Alors que les finales NBA approchent à grands pas, j'ai décidé d'écrire cet édito. On ne va rien se cacher, je suis un grand fan de Stephen Curry depuis de nombreuses années. Sur le terrain comme en dehors, difficile de trouver quelqu'un d'aussi irréprochable. Le talent, la folie, le leadership, l'histoire, le shoot, l'arrogance, le charisme, les titres, le 73-9, le MVP unanime, tout ce qui constitue sa légende justifie qu'il est le meilleur vendeur de maillots depuis des années, et probablement le joueur le plus aimé à travers le monde. LeBron James est le plus aimé chez les Américains, mais dans le monde il est difficile de défier Curry.
Alors allons immédiatement dans le cœur du sujet. Parmi tout les faits marquants de sa carrière, il y'a un trophée qu'il n'a jamais réussi à conquérir, c'est celui de MVP des finales NBA. Le trophée Bill Russell, le graal suprême. Les haters s'en donnent à cœur joie. Curry est un choker, Curry n'est pas lucide, et Curry est incapable de briller dans les grands matchs. Bien que ces affirmations sont fausses, elle soulèvent un point important. Qui se rappelle d'une performance hors du commun du Chef en finale NBA ? Personne. C'est bien normal puisqu'il n'a jamais trouvé ce niveau qui le rend injouable. Bien sûr il a enchaîné les belles performances, mais jamais il n'a véritablement pris feu. Jamais il n'a aidé son équipe en gagnant un match difficile à lui tout seul. L'exemple le plus marquant est bien sûr le Game 7 des finales de 2016. Kyrie Irving plante un 3 points qui entre dans la légende, mais le match ne se termine pas là-dessus. Derrière Curry remonte le ballon, et tente un tir à très longue distance complètement idiot qui n'avait pas la moindre chance de rentrer, c'est l'autre vérité oubliée de ce match historique.
Cependant Stephen Curry a la capacité de trouver ce niveau en finales. Pour commencer, il faut de la concentration. Ce n'est pas le talent qui manque, simplement le mental. Débrancher le cerveau et se concentrer sur les fondamentaux. Il faudra tirer plus précisemment aussi. En saison régulière, il dépasse facilement les 40% à 3 points, ce qu'il n'a jamais fait en finale. Alors il faut se faire confiance, mais choisir ses tirs intelligemment. Il faudra également une petite touche d'égoisme. Depuis l'arrivée de Kevin Durant, il est de plus en plus altruiste ce qui n'est pas pour nous déplaire mais cette fois il faudra peut-être oublier ses coéquipiers si talentueux par moments. Jouer en isolation, sans en rougir. L'an passé, KD était devenu le leader de l'équipe et avait tourné à 35 points de moyenne, là où Curry était devenu un simple bras droit à 26 points de moyenne. Cette fois Steph doit s'affirmer. Être le seul et unique dépositaire du jeu dans son équipe, sans la moindre contestation. L'égoisme, c'est aussi regarder les stats de Durant pendant le match et se dire qu'il va faire mieux que lui, qu'il va mieux tirer, mieux passer et développer une intensité décuplée. La moyenne de points, ça sera ça le point le plus important pour décrocher enfin un titre de MVP des finales. Avec 26, 22 et 26 points de moyenne lors de ses 3 premières finales, il n'a jamais atteint un niveau de candidat incontestable. Certes, Andre Iguodala n'aurait jamais du obtenir ce trophée, mais Curry n'avait qu'à se l'assurer car il est trop tard pour pleurer.
Alors voilà il va maintenant falloir prouver sur le terrain. Prouver sa valeur et affirmer sa place dans l'histoire. Pour l'instant il est hors de question d'entamer ce débat, mais où situera-t-on Curry une fois sa carrière terminée ? Dans le Top 5 all-time ? Le meilleur meneur de tout les temps ? Si les titres, les MVP, les stats, et l'identité culturelle seront utilisés, on regardera aussi s'il a mené son équipe vers une bague de champion NBA. Une performance reconnue avec un trophée, celui de MVP des finales...
On se quitte sur les derniers propos du double MVP à ce sujet, et on vous donne rendez-vous dès demain matin sur Inside Basket pour savoir qui des Cavs ou des Warriors aura remporté le premier match de ce 4ème affrontement désormais légendaire dans notre décennie.
Cela ne fera pas de ma carrière une réussite ou un échec. Si nous remportons le titre et que je ne remporte pas le MVP, je continuerai d’avoir un grand sourire. Mais je vais jouer avec agressivité, confiance, énergie et motivation pour aider mon équipe à gagner. En règle générale quand j’ai cet état d’esprit, de bonnes choses arrivent, et que ce soit un titre de MVP des finales ou pas, qui s’en préoccupe. Je vais jouer comme ça, c’est certain. C’est dans la nature des choses que les gens en parlent du fait que c’est la 4ème fois que j’arrive en finales. Vous regardez toujours ce que vous n’avez pas. Il y a toujours ce truc dans notre société, qui se demande : ''Est-ce que vous pouvez accomplir encore plus ?'' Ce n’est pas un souci. Ma motivation pour essayer de retourner à ce stade de la compétition c’est parce que je veux plus de titres. Mais je n’ai jamais mis en avant les récompenses individuelles, même avant mes titres de MVP de la saison régulière, je n’ai jamais abordé quelque chose en me fixant ça comme objectif.