- Contexte
Eric Bledsoe reste sur une très bonne saison régulière. Dans la franchise des Bucks, il comprend parfaitement son rôle aux côtés de Giannis Antetokounmpo. Candidat au All Star Game, il n’a finalement pas été retenu pour le fameux match des étoiles. Troisième option offensive de cette équipe de Milwaukee, il n’est pas un meneur de jeu ordinaire. Son rôle principal n’est pas dévolu à la gestion et à la création mais au scoring et à la défense. Il est un rouage essentiel de l’équipe de Mike Budenholzer.
Le problème d’Eric Bledsoe ? Ses campagnes de playoffs. Laminé il y a deux ans par Terry Rozier, le scénario n’aura pas été le même cette année. Néanmoins, il aura souffert de la comparaison avec Kyle Lowry lors des Finales de Conférences perdues par les Bucks. Le joueur doit encore franchir un palier pour s’affirmer comme un Top 10 de la Ligue à son poste, mais n’est-il pas déjà à son plus haut niveau.
- Analyse & enjeux
Avec le départ de Malcolm Brogdon, Eric Bledsoe va avoir davantage de responsabilités pour les Bucks. Son compère du backcourt a été remplacé par Wesley Matthews, un joueur au profil tout autre. Aux côtés de Brogdon, Bledsoe trouvait parfaitement sa place, il profitait de la vision du jeu et de la justesse de son coéquipier pour obtenir des pénétrations faciles ou des bonnes positions de tir. Les deux alternaient, avec un certain brio, les phases de jeu durant lesquelles ils tenaient la gonfle pour mettre en place les systèmes… Sans lui, Eric Bledsoe va avoir davantage le devoir de gérer le tempo de son équipe et de réciter les systèmes.
Milwaukee fonde son jeu sur une grosse intensité défensive couplée à un formidable jeu de transition. Pour courir, Eric Bledsoe est un meneur parfait. Accélérateur de particules, il connaît les qualités de ses coéquipiers. Le problème de Bledsoe réside dans sa capacité à se mouvoir en véritable gestionnaire de match, capable de servir le bon coéquipier au bon moment, d’alterner le tempo, de demander les écrans… Davantage combo guard explosif que véritable organisateur, il sait qu’il doit progresser sur cet aspect de son jeu. Il va falloir travailler cet aspect dès la saison régulière pour ne pas se retrouver démuni en playoffs.
Hormis cela, Eric Bledsoe doit apprendre à contrôler ses ardeurs. Capable de coup de chaud, il doit être capable de limiter son nombre de tirs dès qu’il ne met pas dedans au lieu d’insister inutilement. Le joueur possède d’autres qualités lui permettant de peser sur le sort du rencontre, il peut épurer son jeu. Son investissement défensif doit être le même que la saison dernière. Fer de lance d’une redoutable défense, il peut être un poison dans un bon soir.
Enfin, il doit se montrer à la hauteur de son énorme contrat signé l’année dernière car si les Bucks ne progressent pas, il constitue une monnaie d’échange susceptible d’intéresser quelques équipes.
Eric Bledsoe a ses qualités et ses limites. C’est sur ces dernières qu’il doit travailler pour franchir un nouveau palier dans sa carrière.
- Attentes & perspectives
Eric Bledsoe fait désormais partie des cadres de la franchise de Milwaukee. Dans une Conférence Est dépeuplée, il peut s’affirmer comme l’un des meilleurs meneurs de jeu au sein d’une équipe promise au Top 2 de sa Conférence.
Marquer quelques paniers supplémentaires, aller provoquer davantage de fautes et prendre en main la création sont autant d’objectifs que d’impératifs si les Bucks (et lui-même) veulent franchir un nouveau palier la saison prochaine.
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