C'est arrivé aujourd'hui... Il y a 4 ans ! Le 11 mars 2010. Brandon Roy jouait encore au basket. Une époque si loin et si proche à la fois, où l'arrière des Blazers faisait la misère à toutes les défenses. Tout le monde le voyait déjà Hall of Famer tant son aisance et sa fluidité en attaque étaient impressionnantes.
- Quand le Roy asservit les guerriers
Pour comprendre l'étendue du talent de Brandon Roy, il faut donc remonter dans le temps et plonger dans ses highlights à Portland. Le 11 mars 2010, il se déplace à l'Oracle Arena des Golden State Warriors, l'antre du duo de shooteurs fous Monta Ellis-Stephen Curry. Face à la piteuse défense de la franchise californienne, le Blazer s'est baladé, faisant une démonstration de sa panoplie technique. Fade away ligne de fond, power lay-up en contre-attaque, hook shot en bas de la raquette, départ direct à 45°, catch-and-shoot à mi-distance, et bien d'autres encore ! On a rarement vu dans l'histoire de la NBA un joueur possédant un tel arsenal offensif.
À la fin de la rencontre, les Portland TrailBlazers empochent leur 40e victoire de la saison. Brandon Roy rend une feuille de stats magistrale : 41 points, 8 rebonds, 3 passes, à 14/22 au tir et 13/17 aux lancers-francs.
Brandon Roy fait partie de cette race d'arrière à tout faire. Ultra-athlétiques, ils peuvent défendre sur les postes 1,2 et 3, monter au dunk sur tout le monde, prendre de vitesse n'importe. Ultra-techniques, ils sont en mesure de crosser les meilleurs chiens de garde avant de finir fort au panier ou sur un jump shot à mi-distance. Ultra intelligent, ils sont capables de distribuer le jeu et de faire la différence sur leurs déplacements. En gros, après Michael Jordan et Dwyane Wade, Brandon Roy était destiné à dominer les lignes arrière. Mais ce destin-là, c'était avant une blessure aux deux genoux, détruisant sa carrière.