Toronto a réussi un mois de janvier de haute volée avec notamment une série impressionnante de 11 victoires (record de la franchise) pour un bilan de 12-2. Moins exposé médiatiquement que d'autres cadors de l'Est, le club ne défraye pas la chronique pour des faits divers extra-sportifs, n'agite pas en permanence les rumeurs de trades, et pourtant les Raptors se sont installés confortablement à la deuxième place de la Conférence, en embuscade derrière les Cavaliers. Au centre de ces performances, on retrouve bien sûr le tandem terrible Kyle Lowry et DeMar DeRozan.
Les deux compères viennent de recevoir conjointement le titre de meilleur joueur du mois de janvier. Un titre certes honorifique mais pas usurpé. Lowry a compilé 21,7 points, 5,5 rebonds, 6,7 passes et 2,3 interceptions. Il s'est même offert le luxe de prendre la seconde place des meilleurs passeurs de l'histoire de la franchise. De son côté, DeRozan a enregistré 23,9 points, 4,2 rebonds et 3,8 assists. Sur le terrain, la symbiose entre les deux arrières est spectaculaire se ponctuant souvent par des alley-oops quasi-télépathiques.
Leur entente dépasse largement le cadre du parquet. Amis dans la vie, les deux larrons s'en donnent à cœur joie ces dernières semaines dans leurs apparitions médiatiques. Que ce soit en conférence de presse ou lors d'interviews, ils rivalisent de bons mots et d'espiègleries, se chambrant mutuellement au passage. Tantôt se prenant pour Beavis et Butt-Head, tantôt se querellant pour une commande au McDonald, il se dégage une énergie positive de leur tandem.
DeRozan revient sur la relation privilégiée qu'il entretient avec Lowry.
Nous faisons tout ensemble. Nous parlons de tout et avec l'ensemble des gars de l'équipe. On plaisante tous les deux quand on est sur la route. On essaye de tirer un avantage des road trips pour s'amuser. Cela nous permet de ne pas être trop tendu en vue des matchs et de ne pas penser basket 24 heures sur 24. En se comportant ainsi, nous prenons du plaisir sur le terrain aussi et nous essayons de repartir vainqueur tous les soirs.
Cette philosophie amicale semble contagieuse sur le reste de l'équipe. L'alchimie collective est souvent très dure à construire, et dans le sillage du backcourt c'est tout l'effectif qui se met au diapason. Du plaisir, Lowry et DeRozan vont aussi en avoir pendant le All Star Game. Evoluant à domicile, ils auront tout loisir de s'écharper devant les caméras du monde entier. L'objectif principal reste, bien sûr, les playoffs. Cette saison, les Raptors espèrent enfin franchir le premier tour, un obstacle sur lequel ils butent depuis trop longtemps.