- Sèche fin de parcours pour le Sky
Est-ce le Sky qui est décevant ou le Sun qui est étincelant ? Probablement un peu (beaucoup) des deux. C’est sur un dernier match largement maitrisé de la part du Sun que cette saison frustrante s’est subitement terminée pour le Sky. Les choses avaient pourtant bien débuté pour Chicago avec un ballon qui circulait assez bien et les joueuses de James Wade menaient, certes d’une courte tête, mais restaient devant au tableau d’affichage. Mais si Chicago n’a pas réussi à se détacher, c’est surtout à cause de sa faible défense, véritable point faible tout au long de la saison. C’est ensuite sur les impulsions successives de DeWanna Bonner (23 points, 12 rebonds) et de Gabby Williams (16 points) que le Sun puis le Sky feront un run pour finir la mi-temps à égalité (41-41).
C’est au retour des vestiaires que les joueuses du Sky vont complètement craquer et dire adieux à leurs espoirs d’aller loin en playoffs. Alyssa Thomas, Briann January, Jasmine Thomas, Brionna Jones… l’équipe de Connecticut a donné en 10 minutes une leçon de jeu collectif pendant qu’en face le Sky n’arrive pas à trouver la solution ni en attaque ni en défense (27-11 sur le troisième quart-temps). L’écart va jusqu’à dépasser les 20 points, un gouffre impossible à combler quand on encaisse autant de panier. Chicago n’aura pas démérité puisqu’elles auront essayé de revenir en toute fin de partie, mais c’était trop peu trop tard. 94-81, Connecticut passe au deuxième tour.
- Le karma s’est abattu sur les Mystics
La rencontre paraissait déséquilibrée sur le papier, mais on savait que les Mystics ne se laisseraient pas faire. Dans un duel entre deux équipes qui comptent des absentes de marque, les deux adversaires affichaient une très belle dynamique et comptaient bien la maintenir. Et c’est Washington, fort de ses quatre victoires de suite, qui a pris le meilleur départ grâce notamment à Emma Meesseman (18 points) et une Leilani Mitchell en feu (25 points). L’écart se creuse assez vite et, malgré la résistance de Phoenix, se maintient aux alentours de la dizaine de points (46-35 après 20 minutes de jeu).
Le troisième quart-temps est très serré et se finit avec le même écart qu’au retour des vestiaires (70-59) et on se met à croire très sérieusement que les championnes vont encore créer la surprise pour accéder au second tour. D’autant plus que ces dernières ont sû résister au coup de chaud de la toujours très clutch Diana Taurasi (13 points dans le seul troisième quart-temps). Mais non, c’est dans le début du dernier quart-temps que l’avance des Mystics va fondre petit à petit et le Mercury prend même 5 points d’avance sur deux trois points successifs de Skylar Diggins-Smith et de Taurasi. Le coup de massue pense-t-on alors, mais Washington a de la ressource et revient dans le match jusqu’à passer devant dans la dernière minute grâce à une interception de playoffs Emma. Les Mystics comptent deux unités d’avance à 5 secondes de la fin. Shey Peddy, qui avait été coupé par les Mystics en cours de saison, reçoit la balle dans le corner et a le sang assez glacial pour faire une feinte de shoot pour pouvoir se dégager et shooter quelques dizièmes avant le buzzer final. The rest is History.
CLUTCH. TIME. @SheyP11
— WNBA (@WNBA) September 16, 2020
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- Connecticut – Los Angeles: Le Sun va-t-il continuer à surprendre ?
Vainqueur avec la manière de son premier tour face à Chicago, Connecticut continue donc de surfer sur sa très bonne fin de saison régulière. Le collectif du Sun se met en place et fait des merveilles. Assez pour surprendre la très solide équipe des Sparks ? Ca risque en tous cas d’être compliqué puisque le niveau affiché par les équipes du trio de tête semble un cran au-dessus du reste de la ligue. Mais comme on l’a dit lors du premier tour, le Sun est un « faux » 7ème. Cette place ne reflète pas du tout le niveau qu’a affiché cette équipe sur la fin de saison. Si Connecticut partait donc presque favori face à Chicago, ce ne sera pas la même chose face aux Sparks et le Sun va devoir espérer que Los Angeles soit un ton en-dessous que d’habitude pour prendre ce match.
Mais attention pour les Sparks : on le sait, jouer après une pause de trois jours quand les adversaires sont en rythme a tout du piège idéal. C’est là où le duo Chelsea Gray – Candace Parker doit faire parler son expérience dès les premières minutes pour mettre leur équipe sur les bons rails et éviter de se faire surprendre d’entrée. Car si les Sparks arrivent à tenir le début de match, la fraicheur physique jouera en leur faveur au fur et à mesure des minutes de jeu. Curt Miller le sait, et on peut donc s’attendre à ce que, de son côté, il demande à ses joueuses de mettre une grosse intensité défensive dès le début pour éviter à tout prix de faire rentrer les Sparks dans leur match.
On a hâte de voir l’affrontement entre DeWanna Bonner et Candace Parker, deux des joueuses les plus polyvalentes de la ligue et qui savent quand prendre leurs responsabilités et quand donner la gonfle en fonction de la physionomie de la rencontre. On attend également de pied ferme Derek Fisher, qui semble tenir une bonne cohésion de groupe contrairement à la saison dernière, mais qui a par le passé montré du mal à trouver les bons ajustements tactiques dans les gros matchs. Face à un coach comme Miller, qui aura sûrement prévu quelque chose pour contrer l’armada Sparks, l’ex-Laker ne devra pas se contenter de jouer comme en saison régulière sous peine de grosse déconvenue.
- Phoenix – Minnesota : Un tout autre défi pour le Mercury
Presque miraculeusement qualifié face à des Mystics affaiblies mais tenaces, le Mercury va devoir élever son niveau de jeu pour aller en demi-finale. On peut voir le verre à moitié vide en se disant que Phoenix n’aurait pas dû avoir autant de mal face à Washington, ou à moitié plein en pensant que ce buzzer beater de Shey Peddy peut être un tournant psychologique pour la suite de la compétition. Ce qui est sûr, c’est que Minnesota sera un toute autre affaire à gérer. Solide 4ème de saison régulière, les Lynx ont encore une fois profité d’un très bon coaching de Cheryl Reeve pour tenir sereinement cette place en fin de saison malgré le retour dans leurs talon du Mercury.
Comme d’habitude, on peut compter sur Diana Taurasi pour marquer la rencontre de son empreinte. Certes moins saignante que par le passé, DT a quand même montré qu’elle savait toujours être très impactante dans les rencontres à enjeu. On garde évidemment en tête sa statistique folle, qui à elle seule doit suffire à faire peur à tout Minneapolis : 14 victoires pour deux petites défaites en matchs à élimination directe. Mais Taurasi ne peut pas compter que sur elle-même. Sylvia Fowles ou pas, si Brianna Turner ne réalise pas un match à la hauteur de sa fin de saison, les Lynx auront un boulevard à l’intérieur qu’elles s’empresseront d’exploiter.
Pour les Lynx, Napheesa Collier devra assumer son rôle pour step up en playoffs . La sophomore qui est déjà une pièce maitresse du système de coach Reeve devra faire parler son intelligence de jeu et sa polyvalence pour exploiter au mieux les largesses défensives que permettent Phoenix. Son duo avec Fowles dans la peinture doit faire un malheur sous peine de se retrouver à portée de tir d'une équipe qui n'a véritablement pas froid aux yeux.