Titularisé dans le cinq depuis l'arrivée sur le banc de J.B. Bickerstaff, Jason Terry se démène de son mieux pour permettre à son équipe de sortir la tête de l'eau. A 38 ans, il a inscrit 11 et 13 points lors des deux dernières rencontres. Pas suffisant aux Rockets pour redécoller. En manque de leaders dans les vestiaires et sur le terrain, Jet a mis à profit ses 17 ans d'expérience dans la ligue pour envoyer un message à ses coéquipiers.
Ce n'est pas la même équipe ! Ceux qui affirment le contraire, se mentent à eux mêmes.
Difficile de ne pas saisir une pointe d'ironie dans ses propos tant l'effectif des Rockets par rapport à l'an passé n'a pas considérablement changé. Seuls Pablo Prigioni et Josh Smith ont quitté le navire. L'arrivée la plus notable est celle de Ty Lawson. Peut être est-ce lui que vise indirectement Terry. Sur le papier, l'ancien Nuggets devait former avec James Harden, l'un des meilleurs backcourts de la Conférence Ouest. Au bout de 15 matchs, le pari est plus que décevant. Méconnaissable, Lawson tourne à seulement 7,2 points à 31,6% aux tirs. Lors de la dernière défaite, le meneur a joué moins de 3 minutes !
Par sa déclaration lapidaire, Terry incrimine certainement aussi des coéquipiers qui ont complètement changé de visage. Si James Harden a conservé sa barbe, son rendement et son attitude sur le parquet sont aux antipodes de la saison dernière. Peu concerné par les besognes défensives, il semble détaché des problèmes internes des Rockets. Certes, il réalise encore quelques cartons mais avec un pourcentage indécent pour un joueur de son calibre (39,5%). Au niveau de l'adresse, c'est toute l'équipe de Houston qui est loin des standards de l'an passé. Les Texans pointent à la 26ème place dans ce secteur avec 41,5%. Ils possèdent même la cuillère de bois derrière l'arc à 3 points avec 29,6%, alors que l'équipe reste gourmande en shoots longue distance (leader en NBA avec 32,5 tentatives par matchs). Un vrai paradoxe que devrait méditer le nouveau coach.
Vendredi soir, les Rockets accueillent une autre franchise en pleine décrépitude, les Sixers. Encore fanny au bout de 16 matchs, il s'agit de la proie idéale pour se relancer en renouant avec la victoire. Le cas échéant, ce serait un vrai cataclysme au sein du club, et J.B. Bickerstaff serait plus que jamais sur un siège éjectable. A moins que le malaise soit plus profond qu'un changement de coach... c'est peut-être ce que suggérait Jason Terry en filigrane.