- Executive of the year : Masai Ujiri (Tor)
Nominés : Ryan McDonough (Phoe), Neil Olshey (Por)
Masai Ujiri est un génie. Rudy Gay représente probablement avec Amare Stoudamire le pire contrat NBA (18 pour Gay, 21,7 pour Stoudamire). Payé comme une superstar, le néo ailier des Kings est un bon joueur cependant incapable de porter une équipe sur ses épaules. Ujiri a tout de même réussi à récupérer pour lui Greivis Vasquez, Patrick Patterson et John Salmons en fin de contrat, en plus de l'utile Chuck Hayes pour apprendre le vice au tendre Jonas Valanciunas. Soit une économie possible de 14,5 millions pour l'an prochain tout en permettant de libérer les jeunes Ross, Valanciunas et surtout de responsabiliser les brillants Lowry et Derozan. Si Toronto est si bien parti pour aller en Playoffs cette année, c'est tout simplement grâce à la clairvoyance de son GM...
A Phoenix, le tanking était annoncé tout l'été par la presse. C'était sans compter sur les choix judicieux de Ryan McDonough : engager un coach élève du légendaire Jerry Sloan pour qui la défaite n'a jamais été envisageable et acceptable, récupérer à bon prix le jeune meneur le plus excitant de la ligue (Bledsoe) ainsi qu'un jeune intérieur méconnu qui avait fait ses gammes au sein de la meilleure raquette défensive du pays (Plumlee en provenance des Pacers).
Seule ombre au tableau, la sélection à la draft du grand pivot Alex Len en 5ème choix, une décision alors jugée peu risquée et plus basée sur le gabarit massif du joueur (2,16m pour 115 kilos) que sur son talent. Des joueurs comme Michael Carter-Williams et Giannis Antetokounmpo étaient pourtant disponibles...
A Portland, Neil Olshey a rajouté de la profondeur à un effectif qui était l'an dernier prometteur mais trop limité. Les signatures des excellents joueurs de devoir Robin Lopez et Mo Williams, en plus du rookie le plus talentueux offensivement de cette draft (McCollum) ont permis à ces Blazers d'envisager les prochaines années sereinement dans le rôle d'outsider de la conférence Ouest. Il a fait d'une équipe tout juste moyenne un équipe solide et prometteuse.
Plus que les coachs et les joueurs, les excellents choix et paris de ces dirigeants ont totalement métamorphosé ces franchises, pour le bonheur de tous tant le basket proposé y est de qualité.
Contre-pouvoir : Je ne vois pas en quoi Ohley (Por) a fait du bon boulot. Il n'a procédé à aucun trade vraiment valorisant, le banc des Blazers est hyper faible et son choix de draft été judicieux mais malheureusement pour lui, McCollum s'est blessé. Enfin bref, rien de transcendant. Contrairement à Ujiri (Tor) qui a réussi à instaurer une bonne dynamique dans son effectif.
Cette saison, j'ai envie de féliciter Larry Bird (Ind). Il a donné les clés de la maison à Paul George qui le lui rend bien. Sa gestion du cas Lance Stephenson les années précédentes porte ses fruits. La resignature de l'indispensable David West associée aux renforts de Luis Scola et Andrew Bynum confirment que les Pacers ont la meilleure raquette de toute la NBA. J'achève mon énumération par l'excellent mouvement lors de la trade deadline : se débarrasser du contrat de Danny Granger et de ses genous moisis pour récupérer un joueur polyvalent, Evan Turner. Sa venue consolide le statut de prétendant ultra-favori pour le titre avec Miami.
- Coach of the year : Jeff Hornacek (Pho)
Nominés : Dave Joerger (Mem), Frank Vogel (Ind)
Jeff Hornacek est le coach de l'année, il n devrait y avoir aucune autre alternative à cela. Qui aurait pu faire d'un 5 majeur composé de Dragic, Bledsoe/Green, Tucker, Frye et Plumlee l'une des équipes les plus intéressantes de la saison ?
En plus de jouer simplement et de montrer ce que « sacrifice » signifie dans le sport, ces Suns font montre d'une complémentarité exemplaire, les joueurs du banc étant souvent là pour pallier les mauvaises performances des titulaires. Jeff Hornacek fait du Jerry Sloan, avec une touche de folie en plus. Bravo !
Memphis affiche un bilan de 31 victoires pour 23 défaites alors que le trio cadre Conley, Gasol et Allen a raté un total de 58 matchs cette saison... Des joueurs tels de Leuer, Koufos, Calathes ou Courtney Lee ont répondu à l'appel et ont maintenu des Grizzlies terriblement affaiblis dans la course aux Playoffs, un véritable exploit !
Même si Indiana a pris la fâcheuse tendance à prendre de haut ses adversaires lors du dernier mois post-All-Star Game, Frank Vogel a offert aux puristes d'Indiana le plus beau spectacle possible : défense de fer, combativité, altruisme, folie occasionnelle, sacrifice, complémentarité et surtout exploitation permanente des matchups favorables. Indiana avait déjà tout d'un futur champion... avant d'échanger le cadavre du regretté Danny Granger contre le polyvalent et prometteur Evan Turner...
Contre-pouvoir : Autant Hornacek démontre son génie et Vogel le confirme, Joerger ne m'impressionne pas du tout. Déjà je préfère Hollins, ensuite, Joerger s'est contenté de maintenir Memphis à son niveau défensif sans en faire une équipe capable de mettre des poins (27e attaque). En revanche, Mike Budenholzer a réussi à maintenir Atlanta à flot sans Horford ce qui n'est pas un mince exploit quand on voit la faiblesse hallucinnante de son effectif. Mais personnellement, je suis amoureux de Steve Clifford, le coach des Bobcats. Regardez un match de Charlotte et vous verrez comment entraîner une équipe. L'effectif est discipliné, chacun possède un rôle, on joue avec énormément de systèmes, on respecte les consignes, on défend, on s'adapte en fonction des matchups pour aider, parce que Al Jefferson est incapable de tenir 90% des intérieurs. On gagne même des matchs !!!. Et puis franchement, quand tu vois la pauvreté technique, physique, et intellectuelle des Bobcats... Tu as l'impression que Clifford entraîne ses joueurs comme une équipe de benjamins/minimes, où on apprend les fondamentaux et où on essaie de jouer juste. Chapeau bas monsieur.
Retrouvez le reste des trophées ISB sur ces liens :
Partie 1 http://www.insidebasket.com/actu/bilan-mi-saison-les-trophees-isb.html
Partie 2 http://www.insidebasket.com/actu/nba-mi-saison-les-trophees-isb-part-2.html