Les arrivées de Mike Conley, Bojan Bogdanovic et Jeff Green à l'intersaison ont considérablement changé les rotations du coach Quin Snyder, à commencer par le 5 majeur. Première victime collatérale de ce recrutement, l'ailier Joe Ingles. Abonné au starting five depuis deux saisons, l'Australien a cédé sa place lors des trois derniers matches de présaison. Meilleur scoreur que l'Aussie (18.0 points de moyenne l'an dernier chez les Pacers), Bogdanovic apparaît comme le titulaire indiscutable à l'aile. Dès lors, Snyder avait la possibilité de décaler Ingles au poste 4, un rôle qu'il endosse bien souvent avec le Jazz - 35% de son temps de jeu depuis son arrivée à Utah. Mais, le coaching staff semble avoir misé sur Jeff Green ou Royce O'Neale pour compléter son 5 majeur, préférant repositionner Ingles dans le costume de sixième homme. Un challenge qu'il est prêt à relever comme il le déclare au journaliste Tim MacMahon :
A 32 ans, c'est un nouveau défi qui m'excite. Honnêtement, je ne me suis pas assis à la maison et perdu le sommeil, en me demandant si je serais starter ou non. Cela ne me dérange pas du tout.
Sortir du banc n’est pas forcément une nouveauté pour Joe Ingles. Lors de la saison 2016-2017, l’Australien s’était déjà distingué dans le rôle de 6th Man, où son profil de couteau suisse lui avait permis de décrocher un beau contrat : 52 millions sur 4 ans. Depuis, son importance n’a fait que grandir dans les systèmes de Snyder et Ingles devrait être le leader offensif de la second unit du Jazz. Quatrième scoreur l’an dernier (12.1 points à 39,1% longue distance), l’ailier sera surtout le principal playmaker du banc, un secteur où il émergeait à 5.7 assists en 2019.