- Les équipes
Philadelphie Sixers :
Le 5 majeur : Ben Simmons (PG), JJ Redick (SG), Robert Covington (SF), Dario Saric (PF), Joel Embiid (C)
Le banc : TJ McConnell (PG), Markelle Fultz (PG), Marco Belinelli (SG), Jerryd Bayless (SG), Thimothé Luwawu-Cabarrot (SF), Justin Anderson (SF), Furkan Korkmaz (SF), Ersan Ilyasova (PF), Amir Johnson (C), Richaun Holmes (C)
Décidément, les Sixers n’en finissent plus de nous surprendre. Face à un Miami Heat toujours très bien organisé et plein d’envies, les jeunes de Philadelphie ont fait preuve d’une incroyable maitrise et ont finalement disposés assez facilement de l’équipe de Miami (4-1) qui aurait pourtant posé beaucoup de problèmes à bien des équipes. Dwyane Wade l’a même reconnu à la fin de la série, ses coéquipiers se sont inclinés face à plus forts qu’eux. Pour réaliser une telle performance, les Sixers ont comme toujours pu compter sur un excellent Ben Simmons. Le rookie aura mis une mi-temps pour activer le mode playoffs. Il a fini la série avec presque un triple-double de moyenne (18,2 points, 10,6 rebonds et 9 passes décisives en 37,6 minutes) et un très bon 50% au tir. Quant à Joel Embiid, il a manqué les deux premiers matchs sur blessure et, forcément extrêmement gêné par le masque qu’il doit porter, il a fini la série avec des stats correctes (18,7 points et 10,3 rebonds) au vu de la très mauvaise performance d’Hassan Whiteside en face. Mais c’est aussi parce que Joel Embiid a très bien su provoquer les fautes de Whiteside, que ce dernier a été aussi peu impactant sur la rencontre. Défensivement, les Sixers ont encore été sérieux avec 103,4 points encaissés par match face au Heat alors que l’avantage de l’expérience pour Miami se faisait clairement sentir.
Boston Celtics :
Le 5 majeur : Terry Rozier (PG) - Jaylen Brown (SG) - Jayson Tatum (SF) - Semi Ojeleye (PF) - Al Horford (C)
Les remplaçants : Shane Larkin (PG) - Jonathan Gibson (PG) - Kadeem Allen (PG) - Jabari Bird (SG) - Abdel Nader (SF) - Marcus Morris (PF) - Guershon Yabusele (PF) - Greg Monroe (C) - Marcus Smart (PG) - Aron Baynes (C)
Malgré des objectifs revus à la baisse avec les blessures, Boston a réalisé une série très sérieuse contre Milwaukee pour finalement s’imposer en sept matchs. Comme toujours, le TD Garden a tenu sa réputation de l’une des salles les plus chaudes de la NBA et les Celtics ont su maitriser des Bucks sur courant alternatif comme tout au long de la saison. Celui qui aura le plus tapé dans l’œil est Jayson Tatum. Le rookie n’a pas eu peur de l’évènement et a su faire les bons choix à chaque action. Il a fini la série avec une moyenne de 15,4 points et 5,3 rebonds par match. La défense a su s’ajuster pour laisser les Bucks en dessous des 100 points lors des trois derniers matchs de la série. Al Horford est toujours la pièce maitresse de la défense des Celtics et son expérience l’a bien aidé à fournir des statistiques en attaque avec 18,1 points avec 58,8% de réussite au tir dont 43,8% derrière l’arc. Autre jeune prometteur, Terry Rozier a totalement éteint Eric Bledsoe sur le début de série et même si ce dernier s’est réveillé par la suite, Rozier a quand même rendu la tâche plus que compliquée à Bledsoe des deux côtés du terrain.
- Le duel à suivre : Al Horford vs Joel Embiid
Lors de cette série, il sera tout sauf facile d’aller dans la raquette adverse. Car nous aurons face-à-face deux intérieurs dans la discussion au titre de défenseur de l’année. Si Horford aura l’avantage de l’expérience, Embiid a de meilleures qualités athlétiques et plus de talent en attaque. Collectivement, nous verrons s’affronter deux des meilleures défenses de la ligue et c’est deux big men en sont les éléments principaux. Par sa taille, Joel Embiid possède un excellent pouvoir de dissuasion alors qu’Horford est toujours parfait dans ses placements pour gêner l’adversaire et effectue un travail de l’ombre sous-estimé. Et une chose est sûre, aucun des deux ne voudra se laisser dominer par l’autre, ce qui promet une belle bataille à l’intérieur.
- Les faiblesses
Athlétiquement, Boston aura beaucoup de mal à contenir les monstres athlétiques que sont Ben Simmons et Joel Embiid. Attention également aux pertes de balle. Très irréguliers dans ce domaine, ces dernières n’ont pas eu d’impact sur les résultats mais face à une équipe de Philadelphie qui aime courir, ces ballons perdus pourraient couter cher.
En attaque, Philadelphie devra faire attention à la réussite à trois points. Correcte sur la première série (36,9%), on a quand même vu les limites des Sixers lorsque ces shoots ne rentraient pas. Le match 2 perdu (19,4% derrière l’arc) illustre ce propos, même si la présence d’Embiid aurait sûrement changé bien des choses sur ce match. Il faudra aussi faire attention aux pertes de balle, car même si le jeu en transition des Sixers est en partie fondé sur une prise de risque lors de certaines passes, c’est le genre d’erreurs qu’il faudra minimiser pour ne pas trop le regretter derrière.
- Les coachs
Après avoir disposé d’Erik Spoelstra, Brett Brown devra cette fois affronter Brad Stevens. Autant dire qu’il s’agit là du parcours du combattant du coaching dans la conférence Est. Brown est un formidable meneur d’hommes qui connait parfaitement ses troupes et arrive donc à en tirer le meilleur d’eux. Stevens, lui, est un génie qui est dans l’adaptation en permanence. Que ce soit en attaque ou en défense, les deux hommes proposent des choses différentes et savent s’ajuster tout au long d’une série. Les deux hommes sont clairement dans la discussion pour le titre d’entraineur de l’année et ce n’est pas pour rien. Ce duel est peut-être le plus alléchant de tous sur cette série.
- Le prono
La série s'annonce très serrée entre deux équipes qui offrent du très bon basket en attaque et en défense. Le niveau d'expérience est assez similaire dans les deux effectifs et niveau coaching, Stevens semble avoir l'avantage mais pas de beaucoup. L'avantage du terrain va bien aider Boston puisque les affrontements se feront dans deux des salles les plus chaudes de la ligue. Cependant, nous voyons les Sixers l'emporter 4-2 à domicile, battant des Celtics qui ne lâchent rien mais qui sont moins talentueux vu les blessures. Terminant à Philadelphie, les Celtics auront réalisé une magnifique saison quand on connait les circonstances.