A Orlando, le recrutement estival n'a pas fait la Une. Pas de départ majeur, pas d'arrivée de All Star... juste quelques role players et vétérans venus grossir la profondeur du banc. Parmi eux, la signature de Jonathon Simmons pour 20 millions sur 3 ans apparaissait déjà comme un bon coup. L'ancien protégé de Gregg Popovich sortait d'une campagne de playoffs encourageante (10.5 points et 1.9 rebond) avec une agressivité et une débauche d'énergie remarquable. De l'intensité, Simmons n'en manque pas, lui qui a dû verser 150 dollars de sa poche en 2013 pour faire un bout d'essai avec les Toros d'Austin, l'équipe de D-League affiliée aux Spurs. Depuis que d'échelons gravis par celui que l'on surnomme Juice.
Symbole de la bonne forme du Magic, l'arrière a doublé ses statistiques en Floride : 15.8 points, 3.6 rebonds et 2.0 passes sur les 8 premiers matchs, le tout en sortie de banc ! De quoi poser son CV à la fois pour le titre de Most Improved Player et celui de meilleur sixième homme. L’entraîneur d’Orlando, Frank Vogel reconnaît l’importance de sa recrue :
C'est juste un bon joueur de basket. Il a gagné en confiance. Vous savez, quand on met la balle dans ses mains, typiquement, il fait de bonnes choses. Il prend les bonnes décisions et se montre menaçant vers le cercle. Je veux dire qu'il attaque vraiment l'arceau et qu'il peut finir son action aux lancers francs. Il fait du bon job en faisant l'extra passe aussi. J'ai beaucoup de confiance en lui, il l'a gagné très tôt avec moi.
Difficile de savoir combien de temps durera l'embellie du Magic. Avec 6 victoires pour 2 défaites, Orlando partage le trône de la Conférence Est avec les Celtics. Seconde attaque de la Ligue avec 115 points inscrits, les hommes de Frank Vogel ont battu le record d'efficacité offensive de la franchise sur un début de saison. Dans le sillage des cadres de l’équipe comme Evan Fournier ou Nikola Vucevic, Simmons s’éclate dans ce collectif et sert souvent de détonateur dans la second unit. Capable d’évoluer aux postes deux ou trois, il comble parfaitement les problèmes d’adresse du titulaire Terrence Ross (33,3%) en shootant à 52,4%. Des no names devenus des energizers en sortie de banc, le Magic en a connu quelques-uns dans son Histoire, Anthony Bowie dans les nineties ou Darrell Armstrong dans les années 2000. Juice rentre tout à fait dans ce rôle-là. Au bout de 15 jours de compétition, il est en tête de la Ligue au scoring chez les remplaçants avec 126 points inscrits. Pour lui, le facteur déterminant de cette réussite est la confiance de son coach :
Le coach et tout le staff mettent tout le monde en bonne position, afin que nous puissions être excellents en attaque. Je pense que nous jouons dur avec beaucoup d’énergie et nous sommes capables d’être une bonne équipe offensive. Chacun d’entre nous a reçu la confiance du coach et ce qui rend possible tout cela. Tout le monde profite de l’opportunité. Je trouve que nous grandissons ensemble en tant qu’équipe. Il y a une certaine continuité entre nous. Il faut juste faire confiance les uns aux autres sur le parquet.