Les Rockets ne sont pas passés loin d’éliminer les champions en titre. Lors des matchs 6 et 7, les hommes de Mike d’Antoni ont viré en tête à la pause avant de se faire rejoindre et distancer par les coups de boutoir des Warriors dans le troisième quart-temps. Baisse de rythme en défense, chute de l’adresse longue distance, réussite insolente du backcourt de Golden State, les explications sont multiples côté Houston. En conférence de presse, James Harden revient sur tous ces points :
On est passé à une mi-temps près dans les matchs 6 et 7. Après la pause, nous n’avons pas eu la même intensité que lors des premières mi-temps, pas le même rythme. Nous avons eu des opportunités avec des tirs ouverts dans le troisième et le quatrième quart-temps. C’est juste qu’ils ne sont pas rentrés. Je pense que nous avons fait tout notre possible. Il faut leur donner du crédit car ils ont rentré des shoots difficiles, même s’il y a eu deux décisions arbitrales discutables. Ils ont quatre All Stars, ça aide. Ils ont leurs systèmes et les joueurs qui les exécutent.
Comme bien souvent, les Warriors ont passé la surmultipliée dans le troisième quart-temps : sur l’ensemble des playoffs, Golden State présente un différentiel de +130 points sur cette période. A l’inverse, les Rockets affichaient un plus/minus de -50 points dans ce fameux troisième quart-temps avant le Game 7. Ce match décisif n’a pas inversé la tendance. Les Texans ont insisté sur le shoot longue distance malgré une adresse défaillante : 27 tirs à 3 points ratés d’affilée et un piteux 15,9% sur le match (7/44). Le probable MVP de la saison régulière n’a pas été en reste malgré ses 32 points : James Harden rend une copie à 2 sur 13 derrière l’arc et termine la série avec 59 tirs primés ratés, un record alltime sur une série de playoffs. On peut parler d’acharnement à ce niveau, mais il convient de rappeler que les Rockets sont la première équipe de l’Histoire à avoir tenté plus de tirs à 3 points qu’à 2 points en saison régulière. On dit souvent que l’on vit et l’on meurt par l’adresse de loin, Harden et Houston en sont bien la preuve :
Nous avons fait cela toute la saison. En première mi-temps, notre pression défensive était différente et cela débouchait sur de bonnes positions à trois points, ça rentrait et on avait une avance en double digit à la pause. Nous avons eu les mêmes opportunités en deuxième mi-temps, mais on ne les a pas mises.