Comme toujours en présaison, le résultat final ne dit pas grand-chose de ce qu’il s’est passé hier à la Vivint Smart Home Arena, tant les deux coachs ont essayé divers combinaisons sur le terrain, surtout du côté de Nick Nurse qui avait annoncé la couleur avant la rencontre.
- Les 5 expérimentés par coach Nurse
Lowry-Collinsworth-Leonard-Miles-Valanciunas : s’il y a une certitude à avoir sur Le 5 de départ de la rencontre d’hier soir, c’est que ce ne sera pas celui qui débutera la saison régulière. Nurse a sans doute voulu faire un cadeau à Kyle Collinsworth natif de l’Utah en le titularisant, mais force est de constater que ce cinq de départ, face à des starters d’Utah déjà rodés, n’a pas tenu le choc. Avec seulement 8 petits points inscrits en 6 minutes, il a fallu attendre les premiers changements pour voir du mieux du côté canadien.
Lowry-Green-Leonard-Siakam-Ibaka : le mieux s’est tout de suite fait sentir avec ce cinq très fort défensivement, probablement ce qui pourra se faire de mieux cette saison. Une équipe très forte défensivement qui a laissé le Jazz muet pendant plus de 6 minutes, passant un 18-2 pour compter jusqu’à 14 points d’avance (50-36).
Lowry-VanVleet-Leonard-Miles-Valanciunas : plus porté vers l’attaque, le cinq qui a terminé le second quart-temps a oublié de défendre sur Joe Ingles, qui ne s’est pas fait prier pour sanctionner les Raptors et ramener les siens à -9 à la pause (58-49).
VanVleet-Wright-Powell-Siakam-Ibaka : l’intérêt du bench mob, c’est sa domination face aux rotations adverses. Le début de deuxième mi-temps a démontré qu’il est tout de même nécessaire d’avoir les joueurs habituellement titulaires pour se frotter aux autres gros cinq de la ligue. Face aux titulaires du Jazz, justement, le cinq aligné par Nurse en début de troisième quart a littéralement pris l’eau : 0-9 en 3min pour débuter et permettre au Jazz d’égaliser (58-58) et un 24-4 encaissé au total en 7 minutes permettant aux locaux de prendre le large.
VanVleet-Green-Miles-Siakam-Valanciunas : ces cinq-là ont réussi à éteindre l’incendie et ont initié un 15-5 des Raptors pour revenir dans le match.
Wright-Green-Powell-Miles-Valanciunas : face aux rotations d’Utah, ils ont ramené les Raptors à 5 points au terme du 3e quart (78-83) mais ont, en revanche, très mal démarré le quatrième, toujours face à ces mêmes remplaçants, encaissant un 9-2. Toronto a, derrière, laissé filer le match en donnant du temps de jeu aux joueurs qui risquent fortement de ne plus faire partie de l’effectif dans les semaines à venir (excepté Greg Monroe dont le rôle futur avec cette équipe reste floue).
- Le match de Kawhi Leonard
Toujours cantonné à la première mi-temps, Kawhi est monté en puissance après avoir démarré la rencontre par un 0/3 au tir. L’ancien Spur montre déjà qu’il est le taulier de l’équipe, non seulement en défense, mais aussi en attaque. Quand le jeu collectif ne permet pas d’obtenir des paniers faciles, il sait prendre les choses en main pour apporter du scoring que ce soit en isolation ou sur pick and roll. Son leadership "silencieux" par l'exemple est déjà très apprécié du coach. Il a terminé la rencontre avec 17 points en 18 minutes et, cette fois, un bon pourcentage de réussite aux tirs (6/12), mais toujours des petits problèmes aux lancers francs (4/8). On a déjà hâte de le voir avec un temps de jeu plus conséquent.
- Et le Jazz dans tout ça ?
Joe Ingles était on fire pour son anniversaire, hier soir. L’un des joueurs les plus sous-côtés de la ligue a signé 10 points de suite pour ramener Utah dans le match, en fin de deuxième quart, alors que l’attaque du Jazz avait été en grande difficulté jusque-là, face à la défense de fer des Raptors. Il a terminé la rencontre avec 24 points et de bons pourcentages aux tirs (8/15 dont 5/11 à 3-points).
Rudy Gobert (13 points, 10 rebonds, 5 contres, 80% de réussite aux tirs) a fait du Rudy Gobert. Le meilleur défenseur de la saison dernière est un élément indispensable de l’équipe en défense et son absence se fait sentir dans ce secteur dès qu’il quitte le terrain. Son association avec Favors reste toujours le gros point d’interrogation pour la saison à venir du Jazz, tant ce dernier semble beaucoup plus à l’aise, en attaque comme en défense, au poste 5, quand Rudy rejoint le banc.
Donovan Mitchell a été en difficulté avec son tir (12 pts, 4/11) à l’inverse d’un Ricky Rubio adroit de loin (15 points à 3/6 à 3-points), on va lui laisser le temps de reprendre le rythme de la compétition avant d’émettre quelque jugement que ce soit, après tout ce n’est que la présaison mais on peut déjà voir que les défenses seront focalisées sur lui cette année. Il en est de même pour le rookie Grayson Allen (6 points, 2/9), qui doit encore prendre ses marques dans ce nouvel environnement qu’est la NBA.