Les prolongations des joueurs de la cuvée 2017 ont fait des heureux. C'est le cas de Luke Kennard. Arrivé aux Clippers cette intersaison dans un blockbuster trade à 3 équipes, l'ancien Piston n'a pas joué le moindre match officiel sous ses nouvelles couleurs et pourtant la franchise californienne l'a prolongé à hauteur de 64 millions sur 4 ans. Un pactole énorme sur les épaules du jeune shooteur qui se remet à peine d'une blessure au genou. Remplaçant naturel de Landry Shamet dans les rotations, Kennard a prouvé à Detroit qu'il n'était pas un shooteur unidimensionnel : 15.8 points, 3.5 rebonds et 4.1 passes en 33 minutes. En net progrès à la création, Kennard devrait être titulaire à L.A. dès que sa santé sera à 100%.
A Orlando, le chéquier était également de sortie. Le Magic a prolongé son freak défensif, Jonathan Isaac avec un contrat de 80 millions sur 4 ans. Si le potentiel de l'ailier ne souffre d'aucune contestation, c'est plutôt son profil injury prone qui pose question. Depuis sa draft à la 6ème position, Isaac a raté la bagatelle de 101 matches et devrait passer toute la saison à l'infirmerie pour soignerune rupture des ligaments croisés. Avec une marge de progression encore inconnue en attaque (11.9 points en 2020), son apport en défense est déjà élite en NBA. Avant de se blesser, Isaac était dans le Top 5 des stats avancées défensives avec 1.6 interception et 2.3 blocks. En Floride, il n'est pas le seul à prolonger l'aventure. Le meneur Markelle Fultz signe, lui, une extension de 50 millions sur 3 ans. Après deux années galère à Philadelphie, le First Pick s'est relancé au Magic avec un exercice encourageant : 12.1 points, 3.3 rebonds et 5.1 assists. A lui de confirmer maintenant les progrès entrevus notamment au niveau de sa mécanique de tir : 46,5% d'adresse aux tirs et 73% aux LF.
Un peu plus loin dans la draft 2017, le 23ème choix, OG Anunoby prolonge également du côté de Toronto avec un deal de 72 million sur 4 ans. L'ailier a mis un peu de temps à s'installer dans les rotations de Nick Nurse, mais a donné des gages de qualité cette saison en tant que titulaire au poste 3 : 10.6 points à 50,5% aux tirs et 5.3 rebonds en 30 minutes. Les Raptors s'assurent sur le long terme, un trio Anunoby, Fred VanVleet, Pascal Siakam et gardent encore un peu de flexibilité pour l'été prochain. Enfin, 29ème choix en 2017, Derrick White prolonge à San Antonio pour 73 millions sur 4 ans. Après Dejounte Murray l'an dernier, c'est un autre guard qui assure son avenir dans le Texas. Le front office semble compter sur les qualités des deux côtés du parquet de White pour amorcer un renouveau dans le Texas. Auteur de sa meilleure saison en carrière - 11.3 points, 3.3 rebonds et 3.5 passes - le Spur obtenait 25 minutes en sortie de banc cette année.
Au rayon des oubliés, plusieurs joueurs se distinguent. Chez les Hawks, John Collins attendait un deal juteux. Finalement, l'intérieur devra patienter et prouver sa valeur réelle dans un effectif très profond. Atlanta atttend des progrès en défense notamment avant de dégaîner un contrat proche du max. Même son de cloche à Chicago, où Lauri Markkanen ne s'est pas entendu avec les dirigeants sur le montant du salaire. L'intérieur finlandais sera donc agent libre restreint en 2021 et va devoir rebondir après un exercice décevant sous les ordres de Jim Boylen. A New Orleans, Lonzo Ball va devoir cravacher en tant que meneur titulaire pour espérer toucher le jackpot l'été prochain. Enfin, le pivot Jarrett Allen, attendu au tournant à Brooklyn, n'a pas signé de prolongation. Auteur de deux saisons en double figure offensivement, il représente l'avenir de la raquette des Nets, mais devra confirmer cette saison encore avant de signer son deal.