- 10 – DANTE EXUM
Les stats : 8.1 points (48,3%), 1.9 rebond, 3.1 assists en 17 minutes par match
Le salaire : 4.992.000 $
Les saisons se suivent et se ressemblent pour le meneur Australien. Après une année blanche en 2016, Dante Exum n'a disputé que 14 matchs en 2018 suite à une grave blessure à l'épaule. Son bilan au terme de ses quatre premiers exercices en NBA : 166 rencontres ratées pour 162 disputées ! Manque de chance ou réel profil injury prone, les dirigeants mormons ont l'air d'avoir tranché, puisque le general manager Dennis Lindsey a déclaré que le meneur était toujours dans les plans de la franchise. Il convient de rappeler que le gamin n'a que 22 ans et sa marge de progression encore inconnue. Entre deux blessures, Exum montre effectivement des flashs de talent notamment en défense où son envergure pose des problèmes aux meilleurs attaquants. Restricted free agent, le Jazz devrait le prolonger en l'absence de grosses offres ailleurs.
- 9 – shabazz napier
Les stats : 8.7 points (42,0%), 2.3 rebonds, 2.0 assists en 21 minutes par match
Le salaire : 2.361.000 $
Bringuebalé dans trois franchises en quatre ans, Shabazz Napier a assuré l'essentiel cette saison, à savoir garantir sa place en NBA. Peu convaincant à Miami puis Orlando, il a enfin concrétisé les attentes placées en lui en début de carrière. Le meneur a multiplié par deux toutes ses statistiques principales. Remplaçant officiel du tandem Damian Lillard - CJ McCollum, Napier n'est pas un défenseur d'élite, en revanche. L'élimination précoce des Blazers en playoffs a démontré qu'il manquait un chien de garde dans le backcourt de Portland. Dans une impasse financière, la franchise de l'Oregon ne cassera pas sa tirelire pour lui. Les Blazers ont besoin de role players bon marché et la cote de Napier risque d'être trop haute pour le conserver. Seule la qualifying offer à 3,4 millions dont dispose Shabazz pourrait faire le jeu de Portland.
- 8 – YOGI FERRELL
Les stats : 10.2 points (42,6%), 3.0 rebonds, 2.5 assists en 28 minutes par match
Le salaire : 1.312.000 $
Révélation des Mavericks en 2017, le meneur de poche avait obtenu un contrat garanti après des gros cartons en sortie de banc. Cette saison, Yogi Ferrell a cimenté sa place en NBA. Avec plus de 10 points de moyenne dans la second unit texane, il était le remplaçant préféré du coach Rick Carlisle avec 28 minutes de temps de jeu. Parfait dans le rôle de l'energizer, Ferrell amène de la tenacité et de la combativité à un groupe qui en manque cruellement. Avec le départ de Devin Harris à Denver et un J.J. Barea vieillissant, les Mavericks ont besoin de sang neuf dans leur backcourt. Capable de prendre le relais à la mène derrière Dennis Smith Jr, Ferrell peut également évoluer dans un registre de shooteur, un domaine où il a montré des progrès encourageants (40,6% aux tirs en 2017 à 42,6% en 2018). Ses qualités de super sub devraient trouver preneur sur le marché et Dallas a la possibilité de matcher les offres. Mais, au delà des 6-7 millions par an, mieux vaut s'abstenir.
- 7 – FRED VANVLEET
Les stats : 8.6 points (42,6%), 2.4 rebonds, 3.2 assists en 20 minutes par match
Le salaire : 1.312.000 $
Révélation de la meilleure second unit de la NBA, Fred VanVleet s'est même glissé dans la discussion pour le trophée de 6th Man of the Year. Inconnu au bataillon il y a encore un an, le meneur des Raptors a surfé sur la saison régulière, en multipliant par trois, ses statistiques individuelles. Restricted free agent pour la première fois de sa carrière, VanVleet a déclaré vouloir se montrer loyal avec la franchise qui l'a révélé. Il peut lorgner sur une bonne dizaine de millions annuels, sachant qu'au delà de cette somme, Toronto sera dans la luxury tax et devra s'acquitter de 20 millions dès la première année de son contrat. Mais, après l'élimination retentissante en playoffs, de gros doutes planent sur l'avenir du roster actuel et un grand coup de ménage pourrait avoir lieu au Canada cet été.
- 6 – derrick rose
Les stats : 8.4 points (43,5%), 1.4 rebond, 1.5 assist en 17 minutes par match
Le salaire : 2.106.000 $
Le MVP 2011 a failli finir la saison sans franchise NBA. Echangé par les Cavaliers en février, coupé par le Jazz dans la foulée, Derrick Rose n'a signé chez les Timberwolves qu'en mars. Ses détracteurs n'y verront qu'un excès de générosité de son ancien mentor Tom Thibodeau. L'éternel blessé n'a participé qu'à 25 matchs cette saison... ménisque, cheville, état dépressif, l'ancien Bull doit prendre conscience qu'il ne pourra plus jamais avoir l'impact de son début de carrière. Si Rose a encore un avenir, il se situe sur le banc, dans un rôle de booster offensif. Utilisé à dose homéopathique, le meneur peut donner un coup de fouet à une attaque endormie. Si d'aventure, une franchise tentait le pari, elle ne devra pas se laisser attendrir par son pedigree, mais plutôt s'inspirer de l'utilisation de Rose lors des derniers playoffs. Fer de lance de la second unit de Minnesota, il a compilé 14.2 points à 50,9% de réussite en 23 minutes. D-Rose n'est plus un créateur, mais un finisseur, qui doit vite retourner sur le banc les jours sans, pour ne pas phagocyter le reste de l'équipe.
- 5 – elfrid payton
Les stats : 12.7 points (49,3%), 4.3 rebonds, 6.2 assists en 29 minutes par match
Le salaire : 3.332.000 $
Trade deadline de février, le Magic décide clairement de brader Elfrid Payton contre un second tour de draft 2018. Un constat d’échec de la part des Floridiens qui avaient drafté le meneur en dixième position, quatre ans plus tôt. Le manque de constance dans les performances et ses lacunes au niveau de l’adresse longue distance ont fini par lasser Orlando. Pourtant, Payton n’est pas dénué de qualités et reste un joueur all around comme en témoigne ses premières semaines sous l’uniforme des Suns : 16.4 points, 8.0 rebonds et 8.2 passes. Avant de retomber dans ses travers sur les 7 derniers matchs de la saison : 8.3 points, 2.9 rebonds et 4.4 assists. Les stats avancées ne sont pas plus en sa faveur avec un Net Rating de - 19.4 points. Payton cumule un Offensive Rating de 96.3 points (alors que celui des Suns est de 103.5) et un Defensive Rating de 115.7 points, pire ratio de l'équipe derrière Troy Daniels. Phoenix est l'une des rares franchises à pouvoir investir sur le marché, mais ne devra pas flinguer son cap space pour Payton. Prolonger le meneur comme solution de rechange sur le banc est la meilleure alternative.
- 4 – RAJON RONDO
Les stats : 8.3 points (46,8%), 4.0 rebonds, 8.2 assists en 26 minutes par match
Le salaire : 3.300.000 $
Playoff Rondo a encore frappé cette année. Le meneur aime rappeler chaque post-season, quel formidable distributeur et boosteur offensif, il peut être. De 8.3 points et 8.2 assists en régulière, Rajon Rondo est passé à 10.3 points et 12.2 passes en playoffs, avec en prime un ascendant psychologique permanent sur Damian Lillard. Si au départ New Orleans semblait n'être qu'une étape de plus dans son tour des States (5 franchises en 4 ans), la Louisiane a plutôt bien réussi à l'ancien champion NBA. Sa présence à la mène enlève le poids de la création à Jrue Holiday et alimente dans les meilleures conditions Anthony Davis. D'un point de vue collectif et personnel, Rondo a intérêt à prolonger chez les Pels. A 32 ans, un peu de stabilité ne lui ferait pas de mal dans un effectif qui a besoin de ses services. Un contrat de 2 ans peut être envisageable pour une somme qui dépendra forcément de la re-signature de DeMarcus Cousins.
- 3 – TONY PARKER
Les stats : 7.7 points (45,9%), 1.7 rebond, 3.5 assists en 20 minutes par match
Le salaire : 15.453.000 $
A 36 ans, notre TP n'a plus la vitesse nécessaire pour perforer l'adversaire ou bien les cannes sufissantes pour stopper son vis à vis en défense. En 55 matchs, il termine avec le pire plus/minus de sa carrière : -3,81. Son apport désormais sera au niveau du leadership. Avec un CV grand comme le bras, Tony Parker est devenu le mentor de la relève Dejounte Murray. Mis au ban(c) par Gregg Popovich pour la première fois depuis sa saison rookie, Parker n'a eu le droit qu'à des miettes de temps de jeu certains soirs. Revenu de blessure en avance sur le calendrier, il a été utilisé à petites doses en fin de saison : 18 minutes en mars et 15 en avril. Cas unique dans sa longue carrière, Parker sera agent libre non restreint et n'a pas manqué de souligner qu'il n'était pas sûr à 100% de rester avec les Spurs... ce qui serait un véritable choc pour les fans de la première heure ! Suite aux envies de départs de Kawhi Leonard, de nombreux changements sont à prévoir dans le Texas. Les dirigeants devraient faire une offre à TP plus en adéquation avec son nouveau rôle, vraisemblablement aux alentours des 5 millions. Des franchises compétitives avec un noyau de jeunes joueurs pourraient offrir un peu plus au Français (Sixers, Bucks). Son expérience et son poids dans le vestiaire restent une denrée rare et Tony s'offrirait alors un ultime challenge. A moins, qu'il ne rentre au bercail (ASVEL) quelques mois pour attendre un CDD plus intéressant en cours de saison.
- 2 – ISAIAH THOMAS
Les stats : 15.2 points (37,3%), 2.1 rebonds, 4.8 assists en 27 minutes par match
Le salaire : 6.261.000 $
La roue tourne parfois très vite en NBA. En l'espace d'une saison, Isaiah Thomas est passé de coqueluche du TD Garden à brebis galeuse au Staples Center. Dans la course au trophée de MVP 2017, le lutin celte a tout donné à Boston : 29 points de croisière en régulière (2ème meilleure moyenne de l'Histoire des Celtics derrière Larry Bird), une performance à 53 unités en playoffs et une qualification en finale de Conférence. IT a même fait don de sa hanche à la franchise, préférant braver l'avis médical pour l'amour du maillot... tout cela avec le deuil de sa soeur à porter. Mais, il en faut plus pour émouvoir le GM Danny Ainge qui n'a pas hésité à l'échanger contre Kyrie Irving quand l'occasion s'est présentée. Le début d'une longue descente aux enfers pour le micro-meneur. Gêné par sa blessure à la hanche, Thomas n'a jamais retrouvé le rythme chez les Cavs. Tradé à Los Angeles en février, il a rongé son frein en sortie de banc, barré à son poste par Lonzo Ball. IT a toujours déclaré vouloir le max, mais ce n'est pas aux Lakers qu'il l'obtiendra. Avec un peu plus de 6 millions cette saison, Isaiah n'est que le 171ème salaire en NBA ! Une hérésie financière qu'il traîne comme un boulet depuis ses débuts. Alors qu'il touchait du doigt le contrat de sa vie, sa valeur sur le marché a pris un sacré coup. Reste que des franchises en quête de talent au poste 1 peuvent lui offrir un gros deal : Chicago et surtout Orlando sont des clients potentiels.
- 1 – CHRIS PAUL
Les stats : 18.6 points (46,0%), 5.4 rebonds, 7.9 assists en 32 minutes par match
Le salaire : 24.600.000 $
La fin de saison doit laisser un goût bien amer dans la bouche de Chris Paul. L'un des plus gros What If des derniers playoffs. Passé à un cheveu des NBA Finals, CP3 peut se consoler avec ses premières finales de Conférence et un record de victoires en saison régulière pour les Rockets. Son association avec James Harden a bien failli être l'arme létale de la saison 2018. Pour remettre le couvert et concurrencer les Warriors, le GM Daryl Morey n'aura pas d'autre choix que de re-signer Chris Paul, prolonger Clint Capela et pourquoi bricoler un package pour obtenir un troisième All Star. On l'aura bien compris la principale équation à Houston en juillet sera financière. En montant un sign and trade l'été dernier, CP3 s'est assis sur une dizaine de millions que seuls les Clippers pouvaient lui donner. Principal instigateur de la hausse vertigineuse du salary cap en 2016 en tant que président du syndicat des joueurs, Paul n'en a toujours pas profité. A 33 ans, il sait qu'il s'agit de sa dernière opportunité d'obtenir le max. Sur le papier, le meneur le mérite amplement, dans les faits c'est plus compliqué ! Le contrat max pour lui se situe autour des 200 millions sur 5 ans ce qui signifie qu'il touchera encore plus de 46 millions en 2023... CP3 soufflera alors ses 38 bougies. Les négociations promettent d'être rudes dans le Texas, les dirigeants tentant probablement de réduire le nombre d'années de contrat de leur maître à jouer.
Au rayon des bonnes affaires chez les meneurs, on retrouve Tim Frazier, plutôt convaincant chez les Pelicans mais sous-utilisé à Washington. Pour les franchises à la recherche d'expérience, le choix ne manque pas : Devin Harris, Jameer Nelson, Raymond Felton, Jarrett Jack, Ramon Sessions, Mario Chalmers, Jose Calderon voir même Ty Lawson pour les plus téméraires. Enfin, il sera intéressant également de voir si Michael Carter-Williams, rookie de l'année en 2014, parvient à sauver sa place en NBA.