Les playoffs de la Conférence Ouest ont davantage ressemblé à une Blitzkrieg qu'à une réelle guerre de tranchées entre franchises rangées en ordre de bataille. En venant à bout de Portland, Utah et San Antonio sans réellement se mettre en danger, les Warriors ont cumulé une série de chiffres assez impressionnante. Le journaliste Nunzio Ingrassia de Fox Sports s'est amusé à compiler 5 statistiques marquantes.
Golden State a remporté 11 de ses 12 matchs par au moins 10 points d'écart. De nombreux blowouts ont permis aux coachs de faire tourner l'effectif y compris durant le 4ème quart-temps entier. Un luxe quasi impossible en temps normal en playoffs. Le match le plus indécis reste le Game 1 contre les Spurs. Menés de 25 points, Golden State semblait se diriger vers une leçon collective orchestrée par Gregg Popovich. Mais, la blessure de Kawhi Leonard a changé la donne et les Dubs l'ont emporté sur le fil 113-111.
Les Warriors ont gagné leur match avec un écart moyen de 16.3 points. Le plus gros différentiel de l'Histoire pour une équipe en finale. L'attaque de feu californienne est, bien sûr, en grande partie responsable de ce fossé avec 118,3 points par match. Mais, les qualités défensives des hommes de Steve Kerr ne sont pas à mésestimer. Avec 102 points encaissés en moyenne, Golden State pointe à la quatrième position dans ce secteur chez les équipes qualifiées en playoffs.
Golden State a inscrit plus de 100 points dans chacun de ses matchs. Là encore, il s'agit d'une réelle performance quand on sait que généralement en playoffs le rythme se ralentit laissant moins de place aux orgies offensives. Une prouesse d'autant plus brillante que San Antonio et Utah sont les deux seules équipes à avoir laissé leurs adversaires à moins de 100 points durant la saison régulière. La meilleure note revient au Jazz qui a réussi à limiter deux fois les Dubs en dessous des 110 points.
Les Warriors ont marqué 498 points dans leur série contre les Spurs. Il s'agit d'un record offensif sur un sweep en quatre matchs. Une série qui était pourtant bien mal engagée puisque Golden State n'avait inscrit que 42 points lors de la première mi-temps du Game 1. L'absence de Leonard a mis à mal la défense texane et laissé le champs libre aux artilleurs californiens. Les 71 points de la seconde mi-temps ou les 136 points du Game 2 en sont la preuve.
Pour la première fois depuis 16 ans, une équipe arrive invaincue en Finale NBA. Avec 12 victoires au compteur, les Warriors font même mieux que les Lakers version 2001. Le premier tour des playoffs se jouant en trois matchs gagnés, Shaquille O'Neal et Kobe Bryant ne comptabilisaient que 11 victoires d'affilée avant de céder une petite rencontre aux Sixers d'Allen Iverson en finale.
Bien entendu, toutes ces statistiques et ces records ne sont rien sans le titre au bout... les Warriors ne le savent que trop bien. L'opposition contre les Cavs remet les compteurs à zéro et le verdict est attendu dans quelques jours.