Pour son coup de coeur, Robin a choisi Kawhi Leonard dont la trajectoire ascendante impressionne tous les observateurs. Il nous tarde de le voir à l'oeuvre en postseason !
En ce 18 avril 2014, seize franchises se préparent mentalement à entamer les fameuses phases finales tant attendues de tous, et ce depuis le coup d’envoi de la saison régulière. Mais pour les rédacteurs d’ISB, il est aussi venu le temps de désigner son coup de cœur : le joueur, le coach ou même l’équipe qui aura su éveiller notre intérêt tout au long de l’année écoulée. En ce qui me concerne, mon choix s’est naturellement porté sur un joueur qui semble se rapprocher chaque jour davantage de l’excellence, à savoir Kawhi Leonard. Essentiellement reconnu pour ses qualités défensives lorsqu’il jouait pour l’université de San Diego, les Spurs peuvent aujourd’hui se congratuler d’avoir eu l’idée d’envoyer George Hill à Indianapolis afin de récupérer cet ailier-shooteur sélectionné en 15e position de la draft 2011 par les Pacers.
Doté d’une envergure globale de 2m21, le natif de Riverside dispose de qualités physiques naturelles indéniables. Le résultat final est plus que satisfaisant lorsque nous ajoutons à cela une éthique de travail irréprochable ainsi qu’une maturité étonnante pour un jeune homme de 22 ans. En effet, Leonard est un joueur capable de tenir sur les pénétrations et de contester les déplacements adverses. A l’heure actuelle, certains disent de lui qu’il est le plus enclin à défendre sur des OVNI type Carmelo Anthony, Kevin Durant ou même LeBron James, qu’il a su par le passé limiter à un médiocre 7/21 aux tirs, un soir de finale NBA face au Heat.
Le jeune ailier est également susceptible d’apporter de l’aide à ses coéquipiers dans la peinture, facteur déterminant à l’aube d’affronter le premier obstacle de San Antonio sur la route du sésame, les Mavericks de Dallas et surtout d’un Wunderkid vieillissant mais toujours aussi diablement efficace :
« Chez nous, c’est clairement lui qui a le plus de talent et de potentiel pour arrêter un gros scoreur. Il possède toutes les qualités requises pour ce job. »
Signée Gregg Popovich himself, cette déclaration place le niveau de ce gamin aujourd’hui devenu un défenseur hors pair. Mais cette année, c’est bel et bien dans le secteur offensif que Leonard a réalisé de gros progrès. Ecarté des parquets durant près d’un mois en raison d’une blessure au doigt, il en a profité pour analyser méticuleusement le jeu de ses partenaires :
« Pendant ma blessure, j’ai regardé comment jouait notre équipe pour voir à quels niveaux je pourrais aider. Maintenant, j’essaie d’être plus actif sur le terrain et notamment en attaque, et puis j’essaie d’apporter autant d’énergie en défense pour que l’on débute les matches en force. »
Mais l’ailier texan sait que le plus difficile reste à venir. A court terme d’abord, avec ce qui sera sa troisième campagne en playoffs. A ce propos, son coach compte sur lui plus que jamais, et Leonard sera amené à jouer plus de minutes qu’en saison régulière. Plus de minutes aussi que ses ainés Tim Duncan et Manu Ginobili, rien que ça :
« On veut augmenter son temps de jeu. Durant les playoffs qui arrivent, Kawhi jouera probablement plus de minutes que Tim, il jouera sûrement plus que Manu. La postseason est une course et nous avons besoin de sa capacité à tenir le coup sur la durée. »
Devenu un shooteur plus que fiable en périphérie (52 % de réussite cette saison, 38 % longue distance), Leonard est destiné à incarner le visage de San Antonio dans le futur. Car après l’avoir soigneusement materné, le front office des Spurs compte en faire sa figure de proue afin d’effectuer la meilleure des transitions possibles avec l’actuel Big Three. Mais ça, c’est pour le long terme. Car en attendant, ce sont bien les playoffs 2014 qui se dressent sur la route de Kawhi.
Article rédigé par Robin