Quel match renversant ! Alors que l'on pensait les Raptors en manque de rythme après leurs quelques jours de repos pour attendre leur adversaire du soir, ce sont finalement bien eux qui débutent le mieux la rencontre. Les Cavs, avec enfin un 5 équilibré qu'est celui du game 7 face aux Pacers, ont du mal à rentrer dans leur match et Toronto en profite pour directement prendre la main. Portés par un public de feu, les Raptors ne lachent pas le pied de l'accélérateur et ont bien vu que le jeu rapide qu'avaient mis en place les Pacers sur transition posait beaucoup de problèmes aux Cavs... ce qui est toujours le cas. Les Canadiens, DeMar DeRozan en tête, appuyent donc là où les Cavs sont les moins forts et prennent rapidement 14 points d'avance en fin de premier quart. Le break est fait et les Cavs semblent à des années lumières de pouvoir revenir. Après un premier quart de grosse qualité, Kyle Lowry va tenter de continuer sur le même rythme avec ses coéquipiers mais c'est le moment choisi par JR Smith pour sortir de sa boite. A l'aide de LeBron James, l'ancien Knick va enchainer quelques paniers pour ramener Cleveland à proximité des locaux et croire à un potentiel retour. L'entrée de Jeff Green sera tout aussi bénéfique pour les Cavs. Ce dernier jouant simple mais très juste et son efficacité faisant beaucoup de bien à la franchise de l'Ohio. Désormais, les deux équipes se tiennent en un mouchoir de poche et la seconde période s'annonce serrée.
A l'image de la première mi-temps, ce sont les Raptors qui reviennent des vestiaires avec les meilleures intentions et qui recommencent à créer l'écart. Jonas Valanciunas continue son chantier à l'intérieur et DeMar DeRozan est toujours aussi présent dans le scoring. Pascal Siakam y va aussi de ses petits paniers et Toronto reprend à nouveau une dizaine de points d'avance. Les doutes que tout le monde pouvaient avoir sur la consistances des Raptors en Playoffs se jouaient là. Avec 10 points d'avance en dernier quart, pas possible de se trouer. Et pourtant, Kyle Korver, JR Smith, LeBron James et même Kevin Love vont lancer les offensives pour revenir dans le match et sur un jumpshot compliqué, le King égalisera à 30 secondes de la fin. Fred Van Vleet, ratera le trois points de la victoire et James avec 0.6 secondes fera de même. Prolongation entre les deux équipes. Les Raptors ont le visage fermé et se demandent encore comment ils ont pu se retrouver dans cette situation. Dans cet overtime, pour la première fois du match c'est Cleveland qui prend l'avantage. Si James est loin d'être au niveau dans ses choix et son exécutions de tirs, il fait les passes qu'il faut et met les siens en position de marquer des points, ce que font Smith et Korver. Grace à un and one, Kyle Lowry ramènera bien Toronto à -1 mais Fred Van Vleet, encore lui, ratera la balle de match. Finalement, Cleveland s'impose 113-112 en ayant été dominé tout le match. Les Raptors semblent anéantis et il y a de quoi. Malgré un match moyen, James termine avec 26 points, 11 rebonds et 13 passes, Korver et Smith ont été exemplaires avec 19 et 20 points et Green efficace avec 16. En face, Lowry affiche 18 points et 10 passes, DeRozan 22 points, 7 rebonds et 5 passes et Valanciunas 21 points et 21 rebonds. La stat qui tue est la suivante : sur les 9 dernières minutes du match, les Raptors ont tiré à 3-18 dont 0/5 à trois points. De quoi rendre cette défaite ou ce choke encore plus douloureux car désormais, ce sont eux qui sont en mauvaise posture dans la série.
Complètement dominés au game 1, les Pelicans avaient de quoi être inquiet car, Stephen Curry était bel et bien de retour pour ce match et sortira même du banc. Et pourtant, ce sont les Pelicans qui débutent la rencontre au quart de tour, avec un Rajon Rondo au four et au moulin qui score rapidement 7 points et distribue les caviars permettant aux siens de continuer à rentrer dans ces Warriors. Surpris d'entrée, les hommes de Steve Kerr font la course derrière mais, à l'aide de Draymond Green, excellent hier soir, grapillent petit à petit leur retard. Toujours en tête, les Pelicans voient un double MVP dont une fois unanime commencer à se préparer à rentrer avec la seconde unit. Et de manière absolument pas surprenante, son entée sera folle. Il va réveiller d'un coup tout le public, relancer ses coéquipiers et inscrire 8 points en trois minutes dont un gros tir du parking afin de ramener les Dubs à égalité et bien montrer qu'il était de retour. Les Pelicans ont posé une première patte à terre mais n'abdiquent pas pour autant. Anthony Davis continue à s'arracher face à ce casse tête défensif qu'est Draymond et fait du bon travail. Désormais les deux équipes se tiennent et arrivent aux vestiaires à quasi égalité après un trois points au buzzer avec la planche de Klay Thompson, maladroit jusque là.
Au retour des vestiaires, on voit les Warriors passer la vitesse supérieure. La défense est plus solide, plus efficace et l'attaque est plus construite, plus intelligente et moins là pour s'amuser. Steve Kerr a du remettre les choses au clair dans le vestiaire et les Dubs sont de retour pour en finir. Ils récupèrent donc rapidement quelques points d'avance mais les Pelicans n'abdiquent pas, à l'image de Jrue Holiday, très bon jusque là, que ce soit en attaque ou en défense. A l'entrée du dernier quart, les deux équipes se tiennent toujours à rien mais c'est là que la profondeur et la qualité de l'effectif des Warriors va faire la différence. Draymond, Curry et Klay vont se mettre un peu de côté après leur gros début de match et c'est Kevin Durant et Andre Iguodala qui vont prendre le relai pour terminer le travail. Finalement, les Pelicans ne pourront rien faire en dernier quart, malgré tous les efforts fournis et n'ont pas grand chose à se reprocher, les Warriors étant simplement plus fort et s'imposant 121-116. Draymond Green termine avec 20 points, 9 rebonds et 12 passes, Durant avec 29 points, 6 rebonds et 7 passes et Curry avec 28 points. En face, Davis affiche 25 points, 15 rebonds et 5 passes, Holiday 24 points, 8 rebonds et 8 passes et Rajon Rondo 22 points, 12 passes et 7 rebonds. Les Pelicans seront donc de retour dos au mur, à eux de ne pas abandonner.
Stephen Curry is back !