Lors du Game 5, Roy Hibbert a enregistré aucun point et pris aucun rebond dans la lourde défaite des siens à domicile face aux Hawks. Si le score final n'est "que" 107-97, la domination d'Atlanta hier soir était totale, sur tous les secteurs du terrain.
ESPN a même mis en avant l'efficacité des joueurs les plus mauvais en playoffs qui ont joué le ASG la même année. Tyrone Hill en 1995 (Cleveland Cavaliers) était à 5,9, Jeff Malone en 1987 (Washington Bullets) était 5,8, puis il faut remonter à 1965 avec Larry Costello (Philadelphie Sixers) qui était à 5,3. Roy Hibbert est le pire en terme d'efficacité, puisque celle-ci est à 0,8 (il faut 100 minutes de jeu minimum). Hibbert est le All-Star, engagé en playoffs, à avoir la plus mauvaise feuille de stats avec 4,8 points (31%) et 3,4 rebonds.
A la sortie d'un match hautement hué par le public d'Indiana, Roy Hibbert est aller voir ses coéquipiers dans le vestiaire. Il a tenu à parler, voire à crier, mais il tenait surtout à motiver ses troupes, quitte à ne plus jouer avec eux jusqu'à la fin de la saison.
"Je me vois comme un leader dans cette équipe, et cela signifie que je ferai et que je dirai tout ce que nécessaire pour aider mon équipe à gagner. C'est pourquoi j'ai dit aux gars que s'ils se donnaient à fond jusqu'en finale, et qu'ils gagnaient tout, non seulement je suis prêt à ne plus jouer, mais en plus, je ne serai pas là sur le terrain en tant que Pacer."
Paul George a lui-même commenté l'intervention dans les vestiaires de son pivot :
"Roy nous a tous regardés dans les yeux et il nous a défiés de jouer ensemble et de donner le meilleur. Puis il a dit, que si nous le faisions, il promettait de ne plus jouer de la saison, et qu'il ne sera pas là pour nous soutenir. Si nous donnons le meilleur du meilleur, rien ni personne ne pourra nous arrêter. C'était le meilleur discours que nous pouvions entendre."
Si Hibbert n'est pas l'homme des terrains, peut-il devenir celui des vestiaires ? On attend que l'électrochoc fasse son effet jeudi soir pour un Game 6 déjà décisif pour l'avenir des Pacers, mais surtout pour Frank Vogel.