C'est la bonne surprise du jour ! Après un début de saison difficile où Elie Okobo avait du mal à obtenir la confiance de son coach, il a finalement brillé hier soir contre le Thunder de Russell Westbrook. Okobo a saisi l'opportunité lorsqu'il fallait le faire. Après quelques minutes de jeu, Isaiah Canaan qui bénéficie de la confiance aveugle d'Igor Kokoskov a ressenti une douleur au niveau de la cheville, la même qui l'a empêché de jouer au basket durant les 6 derniers mois. Dur.
Vous connaissez le dicton, le malheur des uns... Elie Okobo le connaissait par cœur. Envoyé en pompier de service, il s'illustre immédiatement avec un gros dunk en backdoor. En une action il allie QI basket et puissance physique, de quoi donner le ton. Pendant l'intégralité du match, il va emmener les Suns avec talent malgré la faiblesse de ses coéquipiers. Son manque d'expérience a aussi handicapé la fluidité de l'attaque pour Phoenix, mais il est loin d'être le seul responsable. Après un match correct, c'est dans le quatrième quart-temps et donc en plein garbage time qu'il va s'illustrer et profiter de cette occasion pour briller. On a beaucoup apprécié son tir, en particulier les deux tirs à 3 points qu'il plante sur la tête de Dennis Schroder. Comme on vous le disait, le jeu des Suns était triste à en pleurer, mais Okobo n'était pas le plus ridicule de l'équipe. Moins que Ryan Anderson le transparent, Josh Jackson l'incompris incompréhensible ou encore Jamal Crawford qui après 18 années de NBA n'a toujours pas réalisé la moindre passe. En plus de ses 18 points, il distribue 7 passes décisives et récupère 5 rebonds pour ''seulement'' 3 pertes de balles. Quand on sait que les Suns ont perdu 101 ballons sur les 5 derniers matchs, c'est un chiffre honorable pour notre Français qui est apparu satisfait mais humble après le match.
J'ai essayé d'aider mes coéquipiers du mieux que je pouvais. J'ai voulu être agressif et montrer ce que je savais faire sur le parquet.
Alors oui on sait, ce que l'on fait c'est très mal, nous sommes des monstres, mais on a déjà très envie de le comparer à Frank Ntilikina. La vérité est dure à entendre, mais il aura suffit de 4 matchs à Elie Okobo pour dépasser le 8ème choix de la draft 2017. 61 minutes seulement en NBA pour devenir une meilleure arme offensive. Mieux encore, un seul petit match à 30 minutes ou plus pour atteindre la barre des 18 points, là où il en aura fallu 16 à Ntilikina pour effectuer un match à 17 points. Le constat est terrible. Elie Okobo, le second tour de draft, a désormais un record un carrière à 18 points, et c'est mieux qu'un homme que tout le monde attendait à ce niveau, minimum.
Malgré nos vérités glaçantes, on ne veut pas non plus fusiller Frank. Globalement, Ntilikina est d'ailleurs un bien meilleur basketteur qu'Okobo sans le moindre doute. Oui mais dans la grande ligue, il ne faut pas avoir froid aux yeux et c'est un mal dont l'ancien champion d'Europe espoir est terriblement victime. En NBA, il faut attaquer le cercle avec agressivité quand le tir extérieur laisse à désirer et Frank ne l'a jamais fait même après toutes ses belles déclarations où il l'a promis à maintes reprises. Pour résumer, Ntilikina est déjà un grand défenseur mais rien de plus et ce n'est pas pour sa défense qu'il a été drafté aussi haut. C'est pour son potentiel qui aujourd'hui laisse à désirer. Malheureusement, on se doit de le souligner car Elie Okobo a montré en 4 petits matchs ce qu'on attend de Frank depuis plus d'un an. Bravo Elie, si tu peux guider tes compatriotes vers la lumière ce sera bénéfique pour tout le monde.