Nouvelles ambitions pour un nouveau président dans le Minnesota

Nouvelles ambitions pour un nouveau président dans le Minnesota

Gersson Rosas - Minnesota Timberwolves - Andrew Wiggins

Nommé début mai à la tête des Timberwolves, Gersson Rosas est décidé à changer la culture de la franchise.

Pendant que certaines équipes s'écharpent en playoffs, d'autres préparent la prochaine saison. C'est le cas des Timberwolves qui souhaitent partir d'un nouveau pied après un exercice plus qu'agité. Le feuilleton Jimmy Butler a plombé le vestiaire dès l’été et le renvoi de Tom Thibodeau en janvier a été le coup de grâce d’une saison à oublier. Minnesota a voulu en finir avec la double casquette managériale de Thibs en nommant sur son banc, le tout jeune Ryan Saunders, puis en recrutant Gersson Rosas au poste de président des opérations basket, début mai. Le Colombien a quitté son cocon texan après 17 ans de bons et loyaux services au sein du front office des Rockets. Rompu aux ficelles du métier par Daryl Morey, Rosas veut apporter rapidement sa patte à Minneapolis. Dans sa conférence de presse d’introduction, il a livré ses principaux axes de travail :

 

Je veux que ça soit clair, mon expérience à Houston était très formatrice, mais je ne vais pas faire un « Houston du Nord » ici. Je crois en l’équilibre entre le basket et l’analytique. C’est un mariage qui va de pair. Nous n’allons pas privilégier l’un ou l’autre et prendre des décisions réfléchies. La principale chose que je vais ramener de Houston c’est d’établir une norme dans tout ce que l’on va faire.

 

Pour les Timberwolves, les prochaines échéances importantes seront la draft et la free agency. Deux moyens de se renforcer, même si la franchise ne devrait pas avoir un top pick (3% de chances seulement d’obtenir le premier choix) et n’aura pas une grosse enveloppe à investir sur le marché des agents libres. Une flexibilité réduite compte tenu des joueurs déjà sous contrat : Karl-Anthony Towns, Andrew Wiggins, Jeff Teague, Robert Covington et Gorgui Dieng cumulent à eux cinq plus de 100 millions de masse salariale. Malgré ces limites, Rosas sera bien à Chicago la semaine prochaine pour la Draft Lottery et compte bien se montrer actif en juillet :

 

Préparez-vous à voir un ton différent de la part de notre administration car nous allons maximiser chaque ressource ici : Draft, free agency, transferts et développement des joueurs qui sont déjà dans le groupe. On doit se montrer créatif. On doit se distinguer des autres en créant le roster le plus talentueux que l’on puisse faire.

 

Dernier challenge de taille pour le nouveau président des Timberwolves : relancer Andrew Wiggins. Le Canadien a empoché le pactole de la part des dirigeants en 2017 (148 millions sur 5 ans). Un contrat qui court jusqu’en 2023 alors que l’ailier stagne dans sa progression depuis cette signature : 17.7 points en 2018 et 18.1 en 2019 après deux exercices bouclés à plus de 20 unités. Crise de confiance, mauvais choix en attaque (41,2% aux tirs cette année), Wiggins bénéficie pour le moment de l’appui de Rosas :

 

J’ai parlé avec Andrew. Il est très motivé par le projet et impatient à ce sujet. Nous allons travailler avec lui tous les jours pour trouver la meilleure manière pour en faire un meilleur joueur. La réalité est la suivante : si je vais sur le marché des agents libres pour trouver un joueur, je ne vais pas trouver un mec qui a un potentiel plus grand que Andrew.