Charlotte Hornets 2019-2020 : L'année de la reconstruction... encore

Charlotte Hornets 2019-2020 : L'année de la reconstruction... encore

Charlotte Hornets
Les Hornets vont devoir tourner la page de 8 ans avec Kemba Walker.

Kemba Walker va beaucoup manquer pour cette franchise qui va devoir une nouvelle fois activer la carte chantier pour jouer sérieusement une place en playoffs.

  •  La saison 2018-2019 

 

Pour retrouver le bilan de la saison passée, c'est ici que ça se passe.

 

  • les mouvements de l'ÉTÉ  

 

Arrivées : Terry Rozier III (Boston Celtics), Cody Martin (draft), P.J Washington (draft), Caleb Martin (non-drafté, contrat non-garanti), Thoomas Welsh (contrat non-garanti)

 

Départs : Kemba Walker (Boston Celtics), Tony Parker (retraite), Jeremy Lamb (Indiana Pacers), Frank Kaminsky (Phoenix Suns), Shelvin Mack (Milan, Italie)

 

  •  l'effectif :

 

Meneurs : Terry Rozier III, Devonte' Graham, Joe Chealey, Ahmed Hill, , Josh Perkins

Arrières : Dwayne Bacon, Malik Monk, Caleb Martin, Cody Martin

Ailiers : Nicolas Batum, Michael Kidd-Gilchrist, P.J Washington

Ailiers-forts : Marvin Williams, Miles Bridges, , Jalen McDaniels, Robert Franks

Pivots : Cody Zeller, Bismack Biyombo, Willy Hernangomez, Thomas Welsh

 

  •  Le cinq majeur 

 

PG : Terry Rozier III, SG : Dwayne Bacon, SF : Nicolas Batum, PF : Marvin Williams, C : Cody Zeller

 

Mine de rien cet été, la franchise de Michael Jordan a vu partir son meilleur rebondeur avec Jeremy Lamb, mais surtout son meilleur scoreur/passeur/intercepteur en la personne de Kemba Walker. Si longtemps le meneur a soufflé le chaud et le froid sur les Hornets/Bobcats, le All-Star est devenu après 8 ans le meilleur marqueur de l'histoire des frelons.

 

Pour compenser ce départ, additionné à ceux de Lamb, de Frank Kaminsky parti pour l'Arizona et aussi de l'expérimenté Tony Parker qui a pris une retraite ô combien mérité, les Hornets ont lourdement investi sur ... Terry Rozier III. La seconde arme à la mène des Verts n'a pas franchement surfé sur une saison 2017-2018 où il s'était révélé aux yeux de tous. Au contraire, le 3e du nom a été plus que décevant dans une saison qui l'a été tout autant pour les hommes de Brad Stevens.

 

Pourtant, les Hornets vont lâcher pas moins de 58 millions de billets verts pour s'offrir les services de l'ancien Celtic et cela pour au moins 3 ans. A côté, très très peu de mouvement à part la part double paire avec les jumeaux Caleb. Cody, sélectionné en 36e position de la dernière, a vu son frère signer avec Charlotte pour un contrat non-garanti. Idem pour le pivot Welsh.

 

Bref vous l'avez compris, les Hornets sont en mode chantier, une nouvelle fois. Depuis la très belle saison 2015-2016 qui a vu les Hornets jouer les playoffs après une saison à 48-34, les voilà de nouveau en plein doute avec des saisons négatives. 

 

C'est aussi une saison décisive pour notre Frenchy et bronzé aux derniers mondiaux Nicolas Batum. Batman est sous le feu des critiques pour des rendements statistiques moindres (9,3 points à 45%, 5,2 rebonds, 3,3 passes en 31 minutes de jeu) et qui en font sa plus mauvaise saison en carrière depuis son année rookie aux Blazers. Néanmoins, il faut souligner que le rôle de Batum est très polyvalent et colle avec les consignes de son coach James Borrego qui multiplie les combinaisons du 5 majeur, au gré des matchs, ou surtout au gré des blessures avec un poste de pivot lourdement sanctionné par les pépins physiques la saison passée.

 

A surveiller de près tout de même, l'ancien pensionnaire de Michigan State, Miles Bridges. Pour sa première saison NBA, il a gagné une place de choix dans le roster des Hornets pour finir avec une moyenne de 7,5 points (46%), 4 rebonds et 1,2 passe en 21 minutes de jeu.

 

 

  •  Le banc 

 

Difficile de voir une armée solide, prête à en découdre pour soulager les titulaires. Bon il y a toujours des valeurs sûres. Si Bridges est préféré dans le cinq majeur, Marvin Williams pourrait laisser sa place au poste 4. Il continuera de jouer les snipers de services et qui sait aussi jouer de sa taille en pénétration, ou encore Michael Kidd-Gilchrist qui peut jouer de son explosivité, mais cela reste assez light. 

 

Prenon le cas de MKG : l'ancien pick number 2 de 2012 est toujours aussi décevant (la malédiction du pick 2). Il vient même de conclure la pire saison de sa carrière. Premier back-up de Batum, il n'est pas parvenu à reproduire l'altruisme du Français la saison passée. La faute peut-être à un jeu trop souvent tourner sur la paire Lamb-Walker. Dans ce registre de jeu, c'est plutôt Dwayne Bacon qui a sorti son épingle du jeu. Pour sa deuxième saison sous la tunique de Charlotte, il a bénéficié d'une moyenne de 18 minutes pour enregistrer 7,3 points (48% et 44% à 3pts), 2,1 rebonds et 1,1 passe.

 

Bismack Biyombo devrait jouer les gros bras en sortie de banc, et va alterner dans le 5 Majeur et avec un Zeller qui a vu sa saison dernière se limiter à 49 matchs. 

 

Mais si le banc joue la carte d'une jeunesse qui montre des réels signes de satisfaction, et des roles players qui ont roulé leurs bosses sur les parquets NBA, l'association reste encore trop légère pour jouer avec sérieux les playoffs.

 

  •  les plus 

 

- C'est le moment de tourner la page de 8 ans. Il est maintenant temps pour les Hornets de faire une nouvelle et vraie place aux jeunes comme Bacon et Bridges, et dans une autre mesure le meneur Devonte' Graham.  Nous avons des individualités qui veulent réussir et se faire une place. Le chantier est ouvert et les places aussi.

 

- Terry Rozier III veut se racheter. Après avoir mis la pression sur les Verts en affirmant vouloir un rôle plus important sur le parquet et remplacer Kyrie Irving (qui est parti depuis aux Nets), l'ancien 12  des Verts a le challenge qui lui faut : faire oublier Kemba Walker et montrer qu'il est lui aussi digne de diriger une équipe NBA. 

 

- Nicolas Batum a profité (et nous aussi) de son parcours avec nos Bleus pour reprendre confiance. Fort de son parcours et de la démonstration de son leadership au sein de l'équipe de France, Batum a la mentalité et surtout les capacités pour offrir du jeu et du soutien à ses partenaires.

 

  •  les moins 

 

- Une accumulation de bonnes volontés, une addition de joueurs entre expérience et jeunesse en devenir, mais au final pas de véritable schéma de jeu. Si l'expérience de Batum n'est plus à démontrer, les autres "vieux" n'ont jamais été véritablement aux centres des schémas de jeu. Du physique ok, de l'adresse, ça passe, mais cette petite étincelle où ce don en plus qui fait que vous pouvez changer le cours d'un match, ces vieux briscards ne l'ont jamais eu.

 

- L'héritage des Hornets est lourd. C'est une équipe qui a vécu longtemps sous la dépendance de Walker. Le meneur jumpeur était le centre du jeu de cette équipe. C'est lui qui faisait le jeu, qui le créait et qui le proposait pour faire briller les autres. De plus, la franchise de Charlotte souffre d'un manque de médiatisation assez criant qui ne parvient pas à remplir tous les soirs de matchs. Certes, ils remplissent le Spectrum Center à 86,5% la saison passée, mais ils ne sont que la 23e équipe dans cet exercice. 

 

  •  l'avis de la rÉdaction 

 

Un effectif où tous les postes ne sont pas correctement doublés, un poste de pivot peu rassurant, ou encore une loterie pour savoir qui jouera 3 ou 4... Bref, les Hornets restent un peu brouillon dans leur roster et le départ de Walker n'a pas laissé MJ et sa clique dans une course folle aux remplacements. Toutefois, on a peur de voir de nouveau les Hornet victimes de leurs mauvais recrutements et de leurs mauvais choix (MKG par exemple) et des contrats beaucoup trop lourds et handicapant pour reconstruire rapidement et solidement.

 

Il va être difficile d'éviter le fond du classement, mais si la carte jeune s'avère efficace, voir les Hornets entre la 9e et 11e place sera un bel encouragement pour les saisons à suivre. Car, ne nous leurrons pas, il s'agit d'une saison de reconstruction, encore. Difficile d'accrocher les wagons pour les playoffs.

 

  •  bilan prévisionnel 

 

La rédaction d'ISB voit les Hornets faire le jeu d'un petit épouvantail pouvant contester quelques écuries de l'Est, mais la saison sera longue et douloureuse. Nous les voyons finir 11èmes de la Conférence Est avec seulement 31 victoires pour 51 défaites. Et puis sourions, ils seront à Paris en janvier prochain. C'est un événement.