S'il y en a bien un qui connaît la pression médiatique et sportive de remporter le Larry O'Brien Trophy, c'est bien LeBron James. Depuis son arrivée à Cleveland en 2003, tout le monde attendait que The King puisse enfin remporter son premier titre NBA. Il a fallu un transfert et huit ans pour que LBJ puisse soulever ce trophée, alourdi par la pression des médias.
Kevin Durant brille en NBA depuis six ans et le Thunder a réussi à faire de l'ancienne franchise de Seattle, un cador de la ligue avec quatre records de franchise, quatre apparitions aux playoffs, deux seconds tours, une finale de Conférence et une finale NBA, perdue face à Miami. Malgré ces bons résultats, LBJ estime que le jeune ailier de 25 ans n'est pas encore tenu aux objectifs qu'il a pu avoir et qu'il a toujours :
"Il aura la pression uniquement quand je prendrais ma retraite. Encore aujourd'hui, on parle du fait que je suis en route pour gagner un troisième titre. Vous voyez. De toute évidence, c'est un joueur incroyable. Je fais partie de ces gens qui pensent qu'un titre ne résume pas toute une carrière. Il y a de grands noms qui n'ont jamais gagné de titre, et c'est juste malheureux qu'ils n'aient rien gagné."
"Je ne sais pas encore quand il va commencer à avoir la pression. J'espère que cela ne lui arrivera jamais. Ce qu'il a réussi à faire à OKC, ce qu'il a accompli avec ses coéquipiers, c'est incroyable. Vu le joueur qu'il est, il va être en lice chaque année et parce que le Thunder est une grande équipe. Nous allons voir ce qui va se passer.
Au final, il est vrai que James reste encore la star et celui que l'on regarde franchir pas à pas les étapes vers le titre suprême. Pour ce qui est de Durant, c'est le dynamiteur d'une équipe inconnue il y a encore cinq ans, une équipe qui s'est faite dans l'ombre avec un jeune noyau dur qui explose depuis maintenant trois saisons.
Ce qui différencie LBJ de Durant par rapport aux attentes médiatiques, c'est que le quadruple MVP était seul à Cleveland. C'était lui qui devait redorer le blason bien terne des Cavaliers, c'était lui que l'on comparait à Michael Jordan, c'était celui qui faisait la pluie et le beau temps de Cleveland. Pour Durant, les cartes sont différentes, puisqu'il évolue aux côtés de Russell Westbrook, de Serge Ibaka ou encore de James Harden et Jeff Green il y a quelque temps.
Si Durant parvient à devenir MVP cette saison et effacer cette étiquette d'éternel second, Durant sentira un peu plus la pression d'un titre NBA...A moins que LBJ ne vienne perturber son ascension, encore une fois.