Après avoir sweepé les Pacers, sorti les Bucks, leader de la saison régulière, en 5 matchs, le Heat continue sa promenade de santé du côté de Disney World en menant 2-0 contre les Celtics en finale de Conférence. Peu auraient parié sur la capacité de cette équipe à élever son niveau de jeu au fil des tours. Pourtant, tout comme les Nuggets, le Heat possède une vraie équipe, très bien construite. Base de ce jeu, un axe 1-5 de très au niveau. Goran Dragic n'a jamais été aussi fort au scoring et Bam Adebayo démontre pourquoi il est devenu All-Star cette saison. Cette équipe est parfaitement équilibrée. De vrai shooter extérieur entre Duncan Robinson et Tyler Herro, même si ce dernier au fil du temps risque de glisser au poste 1 tant sa capacité à créer est de plus en plus évidente. Son presque triple double dans le premier match le démontre parfaitement. Des joueurs de devoir, Kendrick Nunn, Derrick Jones Jr, des équipiers expérimentés, Jae Crowder, Andre Iguodala, Kelly Olynyk, des rôles players, qui même scotchés sur le banc donne de la voie et de bons conseils à l'image de Meyers Leonard et Udonis Haslem. Sans oublier le Monsieur plus indispensable à toute équipe, Mister Jimmy Butler, qui fait ce qu'il faut quand il faut.
Sur le banc, un coaching staff mené de main de maître par Erik Spoelstra, jeune mais déjà double champion NBA avec une science du basket qui transpire de son polo floqué du slogan Coach for racial justice. Jamais à court d'idée, il exploite et cible constamment les faiblesses adverses, en l'occurrence sur cette série, le jeu intérieur, alternant homme à homme et zone en phases défensives, tout en provoquant constamment des miss-match en attaque.
L'homme de l'ombre à l'origine de l'avènement de cette franchise, le parrain de la NBA comme certains s'amusent à l'appeler, Pat Riley. Si certains pensaient que sa venue en Floride n'était qu'une préretraite dorée, il ne faut jamais oublier que cet homme, champion NBA en tant que joueur, coach et président est le BASKET. Un chercheur jamais rassasié, qui a fait venir Shaq et Lebron à South beach, Un bosseur de tous les instants, qui à son époque Lakers, était capable de rendre visite à Magic Johnson durant ses vacances à Hawaï pour lui montrer quelques systèmes de jeu.
La composante Bulle d'Orlando doit évidemment être prise en compte. Aucun match à domicile à se faire encourager quand la confiance est au plus bas, aucune rencontre à l'extérieur à se faire huer par un public chaud bouillant. Globalement les pourcentages de réussite s'en ressentent. Mais la donne est la même pour tous. La force mentale et l'esprit d'équipe sont donc des paramètres qui font la différence et de ce côté-là, le Heat a fait le plein avant de prendre son ticket pour une finale NBA qui lui tend les bras.