- LA PRÉDICTION DU DÉBUT DE SAISON
A voir la réaction de Doc Rivers et de ses joueurs, nul doute que toutes les previews qui annonçaient les Clippers dans les bas fond de la conférence Ouest les ont bien motivé. Inside Basket fait parti de ces pauvres pêcheurs avec un bilan annoncé de 28 victoires, 54 défaites et une 13e place à l'Ouest. Et finalement ? 49 wins, 33 matchs perdus et une magnifique 8e place. C'est ce qui s'appelle faire fermer des bouches.
- L'EFFECTIF 2018/2019
Meneurs : Patrick Beverley, Shai Gilgeous-Alexander, Milos Teodosic (coupé), Tyrone Wallace
Arrières : Avery Bradley (transféré à Memphis), Jerome Robinson, Landry Shamet (arrivé de Philadelphie), Garett Temple (arrivé de Memphis), Sindarius Thornwell, Lou Williams
Ailliers : Wilson Chandler (arrivé de Philadelphie), Danilo Gallinari
Ailliers-Forts : JaMychal Green (arrivé de Memphis), Tobias Harris (transféré à Philadelphie), Luc Mbah a Moute (coupé), Johnathan Motley, Mike Scott (transféré à Philadelphie)
Pivots : Montrezl Harrell, Angel Delgado, Marcin Gortat (coupé), Boban Marjanovic (transféré à Philadelphie), Ivica Zubac (arrivé des Lakers)
- LES CHIFFRES DE LA SAISON
Classement : 8ème de la Conférence Ouest (49-33)
Attaque (Off Rating) : 112.4 (9ème NBA)
Défense (Def Rating) : 111.5 (21ème NBA)
Meilleur marqueur : Tobias Harris avec 20,9 points par match
Meilleur rebondeur : Tobias Harris avec 7,9 rebonds par match
Meilleur passeur : Lou Williams avec 5,4 passes décisives par match
Meilleur intercepteur : Shai Gilgeous-Alexander avec 1,2 ballon volé par match
Meilleur contreur : Montrezl Harrell avec 1,3 contres par match
Meilleur pourcentage : Montrezl Harrell avec 61,5% de réussite
- LA SAISON 2018-2019
Après les départs de Blake Griffin et Chris Paul, c'est DeAndre Jordan qui quittait le bateau à voile à l'intersaison, tournant définitivement la page lob city. Et alors que beaucoup imaginaient les voisins Lakers reprendre enfin le contrôle de la ville, les hommes de Doc Rivers ont sorti une saison tout simplement énorme. Grâce à une équipe de chiens de la casse, misant sur une force collective incroyable, sans réel franchise player mais avec de véritables leaders par l'exemple. Un Patrick Beverley toujours en mode pitbull, Danilo Gallinari en bonne santé et qui dans ces cas la est tout simplement un des meilleurs à son poste, Montrezl Harrell merveilleux dans un rôle d'energizer, Lou Williams meilleur 6e homme de l'année et Tobias Harris niveau All Star. Même lorsque ce dernier est transféré à la mi-saison, le collectif de cette équipe ne s'en est que mieux exprimé. Bilan avant le trade : 30-25. Bilan après ? 15-5. Merci, bonsoir. Au final, une belle 8e place dans une conférence plus que relevée, et un premier tour face aux Warriors champion en titre ou là encore Los Angeles aura vendu chèrement sa peau. Ils s'inclineront finalement 4-2 face à un Kevin Durant All Time.
- LE GRAND MOMENT DE LE SAISON
Le plus gros come-back de l'histoire des Playoffs. Rien que ça. Après une défaite sur le match 1, les Clippers étaient menés de 31 points en milieu de troisième quart temps. Et puis Lou Will, Gallo and co ont sorti le désinfectant et posé leurs paquets sur la table. Du cœur, de l'envie, de la rage... Bref, un magnifique résumé de la saison, avec un Landry Shamet arrivé en échange de Tobias Harris ultra clutch pour poser le tir de la gagne. Légendaire.
- LE PIRE MOMENT DE LA SAISON
Honnêtement, difficile de trouver un réel mauvais moment dans la saison des Clips. Si on devait en garder un, il s'agirait probablement de ce match 6 face aux Warriors. Revenu à 3-2, les hommes de Doc Rivers s'étaient offert le rêve un peu fou d'égaliser au Staples Center et de s'offrir un match 7. Finalement, les Warriors vont tuer tout suspens grâce à 50 points de l'inévitable Kevin Durant. On a presque cru à l'exploit mais finalement la logique est respectée... Et la déception laissera vite place à un sentiment de fierté au vu du parcours accompli.
- LES POINTS POSITIFS
- Le collectif et la force du groupe, qui n'en aura été que renforcée suite au départ de son meilleur joueur à la mi-saison.
- Le front office avec un management toujours aussi juste. Bonne nouvelle, Jerry West reste à bord.
- Le coach Doc Rivers, souvent discuté ces dernières années, qui a réussi à tirer le maximum du potentiel de son groupe.
- Tobias Harris, Lou Williams, Danilo Gallinari qui ont tous évolué à un niveau All Star.
- La révélation Montrezl Harrell.
- Pat Beverley, fer de lance d'une des défenses les plus accrocheuses de la ligue.
- LES POINTS NÉGATIFS
Difficile de trouver de vrais points négatifs tant la saison fut au delà des attentes. Mais quelques performances individuelles ont quand même déçu du côté de Los Angeles.
- Milos Teodosic. Le pari était beau, mais de l'aveu du joueur lui même, arrivé un peu tard. Si on a pu apercevoir par intermittence le génie du meneur serbe, le déficit physique était trop important, tout comme les lacunes défensives. Et malheureusement le temps de jeu s'est au fur et à mesure trop réduit pour permettre à Teodosic d'exposer son immense talent, dommage...
- Avery Bradley, outre le fait d'être un des meilleurs défenseurs de la ligue à l'époque de Boston, était également devenu un vrai joueur en tournant à plus de 15 points de moyenne lors de ses trois dernières saisons chez les C's. Mais depuis son transfert à Detroit, l'arrière est devenu un simple joueur défensive sur les lignes extérieurs, et ses pépins physiques l'empêcheront de devenir un vrai joueur dominant dans la cité des anges.
- Marcin Gortat. Le marteau polonais porte mieux son surnom lorsqu'il s'agit de ramener des blondes dans son Hummer que poser des tomars dans la raquette. Pourtant le pivot à crête sortait de plusieurs saisons correctes dans la capitale, mais il n'a jamais réussi à s'imposer dans la peinture des Clippers au point d'être coupé à la mi saison pour faire de la place à Ivica Zubac.
- LE BILAN
Les Clippers partagent deux points communs avec une autre franchise, les Nets. Celui d'être l'antichambre d'un immense marché, et celui de montrer qu'une bonne reconstruction ne passe pas forcément par un tanking de bâtard. A l'instar de la franchise de Brooklyn, l'autre équipe de Los Angeles a réalisé une superbe saison, au delà des attentes, ponctuée d'une qualification en Playoffs. Et s'ils ont été tout deux éliminés au premier tour, ils ont posé de superbes bases pour la saison future, avec à la clé une magnifique free agency qui en fait des favoris pour le titre de champion dès l'année prochaine !
- LE BEST OF DE LA SAISON