Une belle saison de m**** ! Voilà comment qualifier la copie rendu par les Suns cette année. Célébrant les 50 ans d'existence de la franchise, le roster actuel n'a pas fait honneur à l'historique de l'équipe representé par les Steve Nash et autres Kevin Johnson. L'opening season nous livrait déjà un avant-goût sur le scénario de l'acte 2017/2018. Une défaite à domicile, face aux Blazers, jusque là, rien de catastrophique. Sauf que l'écart au bout des 48 minutes de jeu risquent juste d'écarquiller vos mirettes. 124-76, +48 en faveur des hommes de l'Oregon, privés de C.J McCollum, imaginez avec. A défaut d'atteindre les sommets NBA, Phoenix a touché le fond en encaissant la plus grosse défaite de l'histoire de la franchise. On pourrait croire que ce n'est qu'un incident, les joueurs n'étant pas encore rentrés pleinement dans cette nouvelle saison, sauf que ce fait d'arme sera les prémisses d'un plan intitulé "road to the first pick".
Les premières sanctions ne tardèrent pas à tomber : 3 petits matchs et puis s'en va pour Earl Watson. Ce dernier avait pris la relève de Jeff Hornacek en février 2016 et le moins que l'on puisse dire, c'est que son bilan famélique de 33 victoires pour 85 défaites ne restera pas dans les mémoires. C'est son assistant Jay Triano, sélectionneur du Canada, qui a été nommé capitaine du tank. Peu de temps après, suivra l'épisode Eric Bledsoe et son coiffeur. Le meneur demandant son transfert sur twitter et contraignant Ryan McDonough, le General Manager de ce joyeux bordel, à trader Rico. Les Suns feront finalement affaire avec les Bucks qui enverront Greg Monroe et un 1er tour de draft faire bronzette dans le désert.
La saison se poursuit et les défaites s'enfilent inlassablement. Un fond de jeu horrible, un Devin Booker qui brillera à de trop rares occasions et un rookie, Josh Jackson qui peine à trouver ses marques dans un effectif constamment chamboulé. Les fans de Phoenix versent quelques larmes chaque nuit mais parmi elles, subsistent des larmes remplies d'espoirs. L'espoir de décrocher le first pick pour la première fois de l'histoire de la franchise (satanée draft 1969, les plus anciens l'ont encore en travers de la gorge). Qui plus est en observant la belle cuvée de draft qui nous attend. Les Cactus lorgnant principalement sur le potentiel du sur-athlétic DeAndre Ayton, lui le local puisqu'évoluant dans l'université d'Arizona cette année. L'humeur des adorateurs des Suns a donc oscillé entre tristesse, espoir et même rire (poke : @SunsFR). Ryan McDonough décidera malgré tout de s'activer un peu avant la draft. Il profitera de la générosité d'un Magic d'Orlando vendeur pour obtenir Elfrid Payton en échange seulement d'un second tour de draft. Une bonne pioche au vue de la faible contre-partie. En espérant que ce changement d'air en engendre un autre pour l'ex-meneur du Magic, de type capillaire si vous voyez ce que je veux dire. S'il a besoin de conseils, il pourra toujours demander à Eric Bledsoe de lui filer l'adresse de son coiffeur dans l'Arizona.
La fin de saison sera royale et verra les Suns effectuait le push final pour se retrouver officiellement avec le pire bilan de la ligue. Profitant à merveille de l'effet pervers de la ligue fermée qu'est la NBA, les Cactus ont mis toutes les chances de leur côté pour obtenir le first pick. Rendez-vous le 15 mai, date de la grande lottery pour savoir si le pari s'avèrera payant.