- SEKOU DOUMBOUYA
Difficile de passer à côté du phénomène Sékou Doumbouya. Le français, après 3 années de développement en Pro B (Poitiers) puis en Jeep Elite (CSP Limoges) va tenter sa chance dans la grande ligue. C’est l'un des prospects les plus intrigants de cette classe de draft pour nos collègues américains tant son potentiel est difficile à estimer. On sait aussi à quel point les talents européens peuvent être mésestimés avant leur arrivée en NBA, demandez donc à Luka Doncic. Cette saison, Doumbouya affiche des moyennes de 7.8 points et 3.3 rebonds par match. Des statistiques banales au premier abord qui ne reflètent par tout le talent du jeune homme de 18 ans. Du haut de ses 2m05, ses qualités athlétiques mettent tout le monde d’accord. Avec du travail et un gain de masse musculaire, il pourrait très vite faire très mal en NBA. Sa capacité à sanctionner avec efficacité en pénétration peut faire de lui une arme ultime dans un style très aérien dans la lignée des meilleurs freaks de NBA. De plus, sa progression à Limoges cette saison est flagrante. Son dernier match face à Levallois (34 points, 9 rebonds, 13/18) a fait couler beaucoup d’encre au meilleur moment. Il est attendu entre la 10ème et la 15ème place de la draft selon les mocks drafts mais pourrait grimper dans le classement selon ses prochaines performances.
- JAYLEN HOARD
L’autre grand prospect français de la cuvée 2019 est Jaylen Hoard. En effet, c’est un nom très américain pour un français. Hoard est né au Havre d’un père Américain qui avait évolué en NCAA chez les Racers de Murray State (La fac de Ja Morant) avant d’évoluer dans le championnat de France pour s’installer définitivement dans l’hexagone. Forcément, son destin ne pouvait que s’écrire aux U.S.A. C’est dans la fac de Wake Forest qu’il a évolué cette année, un programme sérieux qui a historiquement formé Chris Paul, et surtout Tim Duncan. Jaylen Hoard est un ailier de 2m03 polyvalent avec un physique déjà très costaud. Sa saison fut satisfaisante, et il termine avec des statistiques de 13 points par match. Pourtant, sa place dans la prochaine draft est encore incertaine. Jaylen Hoard sera sélectionné, cela ne fait presque aucun doute, mais dur de savoir à quelle place. Certaines mock drafts l’annoncent en fin de premier tour, d’autres dans le second. Les workouts avant la draft seront donc importants pour son futur mais quoi qu’il arrive, il devra faire ses preuves sur le parquet pour gagner sa place. Confiance maximale.
- ABDOULAYE N’DOYE
Derrière Sékou Doumbouya et Jaylen Hoard, le paysage est plus flou mais d'autres frenchies vont tenter leur côte. Le premier d’entre eux est Abdoulaye N’Doye, un combo guard évoluant à Cholet en Jeep Elite depuis 2016. Il est plus vieux que son compatriote de Limoges (21 ans) et devra donc convaincre les recruteurs américains qu’il pourra produire et apporter en sortie de banc immédiatement à un poste où la concurrence est plus rude que jamais. Sa taille (1m90) peut être un handicap autant qu’un atout car son physique atypique fait de lui un joueur explosif pas si commun que ça. Cette saison, il tourne à 6.1 points, 3.6 rebonds et 2.6 passes décisives de moyenne par match en 25 minutes. Ses qualités de défense (1.4 interceptions) et son shoot intéressant (52%, 38% de loin) pourraient intéresser en fin de second tour pour des scouts à la recherche du steal parfait. Il appartient également à l’agence Comsports de Bouna N’Diaye, un label devenu marque de confiance aux U.S.A. Ses prestations au Global Camp de Monaco à la fin du mois seront déterminantes pour sa future éventuelle sélection en second tour de la draft.
- DIGUE DIAWARA
Et si Elie Okobo tenait son successeur ? Comme l’actuel meneur des Phoenix Suns, le français Digué Diawara va tenter sa chance dans la draft 2019 après avoir fait ses gammes du côté de Pau-Lacq Orthez. Contrairement à son ainé, il évolue sur les postes 2-3 et affiche cette saison des moyennes de 5.6 points et 2.5 rebonds en 15 minutes par match. Il mesure la même taille que Sékou Doumbouya (2m05) et possède déjà une expérience formatrice bénéfique. Il est passé par le centre de formation de l’ASVEL, et a remporté les titres de Champion d’Europe dans les catégories U16 et U18 nationales. Un joueur surveillé depuis quelques années, également affilié à l’écurie Comsport. Il a même figuré dans le groupe France chez les A en Septembre dernier. C’est aussi un prospect qui devra tout miser sur son potentiel avec un physique athlétique qui pourrait plaire aux scouts américains qui cherchent de plus en plus ce genre de profils dans une NBA en pleine évolution. En revanche, il faudra qu’il améliore de toute urgence ses pourcentages au tir (38%, 27% de loin) pour séduire l’une des 30 franchises à la prochaine draft.
- KILLIAN TILLIE
Killian Tillie a un profil plus atypique que ses compatriotes. De plus, sa présence est plus incertaine car il a déjà annoncé qu’il se laissait le temps de la réflexion pour éventuellement retirer son nom de la liste à la fin du mois. Depuis 3 ans, le petit dernier de cette famille de sportif (Kim en Basket, Laurent en Volley) vit déjà son rêve américain dans l’excellente fac de Gonzaga, parmi les meilleurs programmes basket du pays en NCAA. Dans un rôle de remplaçant, on a ainsi pu l’apercevoir apporter son énergie en sortie de banc ces dernières années lors des tournois du mois de Mars. Pourtant, sa dernière saison fut une déception. Ses statistiques ont chuté et de gros pépins physiques lui ont pourri la vie. Cependant, il a déjà prouvé sa valeur par le passé, et nul doute qu’il pourra intéresser les recruteurs NBA grâce à l’exposition médiatique privilégiée de Gonzaga. Sa saison à 6.2 points et 4 rebonds par match en 15 apparitions n’a donc qu’une faible valeur symbolique.
- ADAM MOKOKA
Adam Mokoka est un jeune espoir qui intrigue de plus en plus les scouts américains. La preuve en est qu’il a gagné sa place dans les récentes mock drafts, comme dans celle de NBADraft.net qui le classe en 45ème place, une bonne surprise. Ce jeune français de 20 ans a lui aussi connu une trajectoire en dehors des sentiers battus pour se faire une place. Champion d’Europe chez les U16 et U18 français, il a peiné à crever l’écran à Gravelines en Jeep Elite l’an passé (3 points par match), tout en étant élu meilleur jeune du championnat. Cet été, il fut prêté en Serbie du côté du KK Mega Bemax pour gagner en expérience. Ce destin déroutant aurait pu le perturber, mais il a au contraire très bien profité de cette occasion. Il termine en 11 points par match sa saison en ligue Adriatique malgré des pourcentages moyens. Sa capacité à scorer déjà de manière efficace a donc visiblement tapé dans l’œil de quelques recruteurs avisés et son nom sera à surveiller d’ici la grande cérémonie annuelle où il espèrera entendre son nom.
- NEAL SAKO
Dans la catégorie des joueurs qui devraient retirer leur candidature au dernier moment, on devrait retrouver Neal Sako. Néanmoins, il est bel et bien inscrit pour le moment. C’est un talent très brut qui a joué sa première saison en Jeep Elite cette saison du côté de Paris Levallois. Il a joué 9 rencontres, pour 3 points et 2.7 rebonds de moyenne. Il a davantage brillé dans la catégorie espoir où il fut responsabilisé efficacément pour marquer 11.6 points par match avec 8 rebonds. C’est un intérieur de 2m10 encore très vert qui est voué à progresser. Le passage en NBA apparaît comme prématuré pour l’instant, mais ce jeune espoir sera à surveiller dans les années à venir.
- IVAN FEVRIER
Ivan Fevrier a connu une saison mouvementée pour sa seconde année en Jeep Elite. Tout comme Neal Sako, c’est à Levallois qu’il a débuté, avant de prendre la direction de Roanne en Avril dernier pour la fin de saison. Ce passage en Pro B fut une réussite pour ce petit poste 4 (2m04) de 20 ans puisqu’il vient d’y claquer une performance de 16 points et 9 rebonds très encourageante. Avant cela, il avait disputé 28 matchs de Jeep Elite. Tout comme Sako, son développement en France n’est sans doute pas terminé et son nom devrait être retiré dans les prochains jours.
- WARREN WOGHIREN
Warren Woghiren est un autre intérieur français (2m10) capable d’évoluer sur les postes 4 et 5 qui teste simplement sa côte sur le marché américain sans de réels espoirs de figurer dans le tableau des sélectionnés au second tour. Il n’a pour l’instant connu que le centre de formation de Cholet pour seulement 3 apparitions en Jeep Elite. C’est bien sûr un échantillon trop faible pour que son nom gagne en attractivité pour l’instant. Cependant, il a doublé toutes ses moyennes chez les espoirs cette saison avec 14.2 points et 7.7 rebonds de moyenne. Sa capacité à sanctionner derrière la ligne extérieure (40%) pourrait distinguer son profil des autres espoirs à ce poste dans une NBA qui recherche toujours plus les tireurs extérieurs, même sur les postes intérieurs dans une perspective de spacing efficace.
- BASTIEN VAUTIER
Le dernier joueur français a avoir posé son nom sur les inscriptions de la draft 2019 est Bastien Vautier. C’est un intérieur, un de plus, de 2m10 capable d’évoluer sur les postes 4 et 5. Lui évolue déjà chez les pros à seulement 20 ans depuis 2 saisons en Pro B. Il tourne en 7 points et 7 rebonds de moyenne. Ce sont des statistiques correctes, mais comme les jeunes cités avant lui, il devrait retirer son nom de la draft en toute logique tant son développement n’est pas encore adapté au niveau demandé par la NBA.