Cette nuit, le MVP ne concerne peut-être pas un joueur mais un match tout entier. La rencontre entre les Hornets et les Celtics a réservé un gros suspens, d'une rare intensité avec une fin totalement irrespirable. La soirée commence pourtant sous les meilleurs auspices pour les hommes Joe Mazzulla. Les tirs rentrent, ça défend plutôt bien et surtout Jayson Tatum joue très juste, en métronome, servant tous ses coéquipiers ou jouant pour sa pomme quand il en a envie. Tirs primés, pénétrations, fixations, tirs dans la périphérie, tout y passe.
L'homme fort des C's est à l'aise et signe pour l'occasion sa meilleure performance de la saison avec 45 points, à 15/28 points dont 7/15 de loin, 13 rebonds et 6 passes avec seulement 3 ballons perdus en 43 minutes sur le parquet. On se dit alors que la série de 6 victoires de son équipe allait facilement se poursuivre.
Mais, parce qu'il y a mais qui ajoute toute la saveur à cette rencontre, si les Celtics dominent, les Hornets ne sont absolument pas largués. Dans un match de trainards, attendant leur heure, la jeune garde de Steve Clifford s'en remet à LaMelo Ball et sa vision du jeu pour résister tout au long de la rencontre. Le rejeton de la fratrie Ball met du ryhtme quand il faut, souvent à contre-courant des C's pour perturber le plan de ces adversaires. Résultat, LaMelo signe sa prestation la plus aboutie de sa saison, pas forcément en termes de stats mais dans l'impact et l'influence sur le jeu. Avec 36 unités à 15/27, 9 rebonds et 8 caviars, il emmène ses coéquipiers dans un combat acharné avec parfois une réussite insolente. Il se permet même d'arracher la prolongation dans les dernières secondes grâce à une pénétration agressive conclue sur Jaylen Brown et Jrue Holiday.
La prolongation suit le rythme infernal de la fin du 4ème QT. LaMelo est en feu, réussit tout ou presque. et c'est sur sa 8ème passe décisive que Mikal Bridges ferme la boutique avec un triple et un short bien garni. Charlotte l'emporte avec 118 - 121