Incroyables, exceptionnels, uniques, intemporels... Les adjectifs manquent pour qualifier trois extraterrestres qui continuent de marquer la NBA toutes les nuits grâce à leurs exploits, alors que des joueurs magnifiques dominent la ligue et sont au top de leur santé physique. Ce dernier point nous montre que LeBron James, Kevin Durant et Stephen Curry ne sont pas éternels et qu'ils sont plus proches de la fin que du début de leur carrière. Cependant, dès qu'ils posent les pieds sur le parquet, le sentiment de domination est présent et ils marquent un peu plus l'histoire de ce sport.
Commençons par le plus jeune du trio, Kevin Durant, qui a fêté ses 35 ans quelques semaines avant la reprise de la compétition. Dans sa 16e saison NBA, KD réalise des performances monumentales et contribue fortement au début de saison des Suns, pas incroyable mais correct. Amputé par les blessures, Phoenix doit beaucoup à son ailier, sans qui l'attaque ne serait pas aussi efficace : septième offensive rating de la ligue après 14 matchs. Auxquels KD a pris part et avec 37 minutes par rencontre ! Avec son âge avancé on aurait pu imaginer les Suns forcer un peu moins sur lui, mais les absences régulières de Devin Booker et Bradley Beal ont obligé Frank Vogel à s'appuyer sur lui. Et l'ailier lui a très bien rendu : 31,4 points, 7 rebonds et 5,4 passes en étant d'une propreté exceptionnelle aux tirs (53% dont un incroyable 50% de loin). Si Devin Booker semble revenu sans pépin depuis plusieurs rencontres, les Suns devront patienter pour revoir Beal sur les parquets, et permettre à Durant d'être déchargé de certaines tâches, tout en continuant à être létal et un calvaire à défendre pour les adversaires.
Dans la catégorie joueur en feu, Stephen Curry possède sa place et lui aussi porte son équipe à bout de bras pour lui permettre d'exister au sein d'une conférence Ouest plus féroce que jamais. Le meneur tourne à 30 points de moyenne, rien d'étonnant à la vue de son volume tous les soirs. Mais il réalise un début de saison monumental à 3 points avec 45% de réussite en prennant 12 tirs par match ! 72 shoots de loin rentrés depuis le début de saison. Surtout il n'a pas trop le choix car derrière tout le monde est en galère : Klay Thompson et Andrew Wiggins n'ont réalisé qu'un match chacun à 20 points ou plus depuis la reprise alors qu'ils sont supposés être les options principales derrière Curry. Exceptés Dario Saric (deux fois), Jonathan Kuminga et Brandin Podziemski (une fois chacun), personne ne parvient à se montrer fiable offensivement sur la durée, obligeant Steph à être un lance-flamme depuis la reprise.
Enfin parlons de celui qui continue d'affoler les compteurs et de repousser les limites au-delà de l'imaginable : LeBron James. Après avoir murmuré à demi-mot qu'il envisageait la retraite lors de l'élimination en Playoffs (personne n'y a cru), le King est revenu plus déterminé que jamais, à bientôt 40 ans, et surtout en pleine possession de ses moyens physiques après avoir fini totalement cramé en postseason. Et si quelqu'un connait un autre mot que folie pour qualifier cette entame d'exercice de sa part, qu'il n'hésite pas à se montrer. Presque 26 points par match, 8 rebonds et 6 passes, le tout en étant lui aussi très propre : quasiment 59% de réussite dont 41% de loin ! Si l'attaque des Lakers au global n'est pas fameuse, ni la plus belle à voir, LeBron permet à LA d'être bien classé et de réaliser un début de saison plutôt bon et rester au contact des franchises au sommet de l'Ouest.
Alors que les talents prolifèrent de partout et que des joueurs totalement fous techniquement et athlétiquement arrivent tous les ans, ces trois continuent d'écrire leur histoire. Après 15 ans de carrière (21 pour James), ils montrent qu'autour d'eux il est toujours possible de viser le titre dès lors qu'ils sont entourés des bons éléments. Le plus gros questionnement repose bien entendu sur leur capacité à enchaîner les rencontres. Pour l'heure profitons de ces légendes et observons la Greatness qui nous est offerte sous nos yeux.