Depuis trois saisons, Taj Gibson a survécu à toutes les rumeurs de trades au point de devenir cette année, titulaire chez les Bulls. Habitué à booster l'équipe en sortie de banc, il apporte désormais son énergie communicative au 5 majeur. Le coach Fred Hoiberg lui accorde son plus gros temps depuis le début de sa carrière (presque 29 minutes) et Gibson en profite pour battre ses standards dans les principales catégories statistiques : 12.1 points, 7.9 rebonds et 1.5 passe et un pourcentage record de 54,7%. Avec son nouveau coéquipier Robin Lopez, la raquette des Bulls, sans être très flashy, est l'une des plus performantes de la Ligue. Chicago pointe, ainsi, à la seconde place aux rebonds (48,5 prises par match) tout en étant la 5ème meilleure défense NBA. Enfin reconnu à sa juste valeur, Gibson a évoqué son souhait de rempiler dans l'Illinois cet été.
Bien sûr que je veux rester ici. C'est une question de stabilité. Je viens de rien. Quand je suis arrivé ici, je me suis dit que j'étais béni de pouvoir jouer pour une aussi bonne organisation. Les montants d'argent que je vois avant la signature des joueurs sont ridicules. Mais, je vais rester humble. Je dois rester concentré et je suis satisfait du dernier contrat que j'ai eu. Les dieux du basket vous récompensent toujours. Il suffit de garder le cap. Je suis heureux d'être ici depuis si longtemps. Je me souviens qu'avec les rumeurs d'échanges au fil des années, je me suis vu plier bagage. Mais, ils sont toujours restés derrière moi. Ça en dit long sur mon caractère.
Le contrat actuel de Gibson approche les 9 millions annuel et l'intérieur peut prétendre à plus cet été avec l'inflation du salary cap. En huit saisons avec les Bulls, il a connu le départ des principaux cadres de la franchise : Luol Deng, Joakim Noah et Derrick Rose. Plus que le franchise player Jimmy Butler, Taj Gibson incarne vraiment l'âme de Chicago désormais. L'intérieur aura 32 ans en juin prochain, mais le staff des Bulls a tout intérêt à le conserver. Une évidence qui n'a pas toujours été le cas puisqu'on se souvient que Kirk Hinrich, symbole lui aussi de la franchise, a été sacrifié l'an dernier par le general manager Gar Forman. Depuis ses débuts, Gibson a toujours été un modèle de combativité sur le parquet et un homme positif dans les vestiaires. Très apprécié par le public chicagoan, son statut de mentor auprès de la relève, Bobby Portis et Cristiano Felicio notamment, est à prendre en considération. Un rôle que confirme Hoiberg dans le Chicago Tribune :
Taj est formidable, c’est un roc pour nous. Il fait son travail et il ne se plaint jamais de son rôle. Il joue dur quoiqu’il arrive et va faire toutes ces petites actions qui n’apparaissent pas le box-score, mais qui vont vous aider à gagner.