San Antonio Spurs 2024-2025 : Déjà des ambitions de Playoffs ?

San Antonio Spurs 2024-2025 : Déjà des ambitions de Playoffs ?

San Antonio Spurs - Victor Wembanyama - Devin Vassell - Jeremy Sochan - Keldon Johnson - Chris Paul
Crédit photo : Getty Images

Après une mise en route difficile dans une saison sans réel objectif, les Spurs ont réalisé une fin de saison plutôt séduisante, de quoi donner une potentielle envie de jouer les trouble-fêtes à l'Ouest.

  • LA saison 2023-2024

 

Certainement l’équipe la plus attendue parmi les franchises faibles en talent suite à l’arrivée de Victor Wembanyama, les Spurs n’ont pas réalisé de miracle : la saison fut très compliquée. Et le début de saison plutôt atroce. Après deux victoires de suite face aux Suns, San Antonio possède un bilan positif… pour la dernière fois de la saison. Leur victoire du 2 novembre sera la dernière jusqu’au 15 décembre, soit un enchaînement de 18 défaites consécutives ! Un record pour la franchise, surpassant les 16 matchs perdus de suite de la saison précédente. Certaines se jouent à peu de chose, mais les Spurs ont aussi pris d’énormes claques, notamment face aux Pacers, en perdant de 41 points ! Cela s’explique facilement : l’effectif était faible et Gregg Popovich en a profité pour expérimenter. Notamment en installant Jeremy Sochan à la mène. Loin d’être un meneur, l’objectif était surtout le développement de ses qualités offensives dans une saison où le tanking était de mise. Excellent défenseur et encore auteur d'une formidable saison de ce côté du terrain, il s'impose de plus en plus comme une pièce essentielle du projet. Il remonta la balle mais souvent l’étincelle sur les lignes arrière venait de Devin Vassell. L’arrière continue sa progression et peut encore s’améliorer. Néanmoins, nous pouvons observer le positif et souligner ses pourcentages, relativement propres au vu des shoots compliqués qu’il prend. Mais le vrai centre d’intérêt chez les Spurs était français et s’appelait Victor Wembanyama. Premier double double après deux matchs, 38 points inscrits sur la tête des Suns lors du cinquième, il a rapidement trouvé son rythme de croisière en NBA. Extrêmement libre dans son jeu, c’était une volonté des Spurs pour l’observer et voir comment mieux l’utiliser par la suite. Un vrai changement a eu lieu en janvier, lorsque Pop réintégra Tre Jones, meneur de métier, dans le 5 majeur à la place de Zach Collins, installant de fait Wemby comme pivot. Si collectivement le bilan de San Antonio n’a pas explosé, l’impression visuelle était plus positive et le Français a mis fin à la course au ROY à partir de ce début d’année 2024 : triples doubles, dont un avec les contres, 40 points/20 rebonds sur la tête des Knicks pour aller chercher la victoire, le joueur a confirmé qu’il était The Next Big Thing. Rookie de l’année, il termine derrière Rudy Gobert pour le DPOY et intègre déjà la NBA Defensive 1st Team ! Les Spurs ont leur superstar, quelques éléments bien complémentaires de Wembanyama et parviennent à avoir deux choix de Draft. Frustration naturelle d’avoir une saison à 60 défaites, mais le contrat est rempli et le Front Office à toutes les cartes en main pour construire un avenir brillant.

 

  • mouvements de l'intersaison 

 

Draft : Stephon Castle
Arrivées : Harrison Barnes, Chris Paul
Départs : Devontee Graham, Cedi Osman

 

Malgré une lottery clémente pour la franchise, les Spurs ont semé un doute dans l’esprit de pas mal de suiveurs. Avec leur pick 4, les texans ont jeté leur dévolu sur Stephon Castle. Un joueur qui se considère lui-même comme un meneur mais qui joua sur les ailes en NCAA. Brillant défensivement, il rejoint un effectif où les joueurs qui aiment la défense sont déjà présents, de quoi permettre à San Antonio d’être une équipe sur qui on ne va plus attaquer aussi facilement. Cependant, des interrogations sur son jeu offensif subsistent : il devra faire de gros progrès au shoot et à la création s’il souhaite vraiment s’installer à la mène. Et pour cela, quoi de mieux qu’un Hall of Famer à l’entraînement tous les jours ? En effet, même s’il n’est plus du tout au top, Chris Paul rejoint (enfin) les Spurs et Gregg Popovich ! En signant pour une saison, le Point God oublie toute quête de bague, mais s’offre un challenge intéressant sportivement sous les ordres d’un coach légendaire, où il va côtoyer un phénomène et sera un mentor pour de nombreux jeunes dans le backcourt. Au rayon expérience, les Spurs ont fait un autre bon coup en signant Harrison Barnes. Le Front Office a flairé la bonne affaire en s’insérant dans le deal entre Bulls et Kings autour de DeMar DeRozan. En plus de l’ailier 3&D, San Antonio récupère un pick de 2031 venant de Sacramento. Par ailleurs, Spurs ont également récupéré un pick de 2031, et 2030, depuis Minnesota. Cependant, ce fut au prix de Rob Dillingham, huitième choix de draft, via le pick des Raptors que les texans ont acquis. Peu de personnes ont compris pourquoi la franchise se séparait d’un tel asset en échange de choix de Draft aussi lointain. Vraisemblablement, Stephon Castle était dans le viseur et en 4 l’équipe n’a pas hésité. Une fois ce choix sécurisé, San Antonio devait avoir un autre joueur en tête, sélectionné entre les places 5 et 7. N’ayant pas de coup de coeur, le Front Office a certainement accepté de se séparer du pick 8. On ne pourra juger la pertinence de ce trade que dans quelques saisons. Au rayon des départs, pas de mouvement particulier à signaler. Devonte Graham a été envoyé aux Hornets après une saison passée sur le banc, tandis que Cedi Osman n’a pas été conservé malgré quelques bons services rendus en sortie de banc.

 

  • l'effectif

 

Point Guard : Chris Paul, Tre Jones, Blake Wesley, Malachi Flynn
Shooting Guard : Devin Vassell, Stephon Castle, Malaki Branham, Brandon Boston Jr
Small Forward : Harrison Barnes, Keldon Johnson, Sidy Cissoko
Power Forward : Jeremy Sochan, Julian Champagnie
Center : Victor Wembanyama, Zach Collins, Charles Bassey, Sandro Mamukelashvili

 

Parmi les très mauvais élèves l’an dernier, San Antonio a apporté un peu de talent et de profondeur à cet effectif. A la mène, Tre Jones n’est plus le seul meneur de métier, permettant à la franchise de pouvoir disposer d'un point guard de métier pour une grande partie des rencontres. Et aussi de tester Stephon Castle à ce poste, lui qui se revendique en être un. Le poste 2 est lui très fourni, surtout en présence de Devin Vassell qui est de loin le joueur qui aura le plus gros temps de jeu, ne laissant que des miettes à ses coéquipiers. De grosses miettes tout de même puisque Gregg Popovich ne force jamais sur le temps de jeu de ses éléments. Avec Harrison Barnes, le coach aura une option supplémentaire sur les postes 3 et 4, qui sont les points faibles de l’équipe, avec uniquement trois éléments capables d’assurer sur de longues séquences. Autrement, cela oblige Victor Wembanyama à glisser ailier-fort, ce qu’il est bien entendu capable de faire, mais optimise un peu moins ses qualités. S’il joue pivot en revanche, la discussion n’existe pas, Zach Collins et Charles Bassey auront des minutes, mais le temps de jeu sera limité suite à la présence du franchise player à ce poste. Avec pas mal de très jeunes joueurs dans cet effectif, le coach aura tout le loisir de les tester afin de voir qui parvient à tirer son épingle du jeu afin de s'insérer dans le projet long terme de la franchise. 

 

  • le cinq majeur 

 

PG : Chris Paul 
SG : Devin Vassell
SF : Harrison Barnes
PF : Jeremy Sochan
C : Victor Wembanyama

 

A moins que Gregg Popovich nous réserve une surprise, il s’agira du 5 Majeur que les Spurs aligneront à la rentrée. Victor Wembanyama a réalisé des performances monstrueuses au poste de pivot, et la doublette défensive avec Jeremy Sochan fonctionne très bien. Quant à Devin Vassell, San Antonio possède de grands espoirs en lui. Sa qualité de shoot est nécessaire pour apporter du spacing. Cependant, nous avons récemment appris qu'il allait manquer le début de saison. Pour le remplacer, plusieurs options sont disponibles, et pourquoi pas lancer immédiatement dans le grand bain Stephon Castle. Avec l’arrivée de Chris Paul pour prendre la mène, l’arrière aura moins de responsabilité à la création (d’autant plus que Tre Jones sortira du banc), et le meneur pourra le servir dans un fauteuil afin d'avoir plus de shoots ouverts. Pour compléter le tout, Harrison Barnes s’insère parfaitement dans l’aile : bon défenseur, joueur fiable à 3 points, excellent coéquipier et qui n’a pas besoin du ballon en attaque, il a le profil parfait pour permettre à tout le monde de pouvoir s’exprimer. Pas encore exceptionnel, le starting lineup de San Antonio est cohérent et présente une formule pouvant permettre aux jeunes éléments de briller et de continuer à se développer, autour du franchise player qui entamera seulement sa deuxième année en NBA. De bon augure pour les texans.

 

  • le banc 

 

Sans surprise, Keldon Johnson sera le 6th Man de cette équipe, pouvant dépanner du poste 2 au poste 4, il peut remplacer pas mal de joueurs selon l’opposition ou la gestion des fautes. Installé titulaire en janvier après l’expérimentation du début de saison, Tre Jones retourne sur le banc, cette fois-ci pour laisser la place à Chris Paul. A eux deux, ils se partageront la majorité des minutes à la mène laissant toujours un meneur de métier sur le parquet. Sur les postes de guards, Stephon Castle aura droit à des minutes pour se développer. Avec ses qualités défensives, il aura un coup à jouer pour gratter des minutes au fil des matchs. Dans la raquette, Zach Collins rendra de bons services offensivement grâce à sa qualité de passe et sa technique. En revanche, il sera perméable de l’autre côté du parquet. A l’inverse de Charles Bassey, plus capable de protéger son cercle, mais dont le bagage offensif est limité. Derrière ces éléments, il faudra batailler pour avoir du temps de jeu. Malaki Branham possède un talent évident et peut intégrer la rotation. Mais il est beaucoup trop inconstant des deux côtés du terrain pour réellement être indispensable. Sur les mêmes postes, Blake Wesley est moins talentueux. En revanche, il a le mérite d’être discipliné défensivement et ce hustle pourrait lui permettre d’avoir du temps de jeu. Julian Champagnie a un coup à jouer dans cette rotation, lui qui possède l'avantage de présenter un profil de 3&D bien utile pour cet effectif. Pour Sidy Cissoko, Sandro Mamukelashvili ou encore Brandon Boston Jr, ce sera difficile d'avoir du temps de jeu, au moins en début de saison.

 

  • le joueur à suivre : jeremy sochan 

 

Dans la catégorie joueur intrigant, Jeremy Sochan doit être haut placé dans l’esprit des fans de San Antonio. Excellent défenseur, capable de s’occuper des guards ou des ailiers, il est très complémentaire de Wemby et Vassell. En revanche, jusqu’où peut-il aller offensivement ? Pour commencer, ses lancers francs à une main ne sont pas très académiques mais force est de constater que cela lui permet d’en rentrer 77%, loin d’être incroyable mais pas ridicule pour autant. Autrement, on est encore sur notre faim. En léger progrès, ses 3 points rentrent difficilement (31% de réussite sur un faible volume) et régulièrement la défense choisit de le laisser ouvert pour doubler ailleurs. Il est également très frustrant sous les arceaux en ratant beaucoup de paniers faciles. Actif, il va chercher des rebonds offensifs, joue proche du cercle et provoque quelques fautes donc il parvient à scorer mais ça reste un axe de progression majeur pour lui. Sochan et les Spurs augmenteront considérablement leur plafond, si offensivement il devient une réelle menace. Améliorer son toucher proche du cercle et continuer à travailler sur son shoot lointain sont ses priorités. Son expérience à la mène ne fut pas un grand succès mais cela lui a permis d’améliorer un peu sa vision de jeu. Cela est positif mais il doit surtout s’attarder à devenir plus menaçant au scoring. Cela ouvrira un plus grand éventail de possibilités pour les Spurs et surtout pour lui, avec un potentiel qui peut aller très haut en cas de jeu offensif plus développé.

 

  • les plus 

 

Une base défensive intéressante : l’attaque gagne des matchs et la défense gagne des titres selon l’adage. Et les Spurs ne le savent que trop bien, eux qui ont bâti une dynastie sur un système défensif incroyable. Avec Victor Wembanyama, San Antonio possède son ancre défensive et un joueur qui a fini dans la All NBA Defensive 1st Team et deuxième de la course au DPOY alors qu’il n’est que rookie ! Létal en couverture, il terrorise déjà les joueurs et les fait déjouer par sa simple présence. A ses côtés, Jeremy Sochan est un excellent défenseur et qui pose des problèmes tous les soirs à ses adversaires. Sur les lignes arrières, Devin Vassell est capable de très bien défendre également. Dans une équipe en manque de talent offensif, il est parfois un peu perméable, mais avec sa longueur et son intelligence il ne chôme pas pour autant. Avec l’acquisition d’Harrison Barnes, Gregg Popovich obtient un joueur sérieux défensivement, et expérimenté pour gêner ses adversaires et les orienter vers la bonne aide. Excellent défenseur en NCAA, on surveillera également Stephon Castle qui a réalisé de belles choses et peut rapidement se révéler intéressant et plus qu'utile à cette équipe.

 

Une formule trouvée pour le 5 Majeur : depuis janvier et l’intronisation de Tre Jones dans le 5 Majeur, Wemby fut décalé au poste de pivot, alors qu’il jouait avec Zach Collins à ses côtés auparavant. Les grosses performances ont suivi et cela a forcément donné quelques idées aux dirigeants des Spurs. La doublette avec Sochan fonctionne, Vassell est parfaitement complémentaire, l’installation d’un meneur capable de mettre en place des systèmes et d’un ailier 3&D a fait sens. Et les recrutements ont suivi cette logique : Chris Paul pour prendre le rôle de meneur et Harrison Barnes pour s’installer dans l’aile. Le surnom Point God suffit à définir en quoi l’ajout du joueur à bientôt 12000 passes en carrière est une très bonne pioche. Quant à Barnes, il a embrassé ce rôle de 3&D depuis le début de sa carrière et produit de bonnes choses dans ce rôle. Avec l’âge, Chris Paul n’a plus autant le ballon dans les mains tandis que l’ailier est par nature un joueur qui n’a pas besoin du cuir pour briller, de quoi responsabiliser les jeunes autour. Ce starting lineup semble, sur le papier, équilibré et totalement cohérent.

 

L'ajout d'expérience : avec presque 2200 matchs en carrière à eux deux, Chris Paul et Harrison Barnes vont apporter ce qui fut un énorme manque à ce jeune groupe l’an dernier : l’expérience. Certes, Popovich connaît plutôt bien la ligue, mais cela n’est pas suffisant. En ayant connu les Playoffs et les finales NBA, même le titre pour l’ailier, ces éléments vont être une excellente source d’inspiration pour ce groupe composé de jeunes joueurs qui semblaient parfois perdus, manquant de repères dans les moments difficiles. De plus, ils seront un relais parfait à Pop pour apprendre la vie à ces jeunes. Ensuite, on verra les projets des Spurs, mais Keldon Johnson pourrait petit à petit prendre la suite dans ce rôle. Avec le costume de 6th Man, il joue un rôle important pour l’équipe et entamera sa sixième saison en carrière. Arrivé dans l’ère LaMarcus Aldridge/DeMar DeRozan, il a côtoyé des joueurs forts et expérimentés qui lui ont appris comment fonctionne la NBA. Sa longévité et son talent peuvent le conforter à l’avenir pour devenir un des leaders de l’équipe dans un futur proche. 

 

  • les moins 

 

Encore un manque de talent : si les divers ajouts de l’été apportent une touche de talent et d’expérience, il ne faut pas s’enflammer pour autant : les Spurs restent une équipe de bas de tableau et la saison à venir accouchera de l’obtention d’un nouveau lottery pick dans neuf mois, à moins d’un scénario surprenant. Wembanyama peut d’ores et déjà être All Star, aucun doute sur lui. Devin Vassell possède un talent offensif suffisant pour tourner à 20-22 points de moyenne tous les soirs, avec une efficacité correcte. Cependant, le reste de l’effectif n’est pas aussi talentueux. Sochan doit encore énormément progresser sur son jeu offensif, Chris Paul devient vraiment âgé tandis que Harrison Barnes n’est pas un joueur dominant. Keldon Johnson peut produire mais est inconstant et surtout, son rôle en sortie de banc semble lui aller comme un gant. Tre Jones et Zach Collins sont des bons joueurs, mais restent des role players avec des minutes limitées dans une équipe qui se veut ambitieuse. Quant à Stephon Castle, son jeu en attaque est à perfectionner et il n’est qu’un rookie, sans la même attente que Wemby pouvait susciter. Ce petit tour de roster démontre que même si San Antonio se dirige dans la bonne direction, la route sera encore longue, encore plus au sein d’une conférence Ouest dense, et où un bilan à l’équilibre ne garantit même pas l’accès au Play-In.

 

De la jeunesse... mais trop ? : avoir de jeunes talents à sa disposition est toujours un privilège, encore plus dans la situation des Spurs. Mais forcément, cela crée des embouteillages. Et lorsque nous jetons un oeil au backcourt, le souci saute aux yeux. Chris Paul et Devin Vassell sont partis pour être les titulaires. Si le dernier aura un temps de jeu important, celui du meneur sera moindre et il tournera beaucoup avec Tre Jones. Derrière ces trois là, Stephon Castle devra jouer. Difficile d’envisager un joueur drafté avec le choix 4 ne pas intégrer la rotation, d’autant plus que San Antonio n’a pas vocation à se battre pour les Playoffs dès cette saison. Ensuite, nous avons Malaki Branham, Blake Wesley qui entrent dans leur troisième année, tandis que Sidy Cissoko entame sa saison sophomore. Tout cela, sans compter les différents joueurs signés par le Front Office avant le training camp et qui vont tenter de se faire une place. Avec autant d’éléments, difficile de faire jouer tout le monde et les dirigeants devront faire des choix. Quand bien même c’est un atout dans une reconstruction, le processus texans a pris un sacré boost avec l’acquisition de Wembanyama, déjà une superstar, et des joueurs complémentaires et talentueux qui entrent dans le projet. Les Spurs pourraient ainsi encore profiter de la valeur des jeunes pour acquérir d’autres assets sans mettre à mal leur flexibilité pour autant.

 

Le manque de spacing : l'an dernier, les Spurs ont artillé de loin mais l’adresse ne fut pas au rendez-vous : moins de 35% de réussite, mais surtout la troisième plus mauvaise équipe dans l’exercice. Autant dire qu’avec un joueur comme Wemby dans l’effectif ce n’est pas pratique. Et lui-même n’est pas exempt de tout reproche car il en a pris plus de 5 par matchs avec une réussite très aléatoire mais surtout désastreuse sur la longueur de la saison. Les satisfactions dans l’exercice : Devin Vassell, Cedi Osman, Julian Champagnie et Doug McDermott. Ce dernier est un pur sniper et son adresse a fait du bien aux texans jusqu’à son départ lors de la deadline. Julian Champagnie est un 3&D dont le temps de jeu est limité mais le rôle offensif se concentre sur la création de spacing. Cedi Osman est un joueur plus complet mais pareil, c’est un bon élément à sortir du banc pour une vingtaine de minutes. Seul Vassell a brillé derrière l’arc parmi les joueurs titulaires et avec un temps de jeu important. Avec 37% de réussite sur un volume assez haut c’est un excellent pourcentage, au vu de la difficulté des shoots. Hormis Harrison Barnes, personne chez les nouveaux ne règle ce souci dans l’immédiat. Pour espérer devenir une équipe réellement dangereuse de loin, les Spurs devront compter sur une progression interne : que Jeremy Sochan devienne vraiment une menace, quand bien même le volume n’est pas énorme, et que Keldon Johnson trouve plus de régularité. Sans cela, les texans resteront une équipe assez simple à défendre pour les adversaires.

 

  • bilan prévisionnel

 

Les fans de San Antonio peuvent être enthousiastes à l’approche de cette saison 2024-25. L’équipe sort d’un été satisfaisant avec des ajouts pertinents et qui complètent les manques qui furent observés l’an dernier. Un franchise player semble bien installé, avec un bras droit talentueux sur les lignes arrière et un excellent défenseur, complémentaire à Wembanyama, dans l’aile. Malgré l’apport des vétérans que sont Chris Paul et Harrison Barnes, les Spurs manquent encore de talent pour rêver de Playoffs. Ainsi, une nouvelle année avec l’objectif d’avoir un pick de draft bien placé sera de mise. L’attaque va progresser et tournera mieux, la défense semble renforcée, faisant des texans une équipe qui ne sera pas simple à jouer. Dans une conférence Ouest toujours aussi dense et concurrentielle, San Antonio visera les 30 victoires, avec un jeu séduisant, afin de potentiellement donner encore plus envie à certains joueurs de venir dans le Texas. Enfin, les regards seront également tournés vers Atlanta et Chicago : le pick des Hawks, non protégé, appartient aux Spurs suite au transfert de Dejounte Murray, tandis que celui des Bulls finira dans les mains du Front Office texan s'il est hors top 10 lors de la lottery.