Concrètement à leurs principaux rivaux dans la free agency à venir, les Nets construisent leur avenir sur un chemin de coton. Contrairement aux Knicks ou aux Lakers par exemple, ils ont réussi à accrocher les playoffs avec une jeune équipe pleine de détermination pour opposer aux Sixers une adversité tout sauf ridicule. Cependant, la marche était trop haute et les observateurs s’accordent sur le fait que le plafond de cette équipe (en l’état) est limité. Toutefois, nul doute que les futurs agents libres auront dans un coin de leur tête les exploits passés de la bande à Kenny Atkinson lorsqu’ils devront faire leur choix fatidique.
60 millions, c’est le nombre de dollars disponibles en banque dans leur salary cap que possèderont les Nets pour recruter à l’heure du 1er juillet. Autrement dit, les Nets auront la possibilité de distribuer deux contrats max aux agents libres de leur choix. Forcément, ça laisse rêveur. Mais avant toute chose, ils devront balayer devant leur porte (ou plutôt devant le Brooklyn Bridge) et s’occuper de leurs propres joueurs. Et pas n’importe lequel puisque D’Angelo Russell sera lui aussi libre d’écouter les offres des autres équipes.
En l’absence de Caris LeVert, il est devenu le véritable leader de la franchise l’an passé avec le succès que l’on connaît. Leader de cette jeune équipe, son importance à l’équilibre du groupe et capitale et Sean Marks tiendra probablement à conserver le All-Star dans ses rangs à tout prix. Il faudra donc bien avoir en tête un ordre de priorité. Selon la tendance actuelle, les Nets voudront évidemment signer une superstar de la ligue en priorité absolue. Kyrie Irving est le nom qui revient le plus souvent, mais Kawhi Leonard, Kevin Durant ou encore Jimmy Butler seront eux aussi des cibles privilégiées de la franchise new-yorkaise. Interrogé sur ce statut de ‘’Plan B’’ qu’il aura pour son équipe à la free agency, D’Angelo Russell affirme au journal du New-York Post qu’il comprend les lois de ce marché.
C’est juste une question de patience pour moi jusqu’à ce que la partie d’échecs se joue. Il y aura beaucoup de gros poissons dans cette free agency qui chercheront une nouvelle destination et mon sort se jouera par la suite.
La concurrence et la remise en question de son statut n’inquiète donc pas Russell ce qui est probablement un signal bien reçu par ses dirigeants. Mais les Nets devront se méfier, car pendant qu’ils feront les yeux doux à Irving ou Durant, c’est toute la ligue qui viendra taper à la porte de D’Angelo Russell. Ce dernier sera attentif, car malgré ses propos de façade, on peut imaginer qu’il entend les sirènes. Comme on dit, l’herbe est toujours plus verte chez le voisin d’en face. Les Suns possèdent son meilleur ami Devin Booker où il renforcerait une équipe prometteuse là où les Pacers et le Jazz pourraient l’ajouter comme la dernière pièce manquante au carrosse d’un prétendant au titre. Si les GM adverses dégainent le bon discours, ce sera toujours plus agréable à écouter que celui d’une équipe de Brooklyn qui a fait de Kyrie Irving, un concurrent direct à la mène qui pourrait lui barrer la route, son objectif numéro 1. L’avantage pour Brooklyn, c’est qu’ils auront la main sur la situation quoi qu’il arrive. Comme c’est le cas pour chaque contrat rookie expirant, leur meneur sera un agent libre restreint. C’est-à-dire qu’il sera libre de signer où il le souhaite avant que l’offre soit transmise à Brooklyn. Si son équipe originelle s’aligne sur la proposition extérieure, alors il restera dans la Big Apple.
C’est la gestion du temps qui sera importante. Les équipes qui ciblent Russell ne sont pas les plus gros marchés et par conséquent, ils transmettront probablement leurs offres dès les premières heures de la free agency. On pense à Phoenix, Indiana, Utah ou encore Chicago. D’Angelo Russell est un homme sans aucun doute loyal mais comme n’importe qui, il pense à son porte-monnaie et il acceptera probablement l’offre la plus alléchante. Une offre qui ne viendra pas de Brooklyn, du moins pas dans un premier temps. Alors, les Nets n’auront par la suite que 48h pour matcher l'éventuelle offre extérieure acceptée par Russell comme la règle l’exige. La franchise new-yorkaise devra agir vite et bien car ils peuvent tout à fait signer 2 contrats max, ainsi qu’un 3ème s’il est donné à D’Angelo Russell. Avec les droits bird, ils peuvent s’aligner sur n’importe quelle offre et ce même si elle provoque un salary cap négatif. La seule condition sera de signer D’Angelo Russell après les 2 potentielles stars supposément débarquées auparavant pour que son contrat n'entre pas dans le salary cap direct de l'équipe. Sean Marks va donc avoir le défi d’agir vite et bien pour former l’équipe la plus compétitive tout en gardant sa star, un programme costaud. En attendant, il est aussi intéressant d’écouter l’avis de Jared Dudley, coéquipier de Russell, qui nous apporte un contre argument qui pourrait pousser Russell à accepter l’offre des Nets malgré la concurrence.
Vous devez évoluer. Toutes les équipes au calibre de championnes NBA doivent évoluer. Si des superstars arrivent, les jeunes n’auront peut-être pas à s’effacer mais devront comprendre leurs rôles. Pour les jeunes joueurs, c’est plus facile lorsqu’ils sont récompensés financièrement. Pour D’Angelo, ce sera plus simple lorsqu’il aura son contrat. Vous ne devez plus marquer 20 points par match pour être un All-Star car vous avez Kawhi Leonard ou Kevin Durant donc vous allez obtenir une deuxième ou troisième place. En ne marquant que 16 points, ce sont les passes décisives qui doivent augmenter. C’est un problème de riches.