Memphis Grizzlies 2024-2025 : de nouveau une place forte de l'Ouest ?

Memphis Grizzlies 2024-2025 : de nouveau une place forte de l'Ouest ?

Memphis Grizzlies - Ja Morant - Marcus Smart - Jaren Jackson Jr - Desmond Bane - GG Jackson
Crédit photo : USA Today Sports

Après une saison de tanking suite à un départ catastrophique, les Grizzlies reviennent avec un groupe au complet, tous les cadres disponibles et quelques jeunes intéressants. De quoi retrouver les sommets de la conférence Ouest ?

  • la saison 2023-2024

 

Avant le début de la saison, Memphis avait connaissance de l’absence de Ja Morant suite à ses mauvaises idées lorsqu’il est en live sur instagram. En revanche, les Grizzlies ne s’attendaient à vivre une saison aussi difficile. Tout d’abord, avec un démarrage calamiteux : six défaites inaugurales et par la suite, jamais l’équipe n’a réussi à enchaîner les victoires. Parmi les raisons : les blessures. 33 joueurs (!) utilisés cette saison, un record sur une saison régulière, et seulement deux ont joué plus que 55 matchs, dont le seul Jaren Jackson Jr disponible sur la longueur de la saison. Une fois de retour, Ja Morant a connu une blessure mettant fin à sa régulière après neuf matchs, Desmond Bane a fait une belle saison à titre individuel mais fut absent à partir de mi-janvier (avant de revenir pour six matchs mi-mars et ne plus refouler le parquet ensuite) soit 42 rencontres au total. Arrivé l’été dernier, Marcus Smart n’aura joué que 20 matchs, pas assez pour s’intégrer et voir comment matche ce joueur avec le reste de l’équipe. Et nous pourrions faire ça avec tout l’effectif. Dans ce marasme, difficile pour Taylor Jenkins d’avoir de la continuité. Au total, Memphis a aligné 51 starting linups différentes ! Cependant, même si les dirigeants ont très vite compris que cette saison serait décevante au niveau des résultats, ils peuvent tirer quelques satisfactions : parmi tous les joueurs utilisés, Vince Williams et GG Jackson se sont montrés et ont attiré l’oeil des fans et observateurs grâce à de belles performances individuelles, permettant aux deux éléments de respectivement 24 et 20 ans de candidater à un rôle prépondérant dans la rotation lorsque l’équipe recouvrera toutes ses forces. Malheureusement, les Grizzlies ne furent pas totalement récompensés par la lottery en repartant seulement avec le 9e choix. Un top 10, certes, mais pour une draft considérée comme moyenne, et dont la valeur ne permet pas forcément l’acquisition d’une star via un trade, ce n’est pas un asset incroyable. De quoi provoquer quelques maux de tête au Front Office avant une intersaison ô combien importante : la conférence Ouest est extrêmement dense et le projet Grizzlies, qui avait une belle avance sur la concurrence, peut vite se retrouver en difficulté si au complet, le groupe ne parvient pas à réaliser des résultats lors de la prochaine saison.

 

  • mouvements de l'intersaison

 

Draft : Zach Edey
Arrivée
Départ : Ziaire Williams

 

Qui dit été important, dit grandes manoeuvres… ou pas. Les Grizzlies furent étonnamment calmes avec seulement deux mouvements qui retiennent notre attention. Le soir de la Draft, Memphis a drafté Zach Edey, en surprenant pas mal de personnes tant le profil semble incompatible avec la NBA moderne. 22 ans, 2m23 et 130 kilos, c’est un énorme intimidateur dans la raquette, qui prend beaucoup de place, et avec un très bon toucher proche du cercle. En revanche, la mobilité n’est pas son point fort et on oublie l’intérieur qui stretch. Un pivot à l’ancienne si l’on peut dire. Ce sont des joueurs très différents mais il aura un rôle semblable à celui de Steven Adams, dont la présence fît beaucoup de bien à la défense de Memphis, et par là même à Jaren Jackson Jr, dont le rebond n’est pas la qualité première et qui excelle en second rideau. Drafté en 2021 par le Front Office, qui était monté pour lui, Ziaire Williams a été envoyé chez les Nets sans réel contrepartie ! Destiné à prendre le poste 3 dans l’esprit des dirigeants, le joueur n’a jamais réussi à s’imposer. Malgré une saison où il aurait pu sortir du lot, il n’en fut rien et la franchise a mis brutalement fin au projet Williams. En difficulté depuis un an et demi suite aux blessures d’Adams, les histoires autour de Ja Morant ou encore la fin d’histoire compliquée de Dillon Brooks, les Grizzlies ne parviennent pas à retrouver une spirale positive, et cet été ne rassure pas beaucoup.

 

  • l'effectif

 

Point Guard : Ja Morant, Marcus Smart, Derrick Rose 
Shooting Guard : Desmond Bane, Vince Williams, John Konchar 
Small Forward : Luke Kennard, Jake LaRavia
Power Forward : Jaren Jackson Jr, Brandon Clarke, GG Jackson
Center : Zach Edey, Santi Aldama

 

Cela a déjà été mentionné et on en reparlera, mais l’absence d’ailier de haut niveau saute aux yeux très rapidement lorsque l’on fait le tour du roster des Grizzlies. Autrement, l’effectif est tout de même intéressant. Le backcourt est de haut niveau, les postes sont doublés, et même très bien, avec des qualités complémentaires entre les différents éléments : de l'agressivité, du shoot, de la défense, de l’attaque au cercle, il y a tout ce qu”il faut pour briller. Et pour compléter la rotation, Memphis aura même le luxe d’avoir Vince Williams, dont la fin de saison dernière fut excitante, et qui continuera de se développer, apportant une touche de jeunesse supplémentaire. Quant à la rotation intérieur, elle tient assez bien la route même si nous pourrions ajouter un autre pivot si l’occasion se présente sur le marché. En effet, Zach Edey n’est qu’un rookie et pourrait être en difficulté certains soirs. Santi Aldama, lui, peut apporter du shoot et écarte le terrain en attaque, avec une petite touche de protection de cercle. Mais ça reste léger, décalant ainsi JJJ sur ce poste. Un choix tactique qui tiendra largement la route avec les qualités qu’il possède. Pour le doubler, Brandon Clarke revient de blessure et il faudra observer son niveau physique. S’il tient le rythme, c’est un excellent joueur à sortir du banc pour remplacer ou jouer avec Jaren Jackson. Belle surprise de la saison dernière, GG Jackson grattera de belles minutes et fera du bien aux Grizzlies avec sa vitesse et ses qualités offensives. Encore plus avec la faiblesse du poste 3.

 

  • le 5 majeur

 

PG : Ja Morant
SG : Desmond Bane
SF : Luke Kennard
PF : Jaren Jackson Jr
C : Zach Edey

 

Certaines évidences ressortent très clairement pour le 5 Majeur des Grizzlies, mais deux questions existent : qui pour occuper les postes 3 et 5 ? Morant/Bane/JJJ sont incontournables et fondamentaux dans les succès récents des Grizzlies. Comment entourer au mieux ce trio ? Concernant le poste 5, on reprend le même modèle qu’avec Adams, en mettant un gros pivot pour prendre des rebonds et faire le sale boulot tandis que JJJ traîne avec sa mobilité, sa science de la défense et de la couverture. Ainsi, Zach Edey est notre titulaire. Drafté avec le pick 9, Memphis doit tenir le joueur en haute estime et croire en cette association. Ce n’est pas déconnant et cela tient la route. Ensuite, l’aile est un problème récurrent à Memphis, qui ne parvient pas à résoudre cette problématique. Notre choix se porte sur Luke Kennard. D’une part pour sa taille par rapport à Marcus Smart, mais également parce que c’est un véritable sniper. Ces deux qualités lui permettent de se démarquer de l’ancien Celtic : son spacing ouvre de gros espaces à Ja Morant pour attaquer le cercle, et de l’autre côté, lui et Bane font la même taille. Ainsi, le second peut s’occuper des postes 3 grâce à son physique. Ce n’est pas totalement optimal mais cela semble être la meilleure option. En bonne santé, ce 5 Majeur va poser d'énormes problèmes à beaucoup d'équipes.

 

  • le banc 

 

Avec tout le monde sur pied, Taylor Jenkins aura du monde à faire sortir du banc pour débloquer certaines situations. D'autant plus que le coach sait plutôt bien s'adapter aux diverses situations. Sur le backcourt, Marcus Smart peut remplacer n’importe qui pour apporter de la dureté, de l’énergie et une grosse défense pour étouffer les guards adverses. De retour après de longs mois d’absence, Brandon Clarke va retrouver son rôle de 6th Man et sera une option fiable offensivement sur le frontcourt. Capable de remplacer Jaren Jackson Jr ou de jouer avec lui, il connaît ses coéquipiers par coeur et malgré ses limites, il reste un excellent joueur à sortir du banc lors de la régulière. Ensuite, les jeunes GG Jackson et Vince Williams ont fait forte impression l’an dernier dans le marasme des Grizzlies. Un peu de spacing, une grosse activité, des points, des rebonds, de bonnes passes, de l'agressivité, ces éléments apportent beaucoup de choses qui vont intéresser Taylor Jenkins. La question les entourant sera de savoir s’ils sont capables de retranscrire les prémices montrées l’an dernier, au sein d’une équipe dont les ambitions seront bien plus hautes. Un peu plus loin sur le banc, le coach pourra faire appel à Santi Aldama, qui lui apporte de la technique, du shoot et des belles qualités en attaque. On l’a vu récemment lors des JO que offensivement le talent est présent, et son profil marche bien à côté de JJJ. Enfin, John Konhar, Derrick Rose et Jake LaRavia peuvent entrer en jeu sur quelques minutes lorsqu’il y a des problèmes de fautes, ou si le coaching staff estime qu’ils apporteront une énergie positive à l’équipe.

 

  • le joueur à suivre : marcus smart 

 

Arrivé de Boston l’été dernier, Memphis s’était séparé de Tyus Jones pour accueillir le meneur. Un mouvement qui posait question : un excellent meneur, capable d’être titulaire pour une équipe avec des ambitions, il l’a prouvé à Boston. Un luxe non négligeable en l’absence de Ja Morant. Mais une fois le franchise player de retour, quel rôle pour lui ? Avec seulement 20 matchs disputés l’an dernier, dont seulement 6 avec son nouveau leader, difficile de se faire une idée. Aussi fort soit-il en défense, et le duo qu’il peut former avec Jaren Jackson Jr au sein d’une équipe qui défend très bien, l’apport de Smart est toujours intrigant. Et malheureusement, sa saison largement tronquée par les blessures ne permet pas de tirer un réel bilan du fit entre le joueur et la franchise. Avec Desmond Bane, les Grizzlies possèdent déjà un poste 2 parfaitement complémentaire à Morant, donnant ainsi des maux de tête à Jenkins qui a à sa disposition trois titulaires NBA pour deux places. Ce qui dans la construction du roster n’était pas la priorité, où le poste 3 est clairement le maillon faible. De plus, que ce soit Morant ou Smart, aucun des deux ne peut quitter les lignes arrières tandis que Bane possède le corps pour tenir mais n’est pas assez grand pour être décalé dans l’aile sur la durée. De quoi nous laisser dubitatif sur la pertinence d’aligner les trois joueurs ensemble. Autrement dit, Marcus Smart est un excellent ajout pour l’identité de Memphis mais n’était en rien une priorité pour le Front Office, qui a dû penser que c’était une opportunité de marché. Et ce ne fut pas une hérésie pour autant : l’impact du joueur, s’il sort du banc, peut être incroyable en tant que 6th Man défensif, capable de prendre le relais des deux joueurs du backcourt. Cependant, pas sûr que son avenir s’écrive du côté du Tennessee. A 30 ans, avec encore deux saisons garanties et à environ 20 millions de dollars la saison, Marcus Smart est un asset formidable pour les dirigeants, qui savent qu’il peut leur permettre de combler d’autres manques, plus importants que les soucis réglés par l’ancien des Celtics.

 

  • les plus 

 

Ja Morant : L’heure des mauvaises inspirations doit prendre fin pour Ja Morant. Si Memphis veut être ambitieux, il faudra compter sur le meneur. Car lorsqu’il est sur le terrain, les Grizzlies ont un candidat MVP qui mène le jeu. Même sans être fiable de loin, Ja domine ses adversaires grâce à ses qualités athlétiques et son toucher proche du cercle, lui permettant de salir la feuille de match. De plus ses qualités de passes et sa vision de jeu lui permettent de faire briller ses coéquipiers, compliquant vite la tâche des défenses si un joueur se retrouve en 1 contre 1 face à lui et son premier pas destructeur. On l’a vu l’an dernier, c’est la pièce fondamentale de Taylor Jenkins : en son absence les Grizzlies ont sombré tandis que sa courte présence sur les parquets fut bénéfique à l’équipe. Sur les neuf rencontres qu’il a jouées, Morant en a remporté six, dont une série de quatre victoires consécutives, la meilleure de Memphis l’an dernier. A partir du moment où le meneur est disponible sur la longueur d’une saison, la franchise du Tennessee peut avoir de hautes ambitions.

 

Les certitudes du trio de base : Au-delà du meneur, Memphis possède plusieurs certitudes, et malgré la saison ratée, enterrer l’équipe serait une grave erreur. Dans le sillage de Ja Morant, Les Grizz peuvent compter sur Desmond Bane et Jaren Jackson Jr pour aller loin. Le premier est le bras droit offensif et un complément parfait grâce à sa qualité de shoot lointaine, permettant à l’équipe d’aligner un des meilleurs backcourts de la ligue. Quant à Jaren Jackson, la réussite est plus aléatoire mais le laisser libre n’est pas une bonne solution. Et de l’autre côté du parquet, c’est un défenseur redoutable, et déjà nommé DPOY à l’âge de 23 ans. Ces trois-là ont connu des joutes de Playoffs et ont même passé un tour en 2022, avant de s’incliner face aux futurs champions, les Warriors, dans un affrontement où Memphis a perdu Morant sur la fin de la série. Malgré leur jeunesse, le talent est déjà présent, le trio possède une petite expérience et de la continuité. Autour d’eux, les Grizzlies doivent insérer des joueurs complémentaires afin d'être l'épouvantail à l’Ouest, que pas grand monde souhaite rencontrer.

 

La défense : Si parfois l’attaque patine, une constante existe chez les Grizzlies, depuis très longtemps par ailleurs, et il s’agit de la défense. On se souvient du Grit and Grind, qui a permis à Memphis d’obtenir ses premiers gros résultats en NBA, allant jusqu’en finale de conférence, et de devenir une place forte de l’Ouest entre 2010 et 2015. Dans un style totalement différent, l’équipe du Tennessee reste une défense difficile à manier pour de nombreuses attaques aujourd’hui encore. Depuis l’arrivée de Taylor Jenkins la défense a toujours fait partie des bons élèves, montant très haut dans le classement du defensive rating, et son pilier remporta le DPOY. Même l’an dernier et malgré tous les problèmes rencontrés, l’équipe a fini 12e dans ce classement. Cette rigueur défensive et cette volonté de jouer dur sont deux caractéristiques qui permettent aux Grizz d’être parmi les toutes bonnes équipes de la ligue dès lors que tout le monde est sur deux jambes. De plus, l’acquisition de Marcus Smart ajoute une amélioration naturelle : lui aussi fut nommé DPOY et surtout, il évolue sur les lignes arrières. Avec une tour de contrôle dans la raquette, un mort de faim sur le backcourt, des joueurs sérieux et concernés par la défense, Memphis sera un candidat naturel au titre de meilleure équipe défensive de la ligue l’an prochain.

 

  • les moins 

 

Les blessures : Les blessures touchent tout le monde en NBA, et dans le sport en général. Mais certains ont plus de chance que d’autres et Memphis ne fait pas partie de cette catégorie. A peine revenu de suspension, Ja Morant a dû mettre fin à sa saison après neuf matchs. De plus, ses premières saisons dans la ligue, nous avons vu qu’il subissait des petites bobos ici ou là lui faisant manquer 15/20 matchs par an. Desmond Bane n’en a joué que 42 l’an dernier et 58 la saison d’avant. Marcus Smart, à peine arrivé dans l’effectif a disputé 20 rencontres avant d’être out pour l’intégralité de la régulière. Jaren Jackson Jr, lui aussi, peut subir quelques pépins à gauche à droite, qui lui font manquer sa quinzaine de matchs tous les ans. Sans parler de Steven Adams et Brandon Clarke, qui eux furent des absents de très longue durée, et n’ont pas foulé le parquet de la saison. L’an dernier, seulement cinq joueurs ont dépassé la barre des 50 matchs joués, avec le seul JJJ parmi les éléments de base de Taylor Jenkins. Le coach parvient à faire des miracles, le centre de formation est Grizzlies est classé très haut en NBA, permettant à l’équipe de tenir la route. Mais attention à ce que les pépins physiques ne brisent pas Memphis, où la fenêtre de tir pour remporter un titre dans cette ligue se referme à une vitesse fulgurante.

 

Le poste 3 : Les années passent et se ressemblent à Memphis : le roster est jeune, talentueux, capable de très bien défendre et jouer dur, possède des éléments pouvant prendre feu en attaque. Cependant, le maillon faible reste le même : le poste 3. Drafté en 2021 avec l’espoir qu’il se développe bien pour combler ce manque, le projet Ziaire Williams a pris fin cet été lorsque les Grizzlies l’ont envoyé à Brooklyn, sans contrepartie en retour. Malgré une saison où la franchise a vite compris qu’elle ne jouerait pas une place en Playoffs, l’ailier a été incapable d’élever son niveau, laissant tout le monde sur sa faim, malgré des flashs intéressants où l’on pouvait se dire que l’ailier du futur était dans le roster. Problème pour les dirigeants : le pick obtenu lors de cette saison de tanking ne fut pas assez élevé pour obtenir un des 3&D disponibles lors de la Draft. Il n’avait pas non plus une énorme valeur si la franchise souhaitait le marchander. Et nous l’avons vu, Memphis n’a pas été très actif cet été et n’est pas, historiquement, une destination prisée des agents libres. De fait, ce qui était une faiblesse en reste une. Un défaut majeur dans une ligue où les freaks dans l’aile existent en pagaille. Ajoutez à cela la concurrence incroyable de la conférence Ouest avec 12, voire 13, franchises qui vont se battre pour les Playoffs et attention à ce que l’équipe ne reste pas sur le carreau suite à ce manque, ce qui donnerait d’immenses regrets. D’autant que les ailiers qui se sont fait transférer ces derniers mois (comme Anunoby) auraient fait un bien fou aux Grizzlies.

 

Le manque de profondeur : Ce dernier point complète les deux précédemment abordés. En cas de blessure et avec les manques au poste 3, les Grizzlies pourraient très vite se retrouver en difficulté. Si les hommes de base du système sont talentueux et forment un noyau plus qu’intéressant pour aller loin et être un trublion au sein de la conférence Ouest, le moindre caillou dans la chaussure pourrait être fatal à cette équipe. L’équipe l’a montré par le passé, elle est capable de jouer en l’absence de Ja Morant lorsqu’il loupe quelques matchs. Cependant, en cas d’indisponibilité de longue durée, tout se complique très vite. Ses lieutenants peuvent aussi louper des matchs, Brandon Clarke est revenu rapidement sur les parquets mais est resté un an sans jouer après une grave blessure, donc quid de son niveau ? Ensuite, il y a l’interrogation Marcus Smart à propos de son futur à Memphis. Qu’en sera-t-il de Vince Williams et GG Jackson ? Si le deux joueurs furent des satisfactions l’an dernier et ont pu montrer qu’ils avaient du talent, vont-ils confirmer cette année et se révéler comme des éléments incontournables sur lesquels le coach peut compter en régulière, et si les choses se passent bien, en Playoffs ? On espère que oui pour l'équipe. Malheureusement, il faudra faire ce début de saison sans GG Jackson qui s'est blessé cet été, et manquera les premiers mois de compétition. Les questions sont nombreuses et laissent penser que Memphis peut vite se retrouver la tête sous l’eau si les aléas d’une saison ne tournent pas en leur faveur, et si les dieux de la santé sont contre les Grizzlies.

 

  • bilan prévisionnel

 

Classer la conférence Ouest est une horreur à faire et bon courage à ceux qui tenteront l’aventure. Et les Grizzlies sont peut-être l’équipe la plus complexe à juger pour la saison à venir. Avec le retour des absents, une hiérarchie retrouvée, un coach qui a prouvé qu’il savait tenir son groupe et faire les bons choix, on a envie de classer Memphis assez haut. Cependant, les incertitudes physiques, l’absence d’un réel ailier de métier, la jeunesse qui a besoin de se développer encore un peu nous font craindre une chute rapide dans la hiérarchie de la conférence à la moindre blessure d’un cadre, encore plus avec la densité d’équipes playoffables que contient l’Ouest. Avec 41 victoires, les Rockets n’ont fini que 11e, derrière les Warriors et les Kings qui se sont affrontés lors du play-in, en terminant la saison avec 46 victoires ! Se qualifier directement en Playoffs nécessitait près de 50 victoires. Et vu la concurrence, ce sera la même chose pour la postseason 2025. Autant dire que les Grizzlies n’auront pas le droit à l’erreur si l’équipe veut être ambitieuse. Au complet, ils ont déjà réalisé des saisons à plus de 50 victoires, donc le talent est indéniable, la régularité sera-t-elle au rendez-vous cependant ? Sans renfort et au moment où ce guide est rédigé, nous tablons sur une saison à environ 48 victoires et l’accession directe aux Playoffs. Sans problème physique majeur, leurs certitudes peuvent même conduire l’équipe jusqu’aux 55 victoires, pour peu que le Front Office trouve un deal malin lors de la trade deadline pour augmenter le plafond de ce groupe. Le talent est présent, les certitudes aussi, nous avons hâte de revoir cette équipe au complet sur un parquet pour jouer à nouveau les trouble-fêtes, et plus si affinité.