C'est la grosse annonce de l'avant saison en WNBA, Diana Taurasi ne participera pas à l'exercice 2015. Et ce pour des raisons extra sportives. En effet, son club européen l'UMMC Ekaterinbourg la paye pour ne pas jouer. C'est elle-même qui l'a annoncé a ses fans.
Depuis 2004 que je joue au basket, il y a eu un cycle, un cycle que j'ai beaucoup apprécié. Une discussion a commencé avec mon club en Russie, je suis au haut niveau avec eux depuis longtemps. J'ai tout mis sur la table, pesé toutes mes options et pris la meilleure décision. Je suis vraiment chanceuse d'en avoir la possibilité. Une saison de basket féminin prend une année entière et avec la possibilité financière que m'a offerte mon équipe pour me reposer, il aurait été irresponsable de refuser.
Du côté de Phoenix on soutient la joueuse, du moins officiellement, Sandy Brondello la coach en premier lieu :
Nous comprenons le choix de Diana de ne pas jouer cette saison, une décision qui va sans aucun doute prolonger sa carrière et bénéficier au Mercury dans le futur. Bien sur il sera difficile de remplacer quelqu'un de son calibre, mais nous sommes confiants pour relever le challenge. Jim Pitman et moi-même recherchons activement des free agents de qualité qui pourront compléter notre effectif et nous aider dans notre quête de défense de titre en 2015.
Ce choix pose des questions. Certes, elle avait le droit de la faire mais est-ce un bon exemple ? Le risque est que plusieurs joueuses évoluant en Europe ou en Chine, c'est à dire la plupart des grosses stars demandent la même chose à leur club dès cette saison ou dans le futur. Le risque est donc de se retrouver avec une WNBA amputée de ses stars à plus ou moins court terme. La saison est longue en enchainant à la fois WNBA et Europe, mais la solution qui nous parait la plus adaptée, c'est de faire l'inverse. C'est à dire faire l'impasse sur la saison européenne et de ne jouer qu'en WNBA. Une autre solution serait de ne plus faire de la WNBA une ligue d'été. En revanche, le risque est grand que les joueuses ne jouent plus aux Etats-Unis et privilégient l'Europe. Il serait peut être temps que la FIBA et la WNBA réfléchissent car le calendrier devient bien trop lourd entre les 34 matchs de WNBA, les matchs de championnat Européens, les Coupes d'Europe et les compétitions nationales 1 an sur 2...