La défaite au buzzer cette nuit, contre les Celtics, a dû faire souffrir les joueurs d’Utah. Néanmoins, cette défaite ne remet en rien en cause l’impression de domination que laisse le pivot français Rudy Gobert sur les observateurs de la saison NBA.
Rudy Gobert est d’une importance capitale pour le Jazz d’Utah. C’est le cas depuis quelques saisons maintenant mais c’est d’autant plus vrai depuis le départ de Gordon Hayward pour Boston l’été dernier. Avec un effectif grandement remanié (arrivée de Ricky Rubio et éclosion surprise de Donovan Mitchell), Rudy Gobert incarne la stabilité et une valeur sûre sur laquelle les Mormons plaçaient en novembre leurs chances de limiter la chute après les changements estivaux.
Malheureusement, ses deux blessures, en novembre et décembre ont freiné le Jazz, avec notamment un 4-11 à cheval sur décembre et janvier, qui coïncide avec 15 matches d’absence du Français à cause d’une entorse au genou. Depuis son retour fin janvier, le Jazz en est à 23 victoires pour 4 défaites.
C’est dire l’importance de Rudy pour l’équipe, qui présente un autre visage quand il est sur le parquet, notamment en défense. Selon ESPN, Gobert est le joueur qui dissuade le plus le joueur adverse de tenter de finir face à lui. Les adversaires qui viennent le défier préfèrent lâcher le ballon plutôt que d’aller tester les bras télescopiques du natif de Saint-Quentin.
Sans Gobert, l’équipe encaisse 105,3 points sur 100 possessions, un chiffre qui descend à 97,9 sur 100 possessions quand Rudy est sur le terrain, c’est dire l’impact défensif de l’ancien choletais.
Alors que l’an dernier c’est Draymond Green qui avait raflé le trophée au Français, cette année la compétition est à trouver en Joel Embiid, Anthony Davis et Al Horford, qui, eux aussi, sont essentiels pour leurs équipes respectives mais c’est bien Gobert celui qui fait la plus grande différence pour son équipe dans cet aspect du jeu.
Finalement, le meilleur défenseur de Gobert dans la course au trophée de Defensive Player of the Year, c’est lui-même ; il considère qu’il est « le joueur ayant eu le plus d’impact » sur son équipe cette saison et qu’il n’y a « pas débat » sur le vainqueur du trophée.