En ce début de saison, après une dizaine de matchs, il y a des statistiques étonnantes. Si l'on regarde les classements, en ce début d'année, la Conférence Est surprend tous les observateurs. Le 8ème de la Conférence Est, Milwaukee a un bilan supérieur au 8ème de la Conférence Ouest : Utah. 50% de victoires pour les premiers contre 44% pour les seconds.
L'année dernière, la Conférence Est était raillé par les observateurs de la NBA. Le 8ème qualifié, Brooklyn avait un bilan nettement inférieur (38 victoires/44 défaites) au neuvième de la conférence Ouest, Oklahoma City (45 victoires et 37 défaites) et légèrement inférieur au dixième de la même conférence : Phoenix (39 victoires et 43 défaites). Oklahoma aurait d'ailleurs obtenu la sixième place de la conférence Est.
Avec les transferts de l'été, on s'attendait à un décalage encore plus important entre les deux conférences. Force est de constater que ce n'est pas le cas. La Conférence Est engrange les succès. Ce n'est pas par hasard, les équipes éliminées de l'année dernière ont progressé et d'autres surprennent agréablement. Cleveland, Miami, Chicago, Toronto, Atlanta et Washington sont logiquement les têtes d'affiche de la conférence. Ils sont tous capables d'obtenir une cinquantaine de victoires à la fin de la saison. S'ils sont épargnés par les blessures, ils peuvent espérer truster les six premières places de la conférence Est. Un petit bémol sur Washington qui démarre très mal la saison régulière et qui voit leur secteur intérieur se faire piétiner par les mastodontes de la NBA.
A côté de ces six têtes d'affiches, il y a les grosses cotes du début de saison comme Milwaukee, qui avec son effectif jeune a le potentiel pour décrocher les playoffs pour la deuxième année consécutive, c'est le cas aussi des Boston Celtics qui ont un effectif jeune et compétitifs. Les deux équipes sont menées de main de maître par leur coach respectif (Merci Jason Kidd et Brad Stevens) et auront un rôle de plus en plus important dans les années à venir. Une troisième équipe s'est greffée à ces équipes à fort potentiel : les Detroit Pistons. Stan Van Gundy a amené sa rigueur tactique avec lui et a confié les clés du camion à Andre Drummond. Bien entouré par une ribambelle de joueurs talentueux, ils ont peut être l'effectif le plus talentueux (au moins le cinq avec Stanley Johnson) de la NBA pour les années futures. Orlando s'ils arrivent (enfin) à finir les matchs ont également le potentiel pour aller beaucoup plus haut. Ils ont un problème mental car sinon ils ont tous les ingrédients pour aller haut avec leur flopée de jeunes (Elfrid Payton, Victor Oladipo, Nikola Vucevic, Tobias Harris). Ces quatre équipes représentent le futur, certaines d'entre-elles risquent de ne pas voir les playoffs parmi elles. Ce serait plus dramatique pour certaines (Orlando ou Milwaukee) que pour d'autres...
Parmi les très grosses cotes, on peut citer Indiana, New York et Charlotte. Les premiers ont retrouvé une âme perdue avec le retour de Paul George. Ils sont repartis pour une saison basée sur une défense très solide et ont une volonté de fer de se rattraper après leur élimination de la saison précédente. Le doute qui entourait le retour du blessé s'estompent peu à peu pour laisser place à une admiration béate face à ces performances suite à une telle blessure. Il est très bien entouré et redevient un véritable franchise player. New York est loin d'être qualifié mais leur début de saison est porteur d'espoir, les joueurs comprennent le système en triangle. Le jeune Kristaps Porzingis est NBA ready et doté d'un potentiel illimité. Carmelo Anthony est maladroit, s'il retrouve ses qualités aux scoring, l'équipe pourrait être un véritable poil à gratter. Les joueurs ne sont pas les plus talentueux mais leur envie après une saison loupée est visible. Enfin, Charlotte a un effectif intéressant mais risque d'être limité par la blessure de Michael Kidd-Gilchrist. Pourtant, leur début de saison est encourageant avec notre Nicolas Batum national qui montre toutes ses qualités. Ils ont une petite chance de se retrouver en playoffs comme il y a deux saisons si tout se goupille bien.
Pour ceux qui n'ont aucune chance, il s'agit de Brooklyn et Philadelphie qui auront des difficultés pour dépasser la quinzaine de victoires.
Avec plusieurs équipes surprenantes, la Conférence Est semble finalement s'être retrouvée une âme et pourrait offrir (enfin !) de véritables oppositions aux mastodontes de la Conférence Ouest. C'est peut-être le début d'un renouveau de cette Conférence, on l'espère après avoir été décriée lors des dernières saisons.