- Les equipes
Toronto Raptors :
Le cinq majeur : Kyle Lowry (PG), DeMar DeRozan (SG), OG Anunoby (PG), Serge Ibaka (PF), Jonas Valanciunas (C)
Le banc : Delon Wright (PG), Fred VanVleet (PG), Norman Powell (SG), C.J. Miles (PG), Pascal Siakam (PF), Jakob Poeltl (C), Lucas Nogueira (C)
Toronto est ressortie vainqueur de son duel face au faux-8e, Washington. Intraitable dans leur antre du Air Canada Center, les Raptors ont su se défaire de Wizards accrocheurs, portés par son duo Wall-Beal malheureusement trop esseulé. Pour éviter de se retrouver dans une situation inconfortable, les Dinos ont enfin remporté un game 1, pour la première depuis 2001 (face à Philadelphie). Comme lors de la régulière, Dwayne Casey a pu compter sur la solidité de son collectif. Mais également sur son couple Lowry/DeRozan, enfin à la hauteur en post-season : 17.2 points et 8.3 passes à 43% du parking pour Lowry et un DeMar leader avec 26.7 points par match. Le meneur back-up Delon Wright a montré de belles aptitutes et a pu profité d'un temps de jeu conséquent, chipant notamment 2.3 ballons par match. L'apport de Pascal Siakam en sortie de banc fut également intéressant dans la mesure où Serge Ibaka s'est retrouvé en difficulté face à Gortat et Morris, le Camerounais amenant son énergie et son athlétisme à la second unit des Raptors. Une victoire d'équipe de bonne augure alors qu'on sent que DeRozan et Lowry, peuvent encore augmenter leur niveau de jeu, notamment pour ce dernier. C'est maintenant leur bête noire qui se présente face à eux, les Cavs d'un certain LBJ.
Cleveland Cavaliers :
Le cinq majeur : George Hill (PG), Kyle Korver (SG), LeBron James (SF), Jeff Green (PF), Kevin Love (C).
Les remplaçants : Jose Calderon (PG), Rodney Hood (SG), Jordan Clarkson (SG), John Holland (SG), JR Smith (SG), Cedi Osman (SF), Larry Nance Jr (PF), Ante Zizic (C), Tristan Thompson (C)
Au terme d'une série intense où les Pacers forçeront un Game 7 à la Quicken Loans Arena, ce sont finalement LeBron James et ses Cavaliers qui en sortent vainqueur. Grâce à un Lebron James stratosphérique, gigantesque, ahurissant, bref tous les superlatifs possibles et imaginables. Pourtant, les Pacers auront été valeureux en se basant, comme lors de la régulière, sur un collectif bien huilé (plus de 7 joueurs à au moins 10 points de moyenne), emmené par un Victor Oladipo leader mais encore un poil trop irrégulier pour peser sur l'ensemble des rencontres de la série. Mais voilà, quand vous vous trouvez face au meilleur joueur de la planète, même faiblement entouré, même mal coaché, qui réalise face à vous ses meilleurs moyennes en carrière (34.4 points, 10 rebonds, 7.7 passes, 1.4 steals et 1 blocks), vous ne pouvez que constater les dégâts. Myles Turner a vécu un cauchemar sur chaque pénétration du King. Bojan Bogdanovic et surtout Lance Stephenson, l'homme qui murmure à l'oreille de Bronbron, n'ont rien pu faire à la puissance du numéro 23. Attention cependant à la Lebron-dépendance lors du prochain tour.
- Le duel à suivre : le collectif face à l'individualisme
A première vue, on peut toujours se dire que le collectif prime sur l'individu. Mais pas dans le cas présent, pas face à Lebron James. Si chaque soir, DeRozan et Lowry peuvent compter sur un coéquipier différent pour peser à leurs côtés, James ne peut compter que sur lui-même. Blessé lors du début de la série face aux Wizards, Fred VanVleet sera une gâchette de plus aux côtés des Delon Wright, C.J Miles et Valanciunas. Les Raptors tâcheront également de conserver leur réussite d'ensemble au shoot (plus de 40% de loin), indispensable afin de libérer des espaces au maximum pour permettre à DeMar DeRozan de s'infiltrer dans la raquette des Cavs. En face, Lebron tentera nouveau de porter tous les espoirs de l'Ohio sur ses gros muscles.
- les faiblesses
Ce 1er tour n'a pas effacé les craintes et les doutes émis sur Toronto. La possibilité d'un choke d'une des deux stars de l'équipe est toujours envisageable et serait vécu comme un drame pour tous les fans de la franchise canadienne. Et puis, comment défendre sur LBJ ? Les Raptors ont néqnmoins des arguments à faire valoir. Le rookie O.G Anunoby, Serge Ibaka ou encore Pascal Siakam tenteront de se dresser sur le passage du King. L'ascendant psychologique de Bronbron sur les Dinos pourrait également jouer un rôle dans les têtes canadiennes. Il est temps pour Toronto de changer ça.
On dit souvent que certaines équipes n'ont qu'un cinq majeur et manque de joueurs sur le banc, capable d'apporter lorsque les stars se reposent quelques instants. Le problème dans ces playoffs 2018, c'est qu'il manque quatres autres joueurs aux Cavaliers pour ne former rien qu'un 5 de départ correct. On est vache, c'est pas loin de la réalité. Sensé épauler Lebron, Kevin Love reste pour le moment en dedans. Si son shoot du parking va plutôt bien (40%), Love a trouvé toutes les peines du monde à s'imposer face à la raquette d'Indianapolis, son manque de dureté est comme toujours à l'origine du problème. Kyle Korver et J.R Smith rentrent bien quelques shoots de loin mais personne n'est véritablement capable de prendre le lead offensif de cette équipe des Cavs lorsque King James n'est pas sur le parquet. Lebron James va devoir être mieux soutenu, quitte à ce que le natif d'Akron responsabilise et implique davantage ses partenaires, Kevin Love et George Hill en premier lieu, sous peine d'être trop esseulé face à l'armée canadienne. Le secteur intérieur des Cavs devra également répondre au défi physique que leur proposerons les Raptors dans la peinture. Précieux dans la victoire des Cavs lors du Game 7, Tristan Thompson pourrait avoir un rôle crucial.
- les coachs
Peut-on vraiment parler de Tyronn Lue dans cette catégorie ? Allez, on va dire que oui. Son pari (ou celui de Lebron) de titulariser Thompson dans le 5 lors du game 7 c'est avérant payant, le copain Kardashian avait la dalle, apportant sa jeune fougue et sa précieuse énergie au rebond. Son choix d'utiliser George Hill lors de la deuxième mi-temps fut également un joli coup de poker menteur. M'enfin, la seule véritable tactique de coach Lue consiste à faire jouer Lebron 48 minutes et de le laisser mettre en place l'attaque des Cavaliers, quitte à ne mettre aucun meneur sur le parquet. Un peu léger comme seule option.
Dwayne Casey continue de fermer des bouches cette saison. Alors qu'on se demandait si le collectif des Raptors pourrait continuer de contribuer numériquement aussi bien qu'en régulière, la réponse fut clairement oui. Moins dépendant de son back-court que les saison précédentes, Casey a su instaurer un vrai sens du partage du ballon à ses joueurs. La mutation de DeRozan de simple scoreur à véritable créateur en est la preuve. La hiérarchie est également clairement établié, DeRozan en leader avec pour lieutenant Kyle Lowry avec sous leur ordre des soldats de devoir. Dominer Lue en terme de coaching ne devrait pas poser trop de soucis au head-coach des Raptors.
- le prono
Il est temps pour les Raptors de triompher face aux Cavs de Lebron James. C'est l'année ou jamais. 4-3 Raptors.