Largement décimés par les blessures et les querelles intestines, les Suns sont en route pour un tanking de première bourre avec un bilan de 17 défaites sur les 20 derniers matchs. Pourtant, au sein de ce naufrage, un moussaillon de 19 ans tente d'écoper le navire. Devin Booker a même pris la barre du vaisseau, suite au forfait d'Eric Bledsoe. Le rookie est l'un des rares joueurs a surnagé et commence à se bâtir une solide réputation de shooteur. Titulaire à la fin décembre, Booker étonne ses aînés avec des statistiques XXL depuis son intronisation dans le 5 majeur : 16,4 points, 2,9 rebonds et 3,0 passes. Talent précoce, l'intéressé revient sur son incroyable maturité dans The Arizona Republic.
C'est vrai, j'ai 19 ans et j'évolue dans une ligue d'adultes. Donc, je dois jouer avec la même férocité qu'eux. Quand j'entre sur le parquet, je ne dois pas être le gamin trop soft, sur qui on essaye de prendre l'avantage en permanence. Au contraire, je dois faire sentir ma présence, dès que je suis sur le terrain.
Booker a même eu le droit à son week-end d'intégration lors du All Star Game, où il s'est frotté au gratin de la Ligue pendant le 3 Point Contest. Loin d'être intimidé, il a réussi à atteindre la finale en compagnie des Splash Brothers. Depuis cette récréation, il marche sur l'eau : sur le mois de mars, il tourne à 25,8 points à 45,3% aux tirs, 2,8 rebonds et 4,3 assists. Après avoir scoré 27 points dans un succès inespéré à Memphis, Booker a enchaîné deux cartons : 32 points contre les Knicks et 35 unités (son record en carrière) face aux Nuggets.
Dans le marasme de la franchise, Booker se démène comme il peut et commence à inscrire son nom dans les tablettes de la NBA. L'arrière de Phoenix est désormais le premier rookie de son crû au nombre de rencontres à plus de 30 points. Il est également le seul teenager de l'histoire avec LeBron James à enchaîner deux matchs à plus de 30 unités. Plus tôt dans la saison, Booker a battu le record de tirs primés rentrés par un rookie dans l'histoire des Suns. Une success story qui tranche avec le bilan désastreux de son équipe. Son coach, Earl Watson, reconnaît l'importance de l'adolescent dans son groupe.
Nous avons besoin de lui. Il représente la fierté de la ville et de la franchise dans notre programme de reconstruction. Moi, ça me suffit ! Je comprends que c'est une saison difficile, mais depuis que l'on forme un groupe voire une famille, Devin a vraiment passé un palier.