- Meneur : Kyle Lowry (Toronto Raptors)
On disait les Raptors partis pour abandonner cette saison avec en ligne de mire l'acquisition du plus brillant joyau de la draft 2014, le canadien Andrew Wiggins. Le trade envoyant Rudy Gay à Sacramento sans contre-partie significative corroborait d'ailleurs cette thèse... sauf que les Raptors sont actuellement en tête de la division Atlantique et iraient en playoffs si la saison s'achevait aujourd’hui. Le départ de Gay a permis à la paire intérieur Johnson & Valanciunas de s’affirmer offensivement, à Terrence Ross de gagner du temps de jeu et surtout à Kyle Lowry de s'imposer comme le patron sur le terrain. Agent-libre en fin de saison, le grassouillet meneur de Toronto joue pour un contrat et est en feu depuis le début du mois de décembre (près de 18 points, 4 rebonds, 8 passes et 2 steals de moyenne) et a été tout simplement dominateur cette semaine, avec 3 victoires en 4 matchs à l’extérieur. Sous la houlette du meneur polyvalent, les Raptors ont ainsi infligé à OKC la première défaite à domicile de la saison, en plus de remporter les rencontres à Dallas et New York. Voilà l'apport de Lowry sur la semaine : 39 minutes, 20 points, 5 rebonds, 8,8 passes, 1,7 steals, 2,3 turnovers, 2,5 trois points marqués pour une adresse totale de 40% et 89% aux lancers-francs.
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- Arrière : Lance Stephenson (Indiana Pacers)
Lance Stephenson, le couteau suisse de l'Indiana, réalise une grosse semaine et permet, avec Paul George, aux Pacers d'enchaîner 4 victoires consécutives sur les dix derniers jours. L'arrière commençait sa semaine contre Boston et s'il n'a pas été adroit (33,3%), on l'a vu partout avec un nouveau triple double cette saison. Avec 12 points, 10 rebonds et 10 passes, Steph renvoie les Celtics bredouilles dans le Massachusetts. La polyvalence, c'est bien mais l'attaque aussi. Stephenson règle la mire pour son déplacement à Brooklyn. Il y marque 26 points à 62,5% auxquels il ajoute 7 rebonds, 5 passes et 2 interceptions pour mettre KO les Nets. Mais les hommes de Jason Kidd n'en ont pas fini avec Stephenson puisqu'ils affrontaient les Pacers quelques jours plus tard dans l'Indiana. Encore une fois, Steph répondait présent avec 23 points (63,6%), 9 rebonds et 7 passes décisives. Même s'il retrouve son niveau, Danny Granger va avoir du mal à récupérer sa place de titulaire tant l'apport de Lance est énorme. Le N°1 des Pacers est un vrai homme à tout faire. Que ce soit en défense, en attaque, au rebond ou à la passe, il sait toujours comment se rendre utile aux cotés d'un Paul George Stratosphérique.
- Ailier : Paul George (Indiana Pacers)
Avec 2 victoires face à Brooklyn et un succès contre les Celtics, Indiana termine sa semaine de noel invaincu. Paul George y a marqué 24, 26 et 24 points pour les siens durant cette période avec un pourcentage de réussite de plus de 60% aux shoots (28/45 globalement). Ajoutons à cela 5 rebonds et 4 assists en 33 minutes de jeu et vous comprendrez aisément que l'ailier des Pacers a encore une fois été remarquable. Sur le plan défensif, PG a également mis ses adversaires au supplice. Ainsi, Paul Pierce a tourné lors des deux confrontations face à la meilleure formation de la NBA actuellement à un tout petit 9 points de moyenne. Jeff Green l'ailier de Boston a perdu 4 ballons et scoré 11 petits points à 4/9 contre 19 de moyenne habituellement. Et puis, il y a tout ce que les stats ne peuvent pas compter comme le leadership ou l'intelligence de jeu. Pour toutes ces raisons, et excusez du peu, George a fait une meilleure semaine que Kevin Durant (28 points - 9 rebonds mais presque 4 turnovers) et LeBron James (30 points - 8 rebonds - 6 assists mais une défaite à Sacramento et un match raté sur blessure).
- Ailier fort : Kevin Love (Minnesota Timberwolves)
Kevin Love a été parfois iréel cette semaine. A la marque, l'ancien d'UCLA a tourné à 34 points de moyenne dont 45 points face aux Clippers de Blake Griffin qui est en forme actuellement (40 points - 10 rebonds cette nuit face au Jazz). Au rebond, il cumule 45 prises en 3 rencontres (vous ferez la division vous même). Les Wolves se battent pour accrocher une 8ème place dans la Conférence Ouest et ne doivent leur survie dans cette course-poursuite qu'aux performances de leur ailier-fort. Janvier sera crucial pour Minnesota qui affrontera notamment deux fois Utah, deux fois La Nouvelle Orleans, Charlotte, Philadelphie et Sacramento. Love qui a réalisé 27 doubles-doubles en 29 rencontres cette année avec sa formation y tiendra forcément un rôle central. A 25 ans, s' il peut encore progresser en défense comme en témoigne son tout petit 0,4 block par match, en attaque c'est un monstre. Ne soyez pas surpris de le voir sur la liste des transferts si son équipe voit les playoffs s'éloigner. En coulisse, on affirme le trouver extrèmement irrité d'avoir à organiser des parties de pêche en mai.
- Pivot : Al Horford (Atlanta Hawks)
Profitons du fait qu'aucun pivot ne se soit particulièrement distingué cette semaine, où peu de rencontres ont été disputées, pour rendre hommage à Al Horford, tant que cela est possible. En effet, nous ne sommes pas sûrs de revoir le joueur des Hawks cette saison, puisqu'il vient de se blesser au muscle pectoral. On a vite fait de se moquer d'Atlanta, dont la troisième place à l'Est, derrière les locomotives d'Indiana et de Miami, est davantage révélateur de la faiblesse de la Conférence que de la force de cette équipe. C'est oublier qu'en son sein de vrais joueurs de basket s'épanouissent, au premier rang desquels figure ce bon Al. Une preuve statistique : le natif de la République Dominicaine est le seul joueur de la ligue à avoir des moyennes supérieures à 18 points, 8 rebonds, 2 passes, 1 contre, 1 interception, tout en shootant à plus de 50 % de réussite. Cela suffit-il pour en faire le joueur de la semaine ? Et bien rajoutons que lors des six dernières rencontres, Horford a tourné à 23,2 points de moyenne, à 65 % de réussite, et 9,5 rebonds. Et pour le coup, l'ancien coéquipier de Joakim Noah à la fac de Florida ne prend pas ses tirs seulement dans la raquette. Il s'écarte fréquemment à cinq ou six mètres du cercle, pour armer un shoot d'une élégance rare pour un joueur de sa taille (2,08 mètres). A ce sujet, Horford a plutôt un gabarit d'ailier-fort, mais il a toujours été associé à d'autres 4 (Josh Smith, puis Paul Millsap), qui l'ont amené à prendre la position de pivot. Sans pour autant que son jeu s'en trouve affecté, comme on vient de le voir. Alors concluons en souhaitant un prompt rétablissement à un joueur rare.