Le titre de meilleur joueur du banc semble se disputer entre Jamal Crawford, Manu Ginobili et Taj Gibson, mais Markieff Morris pense qu'il peut lui aussi ravir ce titre individuel.
Il fait part de son sentiment dans Arizona Republic, qu'au regard de la saison surprenante des Suns, Markieff Morris explique qu'il a fait pleinement partie de ce succès, qui pourrait se concrétiser par une qualification in extremis pour les playoffs. Ce parcours inattendu devrait lui permettre d'être distingué à la fin de la saison :
"Je peux me justifier en disant que c'est difficile de sortir du banc, donner toute votre énergie, marquer, prendre les rebonds, aider vos coéquipiers à être meilleurs quand vous êtes censés finir la saison avec seulement 17 victoires. Quand vous êtes supposé avoir aussi peu de victoires, vous avez un gars comme moi, qui vous apporte 14 points et qui vous aide à aller chercher une place en playoffs.
"Vous connaissiez le parcours des Clippers et Jamal Crawford, vous connaissiez celui des Bulls avec Taj Gibson, qui pouvaient réussir avec ou sans Derrick Rose. Vous tous, vous pensiez que nous obtiendrons le premier choix de la draft. Je pense que je mérite le trophée de meilleur sixième homme pour récompenser le succès de notre équipe."
Pour sa troisième saison à Phoenix, Morris sort une saison très solide. La saison passée, il tournait moyenne à 8,2pts (41%, 34% à 3pts), 4,8rbds et 1,3pds en 22 minutes et cette année, il culmine à 13,7pts (48%, 32% à 3pts), 6,1rbds et 1,8pds en 26 minutes. Effectivement, son apport offensif a été précieux pour le succès des Suns, et l'ancien pensionnaire pourrait pourquoi pas prétendre au titre de meilleure progression de l'année.
Mais face aux chiffres affolants de Crawford, Ginobili et Gibson, Morris ne fait pas le poids. Ses points forts sont néanmoins non-négligeables. Tout d'abord, l'intérieur est très efficace sur un temps de jeu beaucoup moins dense que ces concurrents, et surtout, il appartient à une équipe qui aime les sixièmes hommes, et qui en a fait sa signature. Son coéquipier Leandro Barbosa a été honoré de ce titre en 2007, et les Suns ont encore en mémoire Eddie Johnson (1989) et un certain Dan Majerle qui n'a pas eu l'honneur d'être Sixth Man of the Year, mais il était un modèle de joueur du banc.
Est-ce que le jury sera sensible à de tels arguments ? La NBA nous a rarement fait des surprises.