- CARACTÉRISTIQUES INDIVIDUELLES
Équipe : Iowa State Cyclones (Sophomore)
Âge : 20 ans
Taille : 1m96
Poids : 79 kg
Envergure : 203 cm
Poste : Meneur/Arrière
Comparaison actuelle : Michael Carter-Williams (Orlando Magic)
Considéré à juste titre comme l'une des grandes révélations de l'année universitaire, la cote de Tyrese Haliburton a grimpé en flèche cette saison dans les rankings, faisant du natif d'Oshkosh (Wisconsin) l'un des top players de cette cuvée. Pourtant classé à la 196ème place au classement des meilleurs lycéens du pays en 2018 (RSCI), le meneur de jeu d'Iowa State a connu une progression individuelle remarquable pour sa deuxième année dans la Conférence Big 12, effaçant en partie la frustration et la saison médiocre des Cyclones qui ont terminé assez loin de leurs objectifs avec un bilan de 12 victoires pour 20 défaites. Véritable couteau suisse sur les parquets, Haliburton a notamment profité des départs de Marial Shayok et Talen Horton-Tucker pour prendre les commandes de l'équipe et profiter du style de jeu rapide et du spacing développé par coach Steve Prohm, en mettan en évidence son altruisme et son QI basket. Victime d'une fracture du poignet en février, le joueur a manqué une dizaine de rencontres. Une absence qui aurait pu lui être préjudiciable, mais compte tenu des grands progrès qu'il a réalisé en l'espace de deux saisons, la majorité des recruteurs estiment encore aujourd'hui que le jeune Haliburton ne nous a pas encore dévoilé tout son potentiel.
- QUALITÉS : un qi basket au service de l'équipe
La première chose qui frappe chez Haliburton ce sont ses dimensions qui le rapproche bien plus d'un poste 2-3 que d'un meneur traditionnel. Joueur rapide et efficace pour remonter le ballon sur transition, Haliburton est avant tout un facilitateur qui fluidifie le jeu et peut développer un gros tempo, idéal dans le contexte actuel de la NBA. Doté d'une conduite et d'une protection de balle remarquable (ratio de 3.5 passes pour une perte de balle), c'est surtout son QI basket et sa contribution au jeu des deux côtés du terrain qui plaît énormement, en témoigne son pourcentage de ballon utilisé (USG%) et son box score moyen. Sa vision du jeu et sa lecture des déplacements sont des atouts précieux, au même titre que son adresse aux tirs qui fut impressionnante jusqu'en février. Le meneur vient en effet de conclure sa deuxième année à 50% ou plus aux tirs et plus de 40% derrière l'arc. Très bon joueur de pick-and-roll, Haliburton a dévoilé une palette de tirs assez complète (pull up, jump shot, drive in), mais aussi un premier pas solide et une véritable maîtrise du haut du corps pour prendre prendre de vitesse ses adversaires directes. Défenseur plutôt correct, son gabarit lui permet notamment de se déplaer vite et bien sur le porteur de balle adverse. Il profite également de sa taille et de son envergure supérieures à la moyenne, pour gêner son vis-à-vis et les lignes de passe (2.5 interceptions), ce qui lui offre par ailleurs une certaine supériorité au tir longue distance pour prendre des tirs même contestés.
- Défauts : un physique qui pose question
Point commun qu'il partage avec d'autres prospects au même âge et au même poste, son physique pose néanmoins des questions lorsque l'on s'y attarde d'un peu plus près, notamment depuis sa blessure au poignet, son gabarit reste en effet bien trop fragile pour pouvoir évoluer en NBA. Son manque de puissance et d'explosivité nuisent sérieusement à son développement, en particulier dans son approche du jeu près du cercle, il ne parvient pas à provoquer la faute en provoquant l'adversaire et tient difficilement en défense lors des un contre un face à des 2-3 plus athlétiques. Il peut même se mettre en grande difficulté en attaque s'il est bousculé par un joueur plus costaud et plus athlétique, l'amenant parfois à prendre des tirs forcés ou contestables ou perdre le ballon au moindre contact. Le joueur se montre également assez fragile en isolation, son handle et sa palette de dribble restent assez limités, Haliburton n'arrive que trop rarement à prendre des tirs en sortie de dribble, préférant les tirs ouverts sur catch-and-shoot ou sur les écrans. On observe notamment dans sa mécanique un manque de rapidité lorsqu'il enclenche un tir, ce qui le rend plus prévisible pour les défenseurs adverses.
- LE MEILLEUR FIT : NEW YORK KNICKS
Voilà maintenant deux ans que la franchise de la grosse pomme est en pleine mutation et s'est mise en quête d'un véritable meneur de jeu. Frank Ntilikina ou encore Elfrid Payton (et accessoirement Dennis Smith Jr.) arrivant dans leur dernière année de contrat en 2021, les dirigeants new-yorkais auront tout intérêt à aller piocher dans cette cuvée qui s'annonce très riche aux postes 1 et 2. Bon manieur de ballon et doté d'une vision de jeu au dessus de la moyenne, Haliburton est à juste titre considéré comme un top 3 au poste de PG cette année et il ne serait pas étonnant de le voir être sélectionné aussi haut. Malgré quelques réticences concernant son physique, surtout depuis sa blessure au poignet, Tom Thibodeau disposerait alors d'un meneur en devenir prometteur à qui il faudra néanmoins donner du temps pour arriver à maturité. Et ça tombe bien, du temps les Knicks en auront plus que les autres franchises pour développer son noyau de jeune actuel. Son association avec RJ Barrett en attaque pourrait se révéler être très prometteuse, l'ailier canadien appréciant particulièrement le jeu rapide, en transition ou sur demi-terrain, combiné à la vision de jeu du meneur, les Knicks pourraient alors se doter d'un backcourt complémentaire et prometteur.
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