Le rookie allemand sélectionné à la 25ème place de la Draft 2018 par les Lakers profite d’une fin de saison sans grand objectif en Californie si ce n’est le tanking. Mo Wagner a été plus souvent sur le banc et peut profiter de 11 minutes en moyenne lors des cinq derniers matchs. Au milieu d’un secteur intérieur très fragile à LA, l’ailier fort montre des choses intéressantes même si son adresse aux tirs laisse à désirer avec 33 %. Cette année le rookie tourne à 4 points, 1,8 reb à 41 % tirs en 32 matchs (une titularisation). Ce ne sont pas des stats très flatteuses pour lui, mais le grand intérieur de 2m11 et 111kg montre une bonne mobilité autour du cercle. Interrogé par Mike Trudell, il a livré son analyse sur l’impact du football sur son footwork.
Je pense que cela m'a définitivement aidé à être un peu plus léger sur mes pieds. Non pas que je sois le grand homme le plus léger du monde, mais juste le footwork en général. L'ensemble du travail de compétences européen, ça m'a certainement aidé avec ça.
Wagner a dû faire un long chemin avant d’atteindre les parquets NBA; originaire d’Allemagne il a fait ses premières gammes outre-rhin. Après plusieurs années de formation le jeune Mo rejoint le ALBA Berlin, un club allemand qui évolue en Basketball-Bundesliga. Mais après une saison en 2015 il décide de rejoindre les États-Unis et la NCAA, après une vidéo des prouesses du rookie.
J’ai une fois travaillé avec deux joueurs dans un gymnase, devant un entraîneur adjoint de Columbia, et c’est à ce moment que tout a commencé. Je voulais créer ma propre vidéo, l'envoyer à des contacts, et l'entraîneur (de l'Université du Michigan) (John) Beilein l'a eue.
Une fois arrivé aux États-Unis, Wagner n’a pas pu se montrer pour sa saison rookie à l’université après des décisions du coach. Toutefois, cela ne l’a pas empêché de participer au parcours de son équipe de Michigan State qui arriva en final du Final Four de la March Madness 2018. Il guida les siens en finale avec un match à 24 points et 15 rebonds, avant de s'incliner en finale face à Villanova.
Je peux dire que je voulais vivre une expérience différente, une culture différente, une langue différente, tout ça, mais aller au NBA était mon but ultime. Je me suis toujours dit que si j’échouais et que ça ne marchait pas, je pouvais toujours revenir en arrière. Mais l’inverse ne marche pas. Je ne peux pas (jouer professionnellement) en Europe et ensuite aller à l’université dans deux ans.
Il reste une dizaine de matchs au rookie pour confirmer les attentes mises en lui. Il est bénéficaire du changement d'ambition de la franchise, finir dans le top 10 à la loterie de la prochaine Draft pour avoir des chances de récupérer un joueur. On joue ce qu’on peut du côté des Lakers avec un premier tour de Draft en poche. Avec un shoot à développer le jeune allemand a du potentiel pour s'installer dans la ligue américaine.