- la saison 2018-2019
Pour retrouver notre bilan de la saison passée, c'est ici.
- Les mouvements de l'été
Arrivées: Tyler Herro (Draft), KZ Okpala (draft), Jimmy Butler, Meyers Leonard, Kendrick Nunn
Départs: Hassan Whiteside, Josh Richardson, Ryan Anderson, Dwyane Wade (retraite)
- L'effectif
Meneurs: Justise Winslow, Goran Dragic, Kendrick Nunn
Arrières: Dion Waiters, Tyler Herro
Ailiers: Jimmy Butler, Derrick Jones Jr, KZ Okpala
Ailiers-forts: James Johnson, Kelly Olynyk, Duncan Robinson
Pivots: Bam Adebayo, Meyers Leonard, Udonis Haslem
- le cinq majeur
PG: Justise Winslow, SG: Dion Waiters, PG: Jimmy Butler, PF: Kelly Olynyk, C: Bam Adebayo
Pour le cinq majeur de l'équipe de Erik Spoelstra, la retraite de Dwyane ne sera pas tant un problème étant donné que l'arrière était réservé pour un rôle de joker de luxe en sortie de banc pour sa dernière saison sur les parquets de la grande ligue.
Pour cette nouvelle année, le principal doute quant aux titulaires reste au poste de meneur. Si Justise Winslow a fait ses gammes l'an passé et a montré d'excellentes choses dans ce rôle, il profitait d'un Goran Dragic perturbé par de nombreuses blessures pour n'avoir aucune concurrence. Désormais, le Slovène est complètement remis de ses divers tracas physiques et le choix d'un des deux pour débuter sera un réel débat pour Spo'. Chez une majorité des fans et de spécialistes basket et afin de rester sur cette idée d'avenir, la titularisation de Justise Winslow semble tenir la corde. Il pourra ainsi continuer à développer son duo avec Bam Adebayo et la perspective d'un trio défensif Winslow, Adebayo, Butler fait rêver les observateurs. Ainsi, Justise devrait débuter au poste 1.
A ses côtés et après un été passé à se reconstruire physiquement, nul doute que Dion Waiters prendra place. Lui aussi énormément gêné par les blessures, sa saison 2018-2019 fût compliquée mais son apport offensif est sans conteste important dans une équipe qui galère tant de ce côté du terrain. De plus, la concurrence à son poste est tellement faible, en dehors du rookie, qu'il est impensable aujourd'hui de voir quelqu'un lui ravir sa place.
A l'aile aussi le débat est inexistant. Récupéré par Pat Riley alors que la masse financière de l'équipe était cataclysmique, Jimmy Butler est de loin le meilleur joueur de l'équipe et donc le Franchise Player. Ainsi, sa place lui est promise (même si il pourra jouer par séquence à l'arrière).
Pour le poste 4 et 5, si il n'y a pas de question quand à la titularisation de Bam Adebayo après le départ d'Hassan Whiteside vers Portland, celle de Kelly Olynyk pourrait tout de même varier en fonction des adversaires. La possibilité de voir James Johnson débuter des matchs reste existante de par son profil différent par rapport à l'ancien Celtic.
Ce cinq majeur, composé donc de Winslow, Waiters, Butler, Olynyk et Adebayo est enfin un cinq complet que pourra aligner le Heat de Miami. L'an passé, si comme d'habitude la défense était bien présente, les nombreuses blessures et le manque pur de talent apportaient de grandes difficultés en attaque. 26 ème équipe offensive, le Heat faisait partie des pires franchises dans la gestion du ballon et dans le tir ainsi que dans la provocation et la réussite des lancers-francs. Avec les apports de Dion Waiters libéré physiquement et de Jimmy Butler fraichement arrivé, le niveau moyen défensif ne devrait pas baisser (au contraire) et le surplus de talent en comparaison de l'année passée devrait faire basculer les choses du côté positif en attaque. Quelques points restent tout de même à soulever dans cette équipe, comme la capacité à rentrer des tirs extérieurs, dans une ligue qui en demande de plus en plus. A l'inverse, voir Hassan Whiteside partir, malgré tout l'apport qu'il pouvait apporter quand il le souhaitait (ce qui devenait de plus en plus rare), va permettre à Bam Adebayo d'exploser aux yeux de tous, lui qui possède un arsenal défensif monstrueux, tout en réalisant le minimum syndical en attaque (c'est à dire finir au cercle grâce à son physique). De plus, il semblerait qu'il ait développé un shoot extérieur plutôt régulier durant l'été. Un cinq excitant donc, contrairement à l'année passée, mais qui demande encore confirmation sur certaines interrogations.
- le banc
Du côté du banc et comme souvent, Miami est très bien fourni. Avec Goran Dragic en sixième homme, il ne fait nul doute que la seconde unité sera déjà gérée de main de maître. Le Slovène n'a rien perdu de son talent et si défensivement il continue de devenir moins performant, le fait de jouer contre les bancs adverses lui sera bénéfique, rendant les choses bien plus simple de ce côté du terrain tout en pouvant être encore plus facile offensivement dans un rôle où tout passera par lui, ce qu'il apprécie.
A ses côtés sur les ailes, Spoelstra possède l'embarras du choix. Entre James Johnson pouvant compléter le meneur dans la gestion de la balle et compenser dans l'apport physique, Derrick Jones Jr qui montre de belles choses et reste un freak physique finissant bien au cercle et le jeune Duncan Robinson (qui aurait mieux faire d'aller à San Antonio vu son nom) qui apportera énormément grâce à son tir extérieur, les rotations sont complètes et surtout très diversifiées.
A l'arrière, il ne fait nul doute que Tyler Herro, le rookie et gros potentiel du Heat, aura un paquet de minutes (de plus en plus au long de la saison). Sa capacité de création individuelle et collective, sa possibilité de créer son propre shoot et bien évidemment sa capacité à rentrer son tir de n'importe quel endroit du terrain (sauf au cercle) en fait une gachette déjà intéressante et probablement le meilleur shooteur pur de l'équipe.
Pour compléter tout ça, Meyers Leonard devrait combler le temps de repos de Bam Adebayo et apporter ce qu'il peut en rotation, notamment du shoot extérieur, avec possiblement quelques minutes de Udonis Halem si besoin.
En fonction des besoins et des adversaires, Spoelstra aura donc un banc complètement malléable lui apportant des problèmes de riches. Si le talent global n'est pas au niveau des cadors de chaque conférence, avoir une bonne profondeur d'effectif et une diversité de profil est une richesse, si tenté que les blessures laissent pour une fois les joueurs tranquilles.
- Les plus
- Comme chaque année, nous mettons Erik Spoelstra dans les plus. Dans le haut du panier des coachs de la ligue, le double champion a plus d'armes que la saison passée et si défensivement il reste incroyable, il possède toujours une marge de progression offensive. Superbe meneur d'homme, Spoelstra pourra encore compter sur un staff digne de ce nom (malgré la perte de Juwan Howard) et un Udonis Haslem qui continuera de propager la sage parole à ses coéquipiers.
- Jimmy Butler. Forcément c'est un plus étant donné les besoins de l'équipe. Offensivement le Heat galérait l'an passé et les fins de matchs étaient horriblement gérées malgré Wade qui réalisait ce qu'il pouvait. Butler a la grande capacité de pouvoir compléter et combler ces deux grandes lacunes à lui tout seul et en plus de son "mindset" qui correspond parfaitement à la franchise, son apport sportif sera indispensable. Attention cependant à ce que la Butler dépendance ne soit pas trop forte dans le cas où celui-ci viendrait à manquer des matchs.
- La jeunesse. La fougue et l'envie des jeunes de cette équipe, associé au talent du trio Winslow, Herro, Adebayo fait rêver pas mal d'équipe n'ayant pas ce noyau jeune. La potentiel et la capacité d'explosion sportive de ces joueurs sont importants et il ne serait pas surprenant de voir Adebayo notamment concourir pour le titre de meilleure progression.
- La profondeur d'effectif.
- La défense. Comme souvent, Miami sera une des meilleures équipes défensives. 6ème l'an passé, chaque match sera un rude combat pour les adversaires. Quid de l'autre côté du terrain désormais.
- les moins
- Le physique. Comme trop souvent ces dernières années, l'effectif du Heat est amputé de nombreux joueurs à cause des blessures. On leur souhaite que ce ne soit pas le cas cette saison mais c'est trop redondant pour en être certain et une perte peut causer d'énorme dégat étant donné la différence de niveau entre certains joueurs.
- L'attaque. Comme dit plus haut, l'attaque est un sujet tabou dans le sud de la Floride. Si l'apport de Jimmy Butler sera indéniable, les questions telles que le shoot extérieur et la qualité des tirs pris restent importantes et le staff aura un énormé travail à faire de ce côté là pour limiter la casse et remporter des matchs en inscrivant plus de 110 points.
- Les matchs à domicile. L'an passé, seules 6 équipes ont fait pire que Miami en nombre de victoire à domicile. Or le Heat a gagné plus de matchs à l'extérieur qu'à la maison. Clairement, c'est un sujet qui interroge et qui semble encore aujourd'hui difficile à comprendre. A eux de faire le travail pour changer ça.
- l'avis de la redaction
Nous pensons que l'apport de Jimmy Butler changera beaucoup de choses dans cette équipe de Miami qui avait tant besoin d'un leader offensif digne de ce nom. Son apport sera considérable et le jeu sera bien plus intéressant que l'an passé avec en plus des jeunes qui vont enfin récupérer plus de responsabilités et de temps de jeu, permettant un développement progressif du niveau moyen de l'équipe. Si la différence entre les équipes du haut de la conférence Est et le Heat semble encore présent, les playoffs devraient être une certitude cette année.
- bilan previsionnel
Le Heat devrait terminer à la 6ème place avec environ 46 victoires.