé dés le début de la saison, malgré tout, on ne voulait pas croire que la carrière de Flash allait prendre fin. La veille, Wade régalait une dernière fois son public d'une somptueuse performance en inscrivant 30 points face aux Sixers. Pour sa véritable " dernière ", ses amis Lebron James, Chris Paul et Carmelo Anthony avait tous fait le déplacement au Barclays Center. Pour l'occasion, Dwyane Wade signait sa sortie sur un dernier triple-double, le 5ème de sa carrière seulement. La rencontre fut anecdotique au contraire de l'émotion suscitée pour la dernière danse du prodige de South Beach. Mis à part ce clap de fin, la soirée fut plutôt calme. La jeunesse de Portland réalisait un come-back incroyable face aux Kings (qui n'aiment décidément pas mener largement au score) avec seulement 6 joueurs actifs et un match majuscule de sa nouvelle pépite Anfernee Simons. En dépit de connaître sa décision finale, le public du Spectrum Center rendait un hommage appuyé à son meneur Kemba Walker. Auteur d'un dernier gros match sous le maillot des Hornets, Walker sortait sous des ovations mérités pour l'ensemble de son oeuvre avec Charlotte.
- DJ Augustin, ce héros improbable
De retour en playoffs pour la première fois depuis 2010, le Magic faisait sa rentrée dans l'élite de la NBA par la grande porte. Loin d'être donné favori face aux Raptors, Orlando réalisait un premier match sans un quelconque complexe d'infériorité. Alors qu'on attendait Nikola Vucevic au tournant, c'est toute son équipe qui se mettait à la hauteur de l'évènement. Ciblé pour sa relative faible à la mène, c'est finalement le titulaire du poste qui allait en grande partie permettre au Magic de s'imposer. DJ Augustin réalisait le meilleur match de sa carrière au moment le plus opportun. Très adroit et efficace tout au long de la partie, le meneur de poche n'hésitait pas à prendre ses responsabilités en toute fin de match. Profitant du peu d'espace laissé par Marc Gasol, Augustin rentrait un tir à 3pts décisif. La suite fut moins enivrante pour Orlando mais le simple fait de retrouver le Magic à ce stade de la compétition suffisait au bonheur des fans.
- Les Clippers remontaient des Warriors présomptueux
Décidément, les comes-backs sont à la mode pour cette 3e partie. Quelle meilleure équipe que les Clippers de cette année pour symboliser ce savoureux mélange de détermination, d'envie et de pugnacité. Prédit à un sweep cinglant face aux Warriors, la franchise de LA jouait sa carte à fond sans se poser la moindre question. Le scénario semblait pourtant se produire jusqu'au 3e quart-temps du Game 2. Maîtrisant leur sujet, les Warriors perdaient sans raison leur concentration et laissaient les Clippers revenir dans la rencontre. Emmené par son 6e homme de luxe, Los Angeles tentait un retour aussi improbable qu'extraordinaire. Au coude à coude pour les dernières minutes de la rencontre, Lou Williams répondait sans cesse à Stephen Curry et aux Dubs. Arrivé à la trade deadline dans l'échange avec Tobias Harris, Landry Shamet climatisait l'Oracle Arena d'un tir extérieur salvateur. Par l'intermédiaire de Montrezl Harrel, les Clippers finissaient le job et concluaient un come-back historique en remontant un écart de 31 points. Du jamais vu en playoffs.
- the bad shot
Quand il s'agit de répondre présent dans les moments les plus tendus d'une rencontre, Damian Lillard répond toujours présent. C'est sa marque de fabrique. Une identité construite au fil des ans autour de cette capacité invraisemblable à ne pas subir le poids de la pression sur ses épaules. Dans une série aux allures de rivalité naissante avec Oklahoma City, Damian Lillard et ses coéquipiers avaient grandement fait le job face à un Thunder défectueux. Il fallait cependant terminer le travail. Tel une bête blessé qui lutte pour sa survie jusqu'à son dernier souffle, OKC ne lâchait rien. CJ McCollum gardait les siens en vie avant que Damian Lillard ne vienne clôre l'affaire . Suite à une tentative de drive forcée de Westbrook, les Blazers avaient le ballon de la gagne dans les mains de Damian Lillard. Dame faisait défiler le chrono avant de prendre sa chance de loin, peut-être même de trop loin. Mais quand on s'appele Damian Lillard, la distance, le niveau de difficulté du tir ou le moment importent peu. À peine le buzzer retenti, ses coéquipiers se propulsait sur le héros du soir pour le congratuler. Le Dame Time faisait son retour en playoffs, au grand dam de Paul George.
- Rodney Hood au bout de la nuit face aux Nuggets
Il y a certains matchs qui racontent des histoires. Ce Game 3 de demi-finale de conférence face aux Nuggets pourrait être utilisé pour décrire la situation de Rodney Hood ces derniers mois. Perdu dans le marasme des Cavaliers, égarant par la même occasion son amour pour le jeu dans l'Ohio, son arrivée dans l'Oregon à la trade deadline fut une bouffée d'oxygène pour le joueur. C'est en quelque sorte ce qu'il s'est passé lors du match face aux Nuggets. Laissé sur le banc par Terry Stotts durant l'intégralité des trois premières prolongations, Hoodie arrivait sur le parquet frais comme un gardon pour le 4e over-time. Pendant que tout le monde tirait la langue sur le parquet, Hood enquillait les gros tirs les uns après les autres. Sur un service de McCollum, le gaucher effaçait Will Barton d'une feinte malicieuse et inscrivait une nouvelle flèche à 3pts. Un tir décisif qui permettait aux Blazers de passer devant dans la série (2-1). L'histoire d'amour entre Portland et Hood pouvait enfin avoir son propre chapitre.
- Le rebond sur l'arceau qui va bien pour Leonard et Toronto
Une rencontre se joue parfois à des détails, mêmes les plus infimes. Dans le cas des Raptors, la qualification s'est jouée à un rebond favorable. Dans une série étriquée entre Sixers et Raptors, les deux équipes devaient se départager à l'issue d'un Game 7. Impérial jusqu'à lors, Kawhi Leonard continuait de poser d'énormes soucis à Ben Simmons et consorts. Dans une rencontre marquée par la dureté physique, les deux équipes laissaient très peu d'espaces à l'adversaire pour marquer le moindre panier. Leonard héritait de tous les ballons et ne tremblait pas mais les Sixers parvenaient à répondre à chaque fois. Dans son antre, Toronto avait la balle de la qualification. Le cuir revenait logiquement dans les immenses mains de Kawhi Leonard. Avec toutes les peines du monde, the Klaw parvenaient malgré tout à décocher un fade-away délicat. Un premier rebond, puis un second suivi d'un troisième, le sort semblait encore choisir son camp. Finalement, le ballon finissait sa course dans les filets et c'est tout un pays qui pouvait exulter.
- Masai Ujiri et les Raptors ont réussi leur pari
Les Raptors l'ont fait. Masai Ujiri a réussi son pari : faire venir Kawhi Leonard à Toronto pour une location d'un an, dans le seul et unique but de remporter le titre NBA. Une grande première puisque c'est la seule franchise implantée en dehors des États-Unis à remporter le trophée Larry O'Brien. Pour se faire, les Dinos sont venus à bout de Warriors à bout de souffle. S'appuyant sur son collectif, Toronto a su faire plier une équipe de Golden State limitée en dehors de ses stars. À l'issue du dernier match, Steve Kerr perdait même Klay Thompson sur blessure. Emblème du collectif rôdé des Raptors, c'est Fred VanVleet qui se chargeait de conclure l'affaire à l'Oracle Arena. Auteur d'un dernier match monstrueux et en bon capitaine, Kyle Lowry méritait bien le droit de soulever le trophée et de laisser éclater sa joie avec l'ensemble de l'équipe.