Certes, Philadelphie présente un bilan de négatif de 2 victoires pour 3 défaites. Mais, les revers sur les parquets de Boston, Detroit et Milwaukee n'ont rien de honteux en ce début de saison. Et si une personne n'est pas à blâmer lors de ces défaites, c'est bien J.J. Redick. Le vétéran tourne à 21.2 points avec un pourcentage longue distance exceptionnel de 42,6% (20 sur 47). Après les départs cet été des pistoleros Ersan Ilyasova et Marco Belinelli, Redick se retrouve désormais comme gâchette principale de l'effectif.
L’ancien Clipper a prolongé à Philly pour plus de 12 millions annuels, une somme importante mais finalement bien méritée au vue de ce qu’il apporte à l’équipe. Les Sixers ont plus que besoin de son adresse extérieure pour créer des espaces et Redick ne se fait pas prier pour allumer la mèche : avec 9.8 tentatives à 3 points par match, il est dans Top 5 NBA, juste derrière les All Stars Stephen Curry, James Harden, Kemba Walker et Paul George. Sa réussite actuelle oblige les défenses à garder un œil en permanence sur lui, ce qui donne les coudées franches à Joel Embiid ou Ben Simmons au poste. Le coach des Pistons, Dwane Casey, confirme le danger que Redick représente :
Vous avez deux excellents joueurs en post-up avec Embiid et Simmons qui peuvent tirer ou ressortir le ballon et en plus vous avez un shooteur comme Redick qui est constamment en mouvement. Donc, votre préparation du match est axée sur un gars comme J.J. Redick. Vous ne pouvez pas l’oublier une seconde parce qu’il n’arrête pas de bouger.
Hormis Robert Covington qui reste dans ses standards du parking (44,4%), l’adresse longue distance des Sixers est catastrophique depuis l’entame de la saison : 25% pour Embiid pas mieux pour Dario Saric et 31,3% pour le rookie Landry Shamet. Dans ce contexte, le coach Brett Brown accorde un temps de jeu conséquent à Redick avec 31 minutes en moyenne. S’il a perdu sa place de starter, c’est bien lui qui finit les matchs. Avec 31 points contre le Magic puis 30 unités contre les Pistons, le shooteur est clutch dans le money time. On se rappelle notamment de son arbalète décisive à 17 secondes de la fin pour vaincre Orlando et son action à 4 points qui aurait pu sceller le sort de la rencontre à Detroit. Une efficacité qui ravit l’ensemble de l’équipe, à commencer par Ben Simmons :
Il n’est pas un playmaker, mais juste la manière dont il joue, nous laisse plus d’espaces pour faire ce que l’on veut. Nous n’avons pas beaucoup d’autres gars capables de faire cela. Joel, moi et Markelle, nous sommes les principaux créateurs en étant capables de trouver un gars pour un tir ouvert. Mais, juste en faisant ce qu’il fait, J.J. en est capable aussi sans avoir le ballon dans les mains. Donc, il est en quelque sorte un playmaker dans sa manière de jouer.