- contexte
La saison dernière, Gordon Hayward effectuait son retour après une terrible blessure à la cheville (le 18 octobre 2017, lors du match d'ouverture face aux Cleveland Cavaliers). Comme pour son équipe, la saison dernière fut difficile et Gordon Hayward n'était que l'ombre du joueur qu'il a pu être à Utah. Cette année, l'ailier est attendu au tournant. Avec les départs de Kyrie Irving et Al Horford, Boston se cherche de nouvelles figures de proues. Dans cette perspective, Gordon Hayward a sa carte à jouer. Il semble désormais prêt à embrasser, un rôle de leader.
- analyses & enjeux
Après une telle blessure, difficile de redevenir le joueur que vous étiez auparavant. On dit souvent qu'à partir du moment où le joueur est rétabli, il faut à minima compter le temps de sa convalescence pour qu'il retrouve pleinement ses capacités physiques. A l'aube de cette saison 2019/2020, on est en plein dedans. Le T.D Garden n'a pas encore eu la chance de voir le Gordon Hayward au scoring élégant. Sur un terrain, Hayward est capable de tout faire et surtout, de tout bien faire. Scoreur à la panoplie large, l'ailier peut shooter, driver et se rendre sur la ligne des lancers-francs. En défense, son corps ne lui permet pas d'être un stoppeur d'élite. Il effectue les minimas défensifs grâce à son placement et à sa concentration. Placé dans un rôle de 6e homme l'an dernier, Gordon Hayward a peiné à peser sur le jeu de son équipe. L'un des défauts de Gordon Hayward est qu'il peut avoir tendance à se cacher.
Un aspect qu'il a tenté de corriger cet été. Selon The Athletic, Gordon Hayward a passé son été dans le Massachussets, travaillant avec des assistants coachs de la franchise comme Scott Morrison. L'ailier veut retrouver l'agressivité qui le fuit depuis son retour. Une blessure aussi marquante que celle qu'il a vécu peut laisser des traces mentales. Gordon Hayward a pu développer une certaine appréhension à aller au contacter. Au Jazz, Gordon Hayward tournait à 6 lancers-francs provoqués par match en 34 minutes contre 2.6 avec Boston en 24 minutes l'an dernier. De manière générale, c'est une rhétorique chez les Celtics. L'an dernier, Boston était l'une des équipes qui se rendait le moins sur la ligne des lancers-francs (29e équipe de la Ligue avec 19.5 LFs tentés/match). C'est donc un axe de progression qui peut s'appliquer à l'ensemble du groupe. En outre, Gordie évolue également davantage sur le poste d'ailier-fort depuis son arrivée à Boston (70% de son temps de jeu contre 25% au Jazz). Les Celtics possèdent une forte densité sur les ailes. Un positionnement qui a surtout du sens en attaque où Hayward a pu perdre en mobilité. En défense, les Celtics ont l'habitude de switcher et la position de Hayward impacte donc peu ce côté du terrain. Enfin, avec le départ d'Irving et Al Horford, le playmaking des Celtics va s'en voir modifié. Kemba Walker n'est pas connu pour sa création pour autrui. Brad Stevens souhaite en partie remettre une partie de ce playmaking dans les mains de Gordon Hayward. Un rôle plus semblable à ce qu'il pouvait faire avec Utah.
- attentes & perspectives
Prenons la machine à remonter le temps et retrouvons nous deux ans en arrière. Gordon Hayward vient de signer son contrat max et Boston attend de lui d'être l'un des hommes forts de l'équipe. Aujourd'hui, le contexte a quelque peu changé. Boston ne demandera pas à Hayward d'être le max-player qu'il était avant sa blessure. En revanche, les Celtics attendent de lui qu'il devienne l'un des leaders de cette équipe. Boston vit en quelque sorte une transition et entend bien faire de Gordon Hayward son patron. Il doit servir d'exemple à la jeunesse (Tatum, Brown ainsi que les nombreux rookies) et porter l'équipe sur le terrain. La fan base des Celtics a laissé à Gordon Hayward une année pour se remettre. A lui de leur rendre la confiance accordée.
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