Le dossier Lauri Markkanen était l'un des derniers feuilletons de la free agency. Sur la pente descendante chez les Bulls, le Finlandais n'était pas forcément dans les plans de la franchise. Le front office de Chicago ne lui avait donné que la qualifying offer à hauteur de 9 millions. Une porte de sortie a finalement été trouvée via un sign-and-trade, la semaine dernière, en compagnie de Cleveland et Portland. Les Bulls ont envoyé Markkanen chez les Cavaliers, pendant que les Blazers accueillaient Larry Nancy Jr, les Bulls devant se contenter de Derrick Jones Jr et deux futurs choix de draft. Elu dans la All-Rookie First Team en 2018 avec des stats très solides (15.2 points et 7.5 rebonds), Markkanen a fait face ensuite à des pépins physiques et n'a jamais pu jouer plus de 52 matchs les trois saisons suivantes. Relégué sixième homme par le coach Billy Donovan, le Finlandais quitte Chicago avec le goût amer du travail inachevé :
Je suis évidemment très déçu que nous n'ayons pas participé aux playoffs une seule fois lorsque j'étais là-bas. Nous avons fait de notre mieux bien sûr. C'est pour cela que nous sommes payés. Mais, cela n'a pas fonctionné. Je pense que j'ai eu de bons moments en tant que joueur, et j'ai eu aussi quelques inconsistances. Mais, je regarde vers l'avenir maintenant.
Avec un contrat de 67 millions sur 4 ans, Markkanen a la possibilité de se relancer avec Cleveland. Dans une équipe en reconstruction, il aura des minutes pour se montrer, mais devra composer avec une concurrence accrue dans la raquette avec la présence de Jarrett Allen, Kevin Love et du rookie Evan Mobley. La force de l'ancien Bull réside dans sa capacité à étirer le jeu. Avec 40,2% longue distance la saison dernière, son profil de stretch four peut être le complément idéal de Jarrett Allen, plus ancré dans la peinture. A seulement 24 ans, il a encore le temps de prouver sa valeur réelle dans la Ligue. Dans un groupe relativement jeune, Markkanen se voit s'intégrer facilement tout en apprenant au contact de vétérans comme Kevin Love.
Je ne pense pas avoir encore atteint mon plafond. Les deux dernières années ont été mentalement assez difficiles. Cela m'a fait grandir en tant que personne et ça ne changera pas. J'ai beaucoup appris. Mais, je sentais que je devais redevenir le joueur que j'étais et revenir à ma façon de jouer. Je pense que c'est une bonne occasion pour moi de le faire. Je suis heureux et vraiment impatient. J'avais l'impression d'avoir besoin d'un nouveau départ. Et j'apprécie toutes les personnes qui se sont impliquées pour aider à le faciliter et à le concrétiser. Je pense que je vais bien m'intégrer à ce jeune noyau avec des meneurs performants. J'ai hâte de jouer avec ces gros joueurs. Ce sont tous des gars jeunes et talentueux. Je pense que nous pouvons grandir ensemble. Et j'ai hâte d'apprendre d'un joueur comme Kevin Love. Apprendre simplement comment il aborde les aspects du jeu et avec quelle mentalité. J'attends ça aussi avec impatience.