- Denver Nuggets - San Antonio
La débâcle du Game 5 laissait peu de doutes quant à l’attitude que les Spurs devaient adopter pour rester en vie dans ces playoffs. La moindre faiblesse est exploitée par le génie des deux coachs lors de ce premier tour. Dans un AT&T Center toujours aussi hostile, les Nuggets tardent à se mettre en route. Nikola Jokic gère les affaires et libère des espaces pour Paul Millsap (12 points, 4 rebonds) dans la peinture mais les hommes de Mike Malone peinent à varier le jeu. Les Spurs restent, eux, concentrés sur leur objectif. LaMarcus Aldridge est intenable dos au cercle et termine à 26 pions, 10 rebonds et 5 caviars . DeMar DeRozan fluidifie les phases offensives en faisant participer tous ses coéquipiers. Bien inspirés offensivement, les Black&Silver éprouvent le plus grand mal à contenir Jokic près du cercle. Le Serbe est sur tous les ballons pour maintenir ses Nuggets au contact. Il passe d'ailleurs tout proche d'un nouveau triple-double stratosphérique, 41 points à 63% de réussite, 12 prises et 9 passes. Rudy Gay, d’abord, fait parler la poudre longue distance (19 unités, 3/3 à trois points) pour calmer les ardeurs des joueurs des Rocheuses. DeRozan ensuite redynamise le jeu texan en deuxième mi-temps pour conserver une légère avance. 25 points (12/16 aux tirs), 7 rebonds, 7 passes pour l'ancien Raptor. Les Spurs gèrent ce match avec expérience et une sérénité presque palpable tant la tension de l’élimination semble loin des esprits. Nous l’avons dit, cette opposition entre Denver et San Antonio ne laisse aucune place à l’erreur ou au "coup de moins bien". Cette nuit, seul Jokic répond présent pour les Nuggets. Millsap, malgré un bon début de match ne parvient a exister face à la pression défensive d’un efficace Jakob Poeltl (8 points, 9 rebonds). Le back-court Gary Harris-Jamal Murray, 30 points cumulés, fonctionne sur courant alternatif et le banc n’est lui non plus, pas à la hauteur de l’événement. Les deuxièmes de la Conférence Ouest perdent leur agressivité et laissent les Spurs développer leur académie de jeu. Le score, inévitablement, s’envole pour atteindre jusquà 21 points d'avance. 120 - 103 au buzzer final.
Gregg Popovich, qui dépassait cette nuit Pat Riley avec 283 matchs coachés en playoffs, remporte la sixième bataille dans cette guerre des coachs.
Les Nuggets devront mieux préparer leur dernière chance d’accéder au tour suivant, au Pepsi Center, dans la nuit de samedi à dimanche. Le groupe de Mike Malone a su réagir en début de série, à lui de trouver les mots pour effacer des mémoires cette rencontre et éviter l'upset dans ces playoffs.
- Top 5 du match