Sacramento Kings : Enfin l'heure des playoffs ?

Sacramento Kings : Enfin l'heure des playoffs ?

Sacramento Kings

Envers et contre tout, la saison NBA reprendra ses droits le 30 juillet prochain. Pour l'occasion, toute l'équipe d'Inside Basket vous propose un tour d'horizon des 22 équipes qui feront le voyage à Orlando. Qui ira en playoffs ? Qui gagnera ce titre à l'astérisque ? Eléments de réponse... Aujourd'hui, focus sur les Sacramento Kings.

  • La saison régulière : Un bilan mi-figue, mi-raisin

 

Les Kings ont alterné entre le bon et le moins bon tout au long de la saison. S’inclinant lors de leurs cinq premières rencontres, les hommes de Luke Walton ont souffert de la comparaison par rapport à l’équipe séduisante de l’année précédente. Le changement de coach (ainsi que ses déboires sur le plan judiciaire) ont fait rapidement naître un climat de scepticisme autour de cette équipe.

 

Lors des premières rencontres, le manque de fond de jeu de l’équipe fut criant. Alors que De’Aaron Fox souffrait de quelques pépins physiques, qui ont douché les exigences offensives qu’on pouvait avoir autour de cette équipe, c’est Corey Joseph qui se chargeait de mettre en place l’attaque d'une franchise composée de joueurs relativement jeunes et athlétiques. Les conséquences furent évidentes (notamment sur le tempo de l'équipe), mais le retour de Fox n’y a rien changé : 25ème à la pace au vue de l’effectif, c’est presque une aberration…

 

L’impossible intégration de Dewayne Dedmon (évacué à Atlanta à la trade deadline contre Alex Len) et les blessures à répétition de Marvin Bagley III n’ont pas aidé Luke Walton à insuffler un style de jeu offensif aux Kings… Malgré quelques victoires probantes, ils n’ont jamais mis la machine définitivement en route. Ils ont également perdu de nombreuses fois en fin de rencontre, preuve d’un manque de maturité évident. et d'un manque de certitude autour de système dessinés par ce coach.

 

Il faut tout de même souligner que tout n’est pas à jeter avec l’arrivée de Walton. Efficace sur demi-terrain mais peu performant sur jeu rapide, la saison de Sacramento fut une étrange course contre-la-montre au cours de laquelle Luke Walton a montré ses forces et ses faiblesses, entre série de victoires encourageantes et son lot de défaites inquiétantes.

 

Richaun Holmes a parfaitement suppléé les absences de Marvin Bagley III, dont on ne connaît toujours pas la réelle valeur. Buddy Hield continue d’apporter toute sa science du scoring mais il le fait désormais depuis le banc. Lui qui s’estimait être un All Star, a du laisser sa place dans le cinq majeur à l’excellent Bogdan Bogdanovic. L’intégration de l’arrière fut une réelle réussite. Aux côtés d’un De’Aaron Fox retrouvé depuis le All Star Game, le backourt de Sacramento fait, depuis, régulièrement merveille.

 

Force est de constater que l’interruption est arrivé au pire des moments pour une équipe dans une belle dynamique dotée d’un calendrier plutôt favorable. L’équipe défendait et attaquait mieux. Des joueurs se révélaient (Harry Giles est enfin sorti de sa boîte). Les hommes de devoir faisaient leur travail correctement et le collectif semblait enfin avoir trouver ses marques… Leur bilan (28 victoires/36 défaites) ne leur laissait que peu d’espoirs d’accrocher les playoffs mais le CoVid 19 est passé par là.

 

Entre déception mais réel optimisme pour les saisons à venir, il est difficile de savoir sur quel pied danser avec une équipe dont on pouvait espérer mieux au début de saison. Il leur reste tout de même un mince espoir d’accrocher les playoffs.

 

  • Le calendrier : Les Pels, deux matchs pour décider de leur avenir ?

 

1er août : vs Spurs (2h)

3 août : vs Magic (0h)

4 août : vs Mavericks (20h30)

6 août : vs Pelicans (19h30)

7 août : vs Nets (23h)

10 août : vs Rockets (2h)

12 août : vs Pelicans (3h)

13 août : vs Lakers (2h)

 

S’ils veulent se qualifier en playoffs, les Kings n’auront d’autre choix que de s’imposer lors de leurs deux confrontations contre les Pelicans. S’ils prennent les matchs qu’ils doivent prendre, à savoir ceux contre les Spurs, le Magic et les Nets, il faut absolument l’emporte contre l’équipe la plus séduisante de la NBA : les New Orleans Pelicans. Des défaites sont à prévoir contre les Rockets et les Lakers mais jouer les Mavs dans cette fin de saison  peut-être une belle opportunité d’engranger une victoire supplémentaire, qui pourrait, à terme, faire la différence. Leur jeunesse peut constituer une force dans cette fin de saison.

Difficulté : 2 étoiles

 

  • Les signatures de la reprise : Brewer, pour le meilleur ?

 

Arrivée : Corey Brewer

Départ :

L’arrivée de Corey Brewer vient renforcer les ailes de cette équipe. Le vétéran pourra apporter sa défense et son scoring au sein d’une équipe qu’il connaît déjà pour y avoir évolué la saison dernière. Quid de son niveau de jeu ? Il y a fort à parier qu’il se soit entretenu pour glaner de précieuses minutes dans cette équipe.

 

  • Le cinq majeur : COURREZ, SVP !

 

PG : De’Aaron Fox

SG : Bogdan Bogdanovic

SF : Harrison Barnes

PF : Marvin Bagley III

C : Richaun Holmes

 

Le retour de blessure de Marvin Bagley II est attendu mais sera-t-il réellement titulaire alors que l’association entre Nemanja Bjelica et Richaun Holmes semblait parfaitement complémentaire au sein de cette équipe ? Le temps de jeu devra être partagé entre deux profils opposés. Marvin Bagley III a pour lui ses qualités athlétiques alors que la possibilité d’écarter le jeu qu’offre Bjelica n’est pas négligeable quand on connaît les difficultés de Fox d’artiller à 3-points. Dans l’ensemble, le cinq majeur est solide à défaut d’être impressionnant. Le niveau de jeu de Sacramento dépendra essentiellement de la forme de De’Aaron Fox. Harrison Barnes offrira ses minutes habituelles sans éclat, ni faiblesse alors que Richaun Holmes est devenu un intérieur solide. Au fil de la saison, le banc s’est également signalé. Corey Joseph est une doublure expérimentée à la mène alors que Buddy Hield joue parfaitement son rôle de pyromane en sortie de banc. Harry Giles et Alex Len peuvent apporter quelques minutes intéressantes, tout comme Corey Brewer s’il est en forme. Il faut ajouter que fin juin, Jabari Parker (toujours en NBA, oui, oui...), Alex Len et Buddy Hield ont été positif au virus mais ils devraient être parfaitement opérationnels pour le début de saison à venir.

 

  • Le facteur X : Bogdan Bogdanovic

 

Qui d'autre ? Le génial serbe a tout du facteur X pour cette équipe. Depuis son intégration dans le cinq majeur, il ne cesse de gagner en influence dans les résultats de cette équipe. Courtisé par de nombreuses équipes à la trade deadline, il n’est finalement pas parti. Créateur de jeu pour lui-même et pour les autres, c’est un génie du basket. Capable de prendre feu, il jouera son rôle de poil-à-gratter dans chacune de ses oppositions dans son style caractéristique. Altruiste et adroit, collectif et ambition, Bogdanovic a tout de le seconde option parfaite dans le format de reprise de la saison tant son côté imprévisible peut faire des ravages face à des défenses qui reprennent leurs marques progressivement.

 

  • Quelles ambitions ?

 

A la lecture de leur calendrier et de leur effectif, les Kings ont le droit de croire à d’éventuels playoffs. Pour cela, et comme pour toutes les autres équipes, il faudra parfaitement rentrer dans le tournoi en l’emportant contre les Spurs. Si la dynamique est bonne, les deux duels face aux Pelicans (également au complet) seront complètement décisifs pour déterminer de leur futur. Néanmoins, les résultats aléatoires qui ont persisté tout au long de la saison limitent également leur perspective. A star système  égal, il se peut que les Kings possèdent moins de joueurs d’exception que les Blazers ou les Pelicans. A eux de démontrer le contraire.