Un peu avant noel, les blessures font rentrer Treveon Graham (prononcez trévion) dans la second unit des Hornets. Avec un record négatif, Steve Clifford n'a de toutes les façons pas le choix. Inconnu du grand public, Graham ne lâche rien à chacune de ses entrées. Et à force de persistance, cela marche. En 29 minutes, il score 14 points dans une belle victoire de sa formation face aux Bucks. Career High ! Avec en plus un 4/5 derrière l'arc, la stat qui fait baver n'importe quel coach. Graham est conscient de sa situation et se tient toujours prêt. Au soir de notre match face à Milwaukee, Marvin Williams, son coéquipier, déclare de lui au Charlotte Observer :
Tre n'est jamais venu à la salle en faisant la gueule. Il connait sa position et sait qu'il ne doit rien lacher et ne lache rien. Il essayera de tirer ce qu'il peut des situations qu'on lui donne. Comme ce soir ! Qu'il soit le héro du match ou dans 15 jours sans temps de jeu, il aura la même attitude. Il est comme cela depuis le premier jour. C'est un grand pro. C'est son attitude qui lui donne cette chance de pouvoir fouler les parquets de NBA. C'est son attitude qui le fait réussir.
Depuis cette rencontre, Treveon joue 18 minutes en moyenne pour un peu plus de 6 points ce qui est plus qu'honorable pour un 15ème homme. Issu d'une petite fac ( Virginia Commonwealth University), son idole est Paul Pierce. A l'Université, il se montre hyper régulier comme en témoigne le fait que sur 36 rencontres pendant son année sophomore à VCU, il score 31 fois plus de 10 points. Né à Washington DC, non drafté en 2015 alors qu'il tourne à 16 points et 7 rebonds lors de sa saison senior avec les Rams, il est de la trempe des plus durs comme PJ Tucker. Le 20 décembre, il ne peut plus bouger, le 24 il réalise le match de sa vie. Coupé par le Jazz à l'aube de la saison 2015-2016, il multiplie les Summer Leagues et les camps d'entrainement avec Orlando, San Antonio ou Utah. Jamais Treveon n'abandonne. Jamais Treveon n'abandonnera. Sa polyvalence (il peut défendre sur 3 postes : 2,3 et 4) et sa dureté sont ses deux autres atouts. D'ailleurs, pour Williams, il est le joueur le plus dur de l'effectif après Dwight Howard. Nous suivrons à présent avec attention les performances de cet ailier méconnu.
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