- Les équipes
Golden State Warriors :
Le 5 majeur : Stephen Curry (SG), Klay Thompson (G), Kevin Durant (SF, out retour possible au match 2 ou 3), Draymond Green (PF), DeMarcus Cousins (C, retour possible au match 1).
Le banc : Shaun Livingston (PG), Quinn Cook (SG), Andre Iguodala (SF), Alfonzo Mckinie (SF), Jacob Evans (SF), Jonas Jerebko (SF), Jordan Bell (C), Kevon Looney (C), Damion Jones (C), Andrew Bogut (C).
Le parcours des Warriors : les années se suivent et se ressemblent pour les Warriors. Si chaque année les hommes de Steve Kerr semblent enfin "prenables", force est de constater que le constat reste le même. Victoire 4-2 au premier tour face à de valeureux Clippers. Victoire 4-2 au second tour face à de décevants Rockets. Et sweep 4-0 en finale de conférence face à Portland qui a pourtant réussi à mener de 17 points lors des trois derniers matchs, pour finalement s'incliner ensuite. Car au final, jamais Golden State n'a véritablement donné l'impression d'être en danger. Les doubles champions en titre ont perdu DeMarcus Cousins puis Kevin Durant, mais n'ont finalement jamais semblé aussi sûrs de leur force.
Toronto Raptors
Le 5 majeur : Kyle Lowry (PG), Danny Green (SG), Kawhi Leonard (SF), Pascal Siakam (PF), Marc Gasol (C).
Le banc : Fred VanVleet (PG), Jeremy Lin (PG), Patrick McCaw (PG/SG), Norman Powell (SG/SF), Jody Meeks (SG/SF), Malcolm Miller (SF), OG Anunoby (SF/PF, out, retour possible en cours de série), Chris Boucher (PF/C), Serge Ibaka (C), Eric Moreland (C).
Le parcours des Raptors : si celui des Warriors a finalement eu des airs de promenade de santé, ce n’est pas du tout le cas du parcours des Raptors qui aura été semé d’embuches. C’est bien simple, dans chaque série, les Torontois ont à un moment ou un autre été menés et ont dû faire preuve de caractère pour renverser la situation.
Dès le premier tour, les hommes de Nick Nurse se sont mis en difficulté lors du premier match en s’inclinant à domicile face à Orlando (101-104). Cette défaite s’est avérée être finalement un mal pour un bien car elle a permis aux Raptors d’enclencher le mode playoffs, notamment en défense pour se rendre le reste de la série facile et s’imposer finalement 4-1.
Au tour suivant, ce sont les Sixers de Philadelphie et leur 5 de départ de All Star plus le pistolero JJ Redick, qui ont rendu la vie difficile à des Raptors irréguliers. Après un large succès dans le match 1 (108-95), Toronto s’est incliné à deux reprises. Les Sixers ont réalisé un blow out dans le match 3 (116-95) pour prendre le contrôle de la série. Les Torontois ont répondu par deux victoires, mais n’ont pu conclure la série à Philly. Joel Embiid avait promis à Drake après le match 5 largement perdu (125-89) qu’il serait de retour à Toronto. Il a tenu sa promesse en gagnant la sixième manche (112-101) et les deux équipes se sont affrontées dans un match 7, qui est entré dans l’histoire de la NBA, avec le fameux tir de Kawhi Leonard au buzzer, qui a envoyé les Raps en finales de conférence.
Pour la première fois de ces playoffs, les Raptors n’étaient pas favoris face aux Bucks de Milwaukee, meilleur bilan de la saison régulière et véritable rouleau compresseur en playoffs. Sur les deux premiers matchs, la tendance s’est confirmée avec deux nettes victoires des hommes de Budenholzer. Il aura fallu une double prolongation dans le match 3 pour permettre aux Raptors de reprendre confiance et de prendre la mesure d’une attaque de Milwaukee plutôt stéréotypée. Grâce à leur expérience, un grand Kawhi Leonard et un banc retrouvé, les Raptors ont enchaîné quatre victoires consécutives face à des Bucks incapables de s’ajuster. Les voilà désormais sur la plus grande scène de la NBA pour la première fois en 24 ans d’existence de la franchise.
- La série à venir
Même si la franchise canadienne atteint ce stade de la compétition pour la première fois, les Raptors ne seront pas dépourvus d’expérience. Kawhi Leonard, Danny Green, Serge Ibaka et Patrick McCaw (trois finales en trois ans de carrière !) ont déjà gouté aux Finales et en dehors du Congolais les ont déjà remportées. De plus, Marc Gasol n’y a jamais été, mais a connu de multiples finales internationales avec l’équipe nationale espagnole. Le facteur expérience ne devrait donc pas avoir une grande importance, cette année, puisque les deux équipes partent quasiment à égalité, même si on peut donner un petit avantage aux Warriors qui enchainent leurs cinquièmes consécutives.
La capacité des Torontois à défendre comme ils l’ont fait lors des finales de conférence Est sera en revanche une des clés de la série. On l’a vu lors des finales de conférence Ouest, il est possible de prendre le contrôle de la rencontre face à ces Warriors et de compter une avance conséquente. Ce qui est plus difficile, en revanche, c'est de parvenir à faire face aux runs qui vous arrivent en pleine face quand les Splash Brothers et leur coéquipiers se décident à mettre la machine en route. Si les Raptors parviennent à éviter de prendre l’eau face à ces séries fatales qu’ont l’habitude de réaliser les hommes de Steve Kerr en deuxième mi-temps, ils auront leur chance.
Dans cet optique, et en l’absence probable de Durant pour le premier voire le deuxième match, Toronto aura tout intérêt à ne pas laisser filer un match à domicile et à profiter du momentum créé par la victoire au match 6 face à Milwaukee et de l’appui de son public. L’équation parait assez simple, si les Raptors parviennent à conserver leur avantage du terrain, ils peuvent espérer remporter la série en 7. Dans le cas contraire, la mission s’annonce compliquée avec le retour de Kevin Durant probablement pour le match 3 à Oakland, où le public californien devrait lui aussi avoir un rôle déterminant à jouer. Surtout qu’il s’agira au maximum des trois derniers matchs de l’histoire des Warriors à l’Oracle Arena.
Le duel des backcourts devrait être sensationnel, avec les Splah Brothers opposés à ce qui se fait certainement de mieux en termes d’intelligence défensive. Kyle Lowry sera certainement mort de faim pour ses premières finales et Danny Green revanchard après ses finales de conférence ratées. Golden State possède bien évidemment l’avantage dans ce secteur avec l’une des meilleures paires d’arrières de l’histoire de la NBA.
A l’intérieur, après avoir subi face à deux grosses raquettes, les Raptors pourraient avoir un avantage dans cette série. Leur objectif sera de dominer au rebond pour ne pas laisser de secondes chances, souvent fatales avec Golden State, et profiter du jeu rapide qui fait la force de l’équipe en attaque. Le duel entre Draymond Green et sa jeune version camerounaise, Pascal Siakam sera très intéressant à suivre, tout comme un éventuel duel entre DeMarcus Cousin (s’il revient rapidement) et Marc Gasol.
Enfin au niveau du banc, si les remplaçants torontois poursuivent sur leur lancée, les Raptors devraient avoir l’avantage à ce niveau-là, au moins jusqu’au retour de KD, avec Iguodala probablement titularisé pour défendre sur Kawhi Leonard. Après cela, ce sera une autre affaire, si Iggy retrouve un rôle de sixième homme en compagnie de Shaun Livingston en sortie de banc, les forces pourraient s’équilibrer.
- Le duel à suivre : Leonard vs Durant
Le duel tant attendu entre probablement les deux meilleurs joueurs de la planète ayant un impact des deux côtés du terrain (sorry Steph), n’aura pas lieu dès le premier match. Nul doute que ce sera, malgré tout la clé de cette série. Que ce soit les Raptors ou les Warriors, ces deux équipes possèdent ce qui se fait de mieux en termes de défense collective avec des aides défensives rapides et de nombreux switchs. Leonard ne défendra pas 100% du temps sur Durant et vice versa, mais on a hâte de retrouver les deux superstars l’une face à l’autre dans les instants cruciaux des rencontres. A partir du match 2, on l’espère... En attendant, pour débuter la série, The Klaw vs the Splash Bros ne sera pas mal non plus.
- Les coachs
Quand perdre deux All Stars n'affecte nullement le niveau de ton équipe, le moins que l'on puisse dire, c'est que le coach fait le job. Et ça fait bien longtemps qu'on n'a plus aucun doute la dessus à propos de Steve Kerr. Le coach des Warriors a su nous ressortir une recette old school pour s'imposer face au Blazers. Et alors que l'apport du banc et la profondeur de l'effectif étaient décriés côté Golden State, l'ancien sniper des Bulls a responsabilisé son effectif en donnant tour à tour et de manière astucieuse des minutes aux Kevon Looney, Jordan Bell, Jonas Jerebko, Alfonzo McKinnie and co…
Après les deux premiers tour de playoffs, on était toujours en droit de se poser des questions au sujet de Nick Nurse. Les finales de conférence où le coach des Raptors a clairement pris le dessus sur Mike Budenholzer ont apporté des réponses positives. Pendant que l’entraineur des Bucks ne parvenait pas à ajuster son jeu d’attaque en dehors de faire quelques changement de rotations et de matchups qui se sont avérés infructueux, Nick Nurse est parvenu à faire les ajustement pour renverser la situations et permettre aux Raptors de gagner quatre matchs de suite. Ses sorties de temps morts sont la plupart du temps très bonne et sa grande force a résidé en sa capacité à maintenir la confiance en ses joueurs, pourtant à la dérive au tour précédent (Powell, VanVleet) ou dans les deux premiers matchs (Gasol). Ainsi, il ne serait pas étonnant de voir un Danny Green se réveiller en finale, il a en tout cas l’entière confiance de son coach, malgré un temps de jeu logiquement en baisse lors des trois derniers matchs face aux Bucks.
Malgré cela, Nick Nurse devra de nouveau faire ses preuves pour ses premières finales face à un habitué. Steve Kerr a l’avantage dans ce duel, au coach rookie de déjouer les pronostiques.
- Le prono de la rédac’
Si Toronto a de fortes chances de remporter les deux premiers matchs, la rédaction d'Inside Basket voit, en revanche, les Warriors prendre le dessus par la suite. Le retour de KD et l'Oracle Arena redonneront le momentum aux champions en titre, qui viendront gagner le match 5 décisif au Canada et conclueront la série ensuite à la maison sur le score de 4-2.
- Le calendrier
Jeudi 30/05 - Game 1 à Toronto - 3h00
Dimanche 2/06 - Game 2 à Toronto - 2h00
Mercredi 5/06 - Game 3 à Oakland - 3h00
Vendredi 7/06 - Game 4 à Oakland- 3h00
Lundi 10/06 - Game 5 à Toronto - 3h00*
Jeudi 13/06 - Game 6 à Oakland - 3h00*
Dimanche 16/06 - Game 7 à Toronto - 2h00*
* si nécessaire
Par Mike Laviolle et Gianni Canonica